Saviez-vous que les femmes n’avaient par leurs entrées aux premiers JO modernes à Athènes, en 1896 ? Même la Fédération Française d’Athlétisme (FFA) n’ouvre ses portes aux femmes qu’en 1936, soit seize ans après sa création ! Pourtant, selon le site marathons.fr, la toute première course féminine de France s’est tenue à l’occasion de la foire de Beaucaire, le 22 juillet 1168 !
Mais c’est seulement sept siècles plus tard, à Paris, que les femmes commencent à pratiquer l’athlétisme en club, au sein du Fémina Sport. Outre-Atlantique, la jeune Agnès Wood du Vassar Collège Poughkeepsie de New-York aux États-Unis, n’attend pas pour marquer l’histoire de l’athlétisme féminin. En 1903, elle court un 200 yards (soit 201,8 m) en 30 secs 3/5… C’est le premier record féminin d’athlétisme jamais enregistré.
Puis est intervenue l’incroyable Alice Milliat. En décembre 1917, cette pionnière créée la Fédération des sociétés féminines sportives de France. Les premiers championnats de France d’athlétisme féminins ont lieu la même année. Dans sa lancée, la championne d’aviron demande au fondateur des Jeux Olympiques modernes, le baron Pierre de Coubertin, d’ajouter des épreuves féminines d’athlétisme au JO d’Anvers de 1920.
Sans grande surprise, le baron refuse, mais rien n’arrête Alice Milliat dans sa course à l’égalité. L’année suivante, elle organise donc un meeting féminin international d’athlétisme à Monte-Carlo, puis les premiers « Championnats olympiques féminins », à Paris. Les femmes sont en piste et tout s’accélère. Dès 1922 sont organisés les premiers Jeux mondiaux féminins. C’est d’ailleurs la France qui décroche l’or au 1 000 m grâce à Lucie Bréard, licenciée du fameux Fémina Sport. Et toc !
Les femmes n’ont plus jamais quitté les starting-blocks et ça, chez ÀBLOCK! on adore. En 1928, des épreuves d’athlétisme féminin s’invitent aux JO d’été d’Amsterdam, aux Pays-Bas. On découvre les premières championnes olympiques de l’histoire de l’athlétisme féminin comme Betty Robinson qui fut la première femme de l’histoire olympique à décrocher l’or dans des épreuves d’athlétisme, c’était un 31 juillet et elle ouvrira la voie à d’autres athlètes.
Mais, certaines, cette année-là n’auront pas la même chance, ainsi en va-t-il de Lina Radke. Pionnière de l’athlétisme, cette Allemande fut parée d’or olympique au 800m quelques jours plus tard, mais aussi la dernière jusqu’en…1960. Après sa victoire, l’épreuve fut tout bonnement supprimée. Miss Radke avait manqué de grâce en franchissant la ligne d’arrivée…
Des pionnières qui ont pavé une piste sur laquelle de grandes athlètes se sont engagées à coups de grandes enjambées. Force est de constater que l’histoire de la pratique ressemble plus à une course d’obstacles qu’à un sprint…
La société a longtemps considéré le corps des femmes comme inadaptés aux sports. Trop ceci, pas assez cela, la double championne olympique du 800 m Caster Semenya sait de quoi on parle. Atteinte d’hyperandrogénie, elle se voit refuser l’entrée de certaines compétitions depuis 2018 par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF). Cette année-là, l’IAAF a défini un seuil maximal de testostérone pour concourir aux épreuves féminines…
Une décision que la Cour européenne des droits de l’homme a jugé discriminante, le 11 juillet dernier. Une tache sur le tableau de l’égalité, mais qu’on se rassure : l’athlétisme a su faire de la place à l’inclusivité.
On prend pour preuve les onzièmes Championnats du monde de para athlétisme, organisés à Paris en juillet dernier. Cette compétition d’envergure prouve une chose essentielle : tout le monde peut pratiquer l’athlétisme. Alors, prêts, feu, partez !
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