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Publié le 20 juillet 2022 à 16h55
Une fille précoce. Née dans le 18e arrondissement de Paris, un 10 avril 1997, l’aventure de la petiote Hawa commence dès l’âge de 13 ans au club Solitaires Paris Est FC. L’équipe est mixte, ce qui ne semble pas déplaire à celle qui a déjà le foot pour passion et un sacré caractère.
Une passion difficile à partager, notamment avec une mère réticente à la voir taper dans un ballon. C’est une copine d’enfance, Aïssatou Tounkara (son acolyte plus tard en équipe de France), qui parvient à convaincre maman de laisser Hawa enfiler des crampons.
Un pari qui porte ses fruits. La jeune joueuse est vite repérée.
Et dès l’âge de 14 ans, c’est la valse des grands clubs pour Hawa Cissoko qui rejoint le PSG (Paris Saint-Germain), devient championne d’Europe U19 en 2016 et est appelée en A, un an plus tard.
Mais, changement de bord, Hawa Cissoko choisit de traverser la France et joue (brièvement) pour l’OM (Olympique de Marseille) avant d’intégrer le club de Soyaux, club de foot 100 % féminin basé près d’Angoulême, pour deux saisons, en 2018. Et de s’éloigner de l’équipe nationale…
L’adepte du ballon rond doit s’adapter à des clubs aux dynamiques bien différentes et à une nouvelle trajectoire, moins glorieuse. Mais la défenseure garde la tête froide.
Le palmarès de Soyaux parait moins époustouflant que celui des deux grands rivaux, certes. Et pourtant, Hawa Cissoko s’y plaît et y découvre de nouvelles techniques, mais aussi une convivialité presque familiale.
À la fin de neuf ans de bons et loyaux services auprès des clubs français, la joueuse bleu-blanc-rouge s’envole pour les terres anglaises. Un changement de décor formateur qui ne va pas s’avérer si simple.
Loin de sa famille et de sa langue natale, la nouvelle arrivée du club de West Ham, à Londres, fait face aux périodes les plus difficiles de sa vie…mais non moins prometteurs.
C’est grâce à ce club londonien qu’elle gagnera ses galons de titulaire et sera rappelée au sein de l’équipe de France.
En attendant, Hawa Cissoko doit composer avec une blessure dès ses débuts au FC londonien, mais il en faut plus pour venir à bout de cette nana qui ne recule devant rien.
Là, Hawa Cissoko découvre un rythme d’entraînement et de pratique différent. Plus physique, Cissoko doit s’adapter à un programme qui met l’accent sur la musculation. Mais elle ne se laisse pas abattre et s’adapte.
Si elle finit par prendre goût au football à l’anglaise, ce n’est pas un coup de foudre pour autant. Les premiers temps sont rudes. Elle n’a qu’une envie : quitter le club à la fin de son contrat.
Là encore, Hawa Cissoko fait preuve d’une grande adaptation et finit même par adopter le style ‘british’ jusqu’à resigner, en mai dernier, avec le club londonien. Elle y reste donc pour encore deux ans.
Ce renversement de situation, la Franco-Malienne le doit à son attitude de battante, mais aussi à son optimisme et sa bonne humeur contagieuses. Des qualités qui seront les bienvenues chez les Bleues.
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Impossible de faire sans cette championne qui apporte autant à l’équipe nationale par son bagage technique que par sa personnalité chaleureuse. Sur les terres ensoleillées de Marseille ou face aux paysages plus maussades de Paris et Londres, Hawa Cissoko remonte le moral des troupes.
On la dit toujours souriante et pleine de joie, elle a ainsi trouvé sa place et ses amis au sein du monde footballistique. Et ses fans le lui rendent bien. Dans les stades anglais, ses supporters répandent eux aussi la bonne humeur avec un nouveau chant : « Hawa Cissoko ».
La joueuse reconnaît avoir beaucoup évolué grâce à ses dernières années au FC anglais, mais elle ne se repose pas sur ses lauriers. Sa modestie la pousse à donner le meilleur d’elle-même.
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À l’aise avec les caméras, Cissoko n’hésite pas à partager les difficultés qu’elle rencontre. Comme son expérience du Ramadan, jamais évident quand on est une joueuse pro : « Je suis soutenue par le staff qui m’aide à être au top parce qu’il sait que c’est mieux pour moi et pour l’équipe » dit-elle.
Car ce qui la tient, la pétillante Cissoko, c’est justement cet esprit d’équipe. Une force dont les Françaises ont grandement besoin pour affronter l’Euro qui se déroule là où sa carrière a pris toute son ampleur, là où elle pu prendre son envol, au Royaume-Uni.
Et si la joueuse du club londonien veut faire découvrir la capitale britannique aux Bleues, il faudra les mener jusqu’à la finale au stade de Wembley. Ça tombe bien, ça fait partie de ses plans.
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