Anaïs Quemener : « Pour moi, prendre des vacances, c’est courir comme j’en ai envie. »
J’ai un peu coupé les entrainements spécifiques ces derniers temps, ceux que j’effectuais pour les gros championnats car il n’y a pas de grandes échéances à venir. C’est l’été, je réduis un petit peu et je pratique surtout au feeling.
Par Anaïs Quemener, championne de marathon, ambassadrice ÀBLOCK!*
Publié le 05 juillet 2024 à 13h16
Après la Femina Race dont je vous ai parlé dans ma dernière chronique, j’ai attaqué l’Ultra Marin le week-end dernier. Mon objectif était de prendre le maximum de plaisir, même si j’avais mon titre à défendre. Pour rappel, le parcours était celui de La Ronde des Douaniers donc 34km, je l’ai déjà remporté trois fois dont l’édition de l’an dernier. Mais pas de pression supplémentaire, encore une fois objectif plaisir, à la limite le podium quand même ! Mon père, comme souvent, visait un peu plus haut, il avait pour ambition que je gagne et que je conserve cette première place.
Il m’accompagnait, mais il y’avait aussi plusieurs membres du club La Meute qui se sont joints à l’aventure. Déjà, tout le monde a fini donc ça c’est très cool. On avait deux coureurs sur le 175km, un sur le 100km, un sur le 56km, et on était deux sur La Ronde des Douaniers. Le fait d’y aller à plusieurs, c’est vraiment encourageant, ça offre ce côté famille que j’aime tant. Malgré les départs en différé, on reste pour s’encourager. Ainsi, nous étions les derniers à courir mais, à l’arrivée, tout le monde était là ! C’est énorme cette sensation d’être une famille, ça dépasse le sport.
Pour ce qui est de la course, c’est parti assez vite, même si c’est un trail, il y a beaucoup de portions de route. C’est aussi pour ça que j’aime beaucoup cette course, le parcours est à mi-chemin entre du pur trail et de la route dont j’ai davantage l’habitude. Au bout d’un kilomètre j’ai pris la tête et l’écart s’est creusé au fur et à mesure. Pas non plus énormément puisqu’à mi-chemin j’avais cinq minutes d’avance et a l’arrivée dix, donc on a maintenu à peu près la même vitesse.
L’ambiance était là, les bénévoles géniaux. Il y avait pas mal de vidéastes et grand respect à eux parce que me suivre sur 5km avec tout leur matériel pour faire de jolis plans, ça ne doit pas être facile, je trouve ça trop fort ! Déjà, moi, à certains endroits, je ne savais pas où mettre les pieds, alors eux avec la caméra à bout de bras j’imagine même pas ! Vraiment chapeau. En résumé, toute l’organisation était au top, du départ jusqu’à l’arrivée, on sent vraiment que c’est une grande fête. Au final, je conserve donc mon titre et j’en suis très contente parce que rien n’est jamais gagné d’avance.
La suite pour moi c’est, dès ce week-end, le semi-marathon du Mont Ventoux. J’ai super hâte et pas spécialement d’appréhension. Je n’ai pas envie de me mettre trop de pression. Sachant que cette année, il y a un gros plateau féminin, ce qui veut dire challenge car toutes les filles qui ont été annoncées ont les capacités de faire un podium, voire de gagner, ça rend la chose encore plus sympa. Les cartes sont un peu redistribuées.
L’année dernière, j’avais remporté ce semi-marathon. J’aimerais faire aussi bien, mais d’une année sur l’autre la forme peut changer. En plus, j’ai un peu coupé les entrainements spécifiques ces derniers temps, ceux que j’effectuais pour les gros championnats car il n’y a pas de grandes échéances à venir. C’est l’été, je réduis un petit peu et je pratique surtout au feeling. Par exemple, si je me sens fatiguée, je vais rester chez moi, si j’ai envie de courir, je vais courir. Ce qui veut dire que je ne me prends pas trop la tête quant à mon classement. J’ai peut-être davantage un objectif de chrono qu’un objectif de place, en réalité. Même si je finis 5e mais que j’améliore mon chrono de l’année dernière qui est d’1h48 ça sera une victoire pour moi.
Après le Ventoux, et dans la continuité de ce que je fais déjà, je vais continuer à me faire plaisir. Ce sera le cas notamment lorsque je vais participer au « Marathon Pour Tous » organisé par Paris 2024, le 10 août. Plein de gens me disent : « Mais tu ne prends jamais de vacances, tu ne t’arrêtes jamais de courir ! ». En fait, j’aime trop ça, la course c’est trop important pour moi. À mon sens, prendre des vacances, c’est ne pas respecter un programme d’entrainement précis, c’est courir comme j’en ai envie.
