
Julia : « Le trail, c’est une école de la vie, qui apprend à ne rien lâcher. »
Elle a découvert la course (presque) par hasard. Devenue accro aux chemins escarpés, Julia est aujourd’hui une fan de trails que rien n’arrête. Elle raconte.
Publié le 08 juillet 2022 à 17h00
Le football, c’est un, si ce n’est LE sport le plus adulé des petits (et des grands). Qui n’a jamais joué au ballon étant enfant ? L’occasion de passer le temps pour certains, le début d’une vocation pour d’autres.
Loin des stades parisiens, l’aventure de Melvine Malard commence dans le parc de sa ville natale : Saint-Denis de La Réunion. Déjà, elle marque des buts avec ses amis, mais ignore encore jusqu’où cela la mènera.
Avant de trouver la perle rare, la jeune sportive passe par une belle ribambelle de sports. Handball, rugby, tennis, et même karaté – elle se prête à tout. Au final, c’est le déclic : le football, c’est dans sa nature.
Ni une, ni deux, la voilà footballeuse au SDFC. Mademoiselle ne perd pas son temps. Elle intègre le meilleur club de La Réunion dès ses 7 ans.
Très vite, sa passion prend un tout autre tournant. En 2014, la jeunette participe à la Coupe nationale avec la sélection de la Réunion à Clairefontaine.
Melvine Malard fait sensation et se démarque en tant que meilleure buteuse du tournoi. Une prestation qui ne passe pas inaperçue. Surtout pas aux yeux de Sonia Bompasteur.
À l’issue du tournoi, la sélectionneuse des jeunes de l’OL contacte les parents de Melvine avec une proposition en or : rejoindre l’Olympique Lyonnais.
C’est l’opportunité pour la jeune sportive de considérer une carrière dans le foot professionnel. Le club lui laisse deux mois pour choisir… il lui faudra deux jours.
Une occasion comme celle-ci, ça ne se refuse pas, explique-t-elle en entretien pour l’Olympique Lyonnais : « Je ne me suis pas posée de questions. Je me suis dit que c’est ce que je veux. C’est le football. Au pire j’y vais pour essayer et après on verra. »
Et pourtant, il lui faudra du courage afin de « sot la mer ». Un proverbe réunionnais qu’elle emploie pour expliquer son envie de saisir cette opportunité – malgré la difficulté de quitter son île.
La future attaquante de l’OL est motivée par des exemples qui ont bercé son enfance. Une joueuse sort du lot : Wendie Renard.
Melvine Malard a toujours admiré la footballeuse martiniquaise. Et pour cause, la défenseure a également quitté des climats chauds pour rejoindre l’OL. Un pari qui porte ses fruits puisque l’idole de Melvine Malard devient capitaine d’équipe.
Quoi de plus beau pour faire rêver la jeune footballeuse de Saint-Denis ?
Plus qu’un modèle, Wendie Renard devient son amie, son mentor… et sa coéquipière pour l’Euro 2022.
La proximité des joueuses lyonnaises, ça pourrait bien être un avantage considérable pour les Bleues. Hormis la défenseure martiniquaise, la nouvelle arrivante est très proche de Selma Bacha. Celle qu’elle considère comme sa meilleure amie, elle l’a également rencontrée à l’OL.
Les deux footeuses accrochent et semblent inséparables. Les portes de Clairefontaine – lieu de préparation des joueuses pour l’Euro 2022 – c’est ensemble qu’elles les pousseront.
Leur complicité, l’attaquante la voit comme une force pour l’équipe. Les deux amies connaissent les techniques de jeu de l’une et de l’autre. Un atout pour réagir vite sur le terrain.
©Damien LG/OL
Il faut dire que depuis ses 14 ans, Melvine Malard ne quitte plus le club. Hormis une courte période de quelques mois au FC Fleury 91, elle reste fidèle à son poste qu’elle occupe toujours aujourd’hui. C’est également là-bas qu’elle passe son CAP en parallèle de la pratique.
Un club où elle grandit, toujours en gardant à l’esprit ce qui l’avait séduit dans le foot : le plaisir de pratiquer entre amis.
Des amitiés qui, parfois, la suivent…un peu trop. En avril 2022, Melvine Malard et Selma Bacha se blessent toutes deux lors d’un match à Guingamp. Les lyonnaises manquent deux matchs de préparation pour l’Euro 2022. Une blessure qui fait mal si près du but.
Rien de trop grave, Melvine Malard répondra présente au prochain rendez-vous.
Porter le numéro 8 de l’équipe de France, Melvine Malard en connaît l’enjeu : « La sélection c’est quelque chose de très très important pour moi. Le fait de porter ce maillot bleu me donne énormément de frissons à chaque fois quand je rentre sur le terrain, rapporte-t-elle lors d’un entretien pour l’OL. C’est une chance d’être ici, donc à moi de montrer également qui je suis et de ne pas me poser de questions. »
Prochain -et premier défi de cet Euro- dans sa ligne de mire ? La cage de l’équipe italienne, le 10 juillet à Rotherham.
D'autres épisodes de "Football : ces sportives qui vont droit au but"
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