Dernière chose à vous dire, et pas des moindres. J’ai reçu le grade de Chevalier de l’ordre du mérite pour mon implication dans le milieu associatif. Pour rappel, je suis vice-présidente de mon club La Meute, marraine d’une association de lutte contre le cancer du sein, aide-soignante, mais je pense que c’est aussi pour récompenser mes performances sportives malgré la maladie qui m’a touchée. Pour l’instant, je n’ai pas encore reçu la médaille, ça c’est la prochaine étape. Je vous raconterai !
*Anaïs Quemener est notre ambassadrice ÀBLOCK! Elle est aide-soignante et athlète, spécialiste des courses de fond. Atteinte d’un cancer du sein, elle trouvera dans le sport une thérapie, un outil de réparation. Le , elle devient championne de France de marathon en 2h40’36, après son titre de 2016. Le au marathon de Paris, elle bat son record en 2h32’12, première Française à passer la ligne d’arrivée. Elle s’entraîne aujourd’hui à sa qualification à l’épreuve de marathon des Jeux Olympiques en 2024 et/ou 2028.
Les Jeux arrivent à leur terme… Mais la fête n’est pas encore finie ! Élodie Clouvel, pentathlète de légende et vice-championne olympique en 2016, fait partie des prétendantes à la médaille. Ce ne sera pas simple, loin de là, mais l’expérience de la tricolore pourrait bien faire la différence…
Elle a tout quitté pour vivre de sa passion pour le sport. Céline Martin officiait dans le domaine de l’informatique jusqu’à ce que la découverte du CrossFit en décide autrement. Aujourd’hui coach sportive, elle a fait le pari de lancer sa propre salle à Limonest près de Lyon.
On l’a vue rire, s’enflammer, se délecter de renvoyer la balle lors des doubles à Roland-Garros. Celle que l’on surnomme “America’s Tennis Rock Star“ est une joueuse aussi chatoyante que les tenues et les couleurs qu’elle porte sur les courts du monde entier. Pour Bethanie Mattek-Sands, la vie est un jeu, tout comme ses parties de tennis. Portrait d’une flamboyante sportive.
Depuis deux ans, la footballeuse parisienne évolue bien loin de la capitale. Son nouveau terrain de jeu : les pelouses britanniques. Appelée à rejoindre les Bleues pour cet Euro de foot 2022, elle compte à son tour conquérir le pays qui l’a conquise.
Après 80 jours et 8 000 km sur l’océan Pacifique en paddle board, les six waterwomen emmenées par Stéphanie Barneix, ont bouclé leur grand défi Cap Optimist. Un défi maritime et solidaire pour sensibiliser à la lutte contre le cancer.
Une crossfiteuse que rien n’effraie, un photographe à l’œil expert, un récap’ de la fête internationale de la glisse et une coupe du monde pour le moins originale, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! cette semaine. Enjoy !
L’évolution physique (et donc sportive) de nos bambins est fascinante. À 8 ans, difficile de les suivre et à 13 ans, tout les épuise. La puberté bousille-t-elle l’endurance de nos enfants ? Minute, ÀBLOCK! t’explique !
Elle vise les Jeux paralympiques 2024. Pauline Déroulède, amputée d’une jambe après avoir été percutée par une voiture en 2018, est une combattante. Et c’est avec une raquette de tennis qu’elle lutte pour se reconstruire. Et gagner. Laissons-la se dévoiler en quelques questions Proustiennes.
Sauter, elle aime ça. En hauteur, encore plus. Et l’année 1983 sera sienne. Après avoir remporté les premiers championnats du monde d’athlétisme, en Finlande, Tamara Bykova bat le record du monde féminin du saut en hauteur à Pise, en Italie. C’était un 25 août…
Pas facile de savoir comment se nourrir en temps de confinement. Celui qui poursuit sa routine sportive tant bien que mal doit trouver un nouveau moyen de faire le plein d’énergie sans prendre de kilos indésirables. Pas impossible. Les conseils et 3 recettes maison de la diététicienne spécialisée dans la nutrition sportive Marion Lassagne.
Une athlète qui marche vers les sommets, une capitaine de l’équipe de France de rugby qui sait comment apprivoiser le ballon ovale (Manae Feleu sur notre photo), une fille qui court, qui court, et le décryptage d’un baromètre sur les jeunes et le sport, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK! Enjoy !
L’été dernier, les records d’audience de la Coupe du monde féminine de foot et quelques mois plus tôt du Championnat d’Europe de handball féminin à la télévision ont prouvé que le public se passionnait de plus en plus pour les compétitions féminines. Et les dernières études ne font que réaffirmer cette réelle tendance. Pour autant, les jeux ne sont pas faits. Décryptage.