Allyson Felix Dernier tour de piste pour une athlète toujours dans la course ?
Elle pourrait rejoindre Carl Lewis au panthéon olympique. À 35 ans, Allyson Felix dispute, à Tokyo, les cinquièmes (et sans doute derniers) Jeux Olympiques de sa carrière. Alignée sur 400 mètres en individuel et 4x400 en relais, la sprinteuse californienne, neuf médailles à son actif dont six en or, pourrait, en cas de nouveau podium, égaler le record de son illustre compatriote avec dix médailles. Portait d’une sprinteuse à la pointe de son art.
Par Sophie Danger
Publié le 27 juillet 2021 à 10h37, mis à jour le 26 août 2022 à 18h23
Ce devrait être son dernier tour de piste. Olympique, du moins. À 35 ans, Allyson Felix dispute, à Tokyo, les cinquièmes et ultimes Jeux de son extraordinaire carrière.
Alignée sur 400 mètres en individuel et en relais du 4×400, la Californienne pourrait, à cette occasion, enrichir une collection de médailles qui compte, à ce jour, 6 ors et 3 argents.
Un parcours quasi-sans-faute qui débute à Athènes en 2004. Quatre ans seulement que la jeune Américaine, fille d’un père pasteur, d’origine créole, et d’une mère institutrice, s’est découvert un penchant pour l’athlétisme.
Sa constitution fluette, son physique longiligne auraient pu faire d’elle une potentielle sauteuse en hauteur, mais la demoiselle préfère s’essayer au sprint. Va donc pour la vitesse. Et force est de constater qu’elle est douée.
En 2001, elle devient championne du monde des moins de 18 ans sur ligne droite. Moins de deux ans plus tard, elle s’invite sans bruit sur la scène nationale en remportant le 200 mètres des Championnats américains indoor.
À quelques encablures du coup d’envoi des Jeux grecs, elle frappe une fois de plus un grand coup en devenant championne des États-Unis du 200 mètres.
Allyson Felix, tout juste majeure, est invitée à se joindre à la Team US en partance pour l’Europe. Elle ne fera pas le voyage pour rien.
Qualifiée pour la finale du demi-tour de piste, elle livre une solide bataille contre Veronica Campbell. Elle terminera deuxième, à 13 centièmes de la Jamaïcaine, et s’offrira, au passage, le record du monde junior de la spécialité détenu, depuis vingt-quatre ans, par la Russe Natalya Bochina.
Le duo se retrouvera, une Olympiade plus tard, à Pékin. Même distance, mêmes têtes d’affiche, même résultat. La revanche se jouera sur le 4×400 mètres.
Deuxième relayeuse, la désormais double vice-championne olympique du 200 mètres se charge de remettre les USA dans le sens de la marche après avoir remonté les Jamaïcaines et les Russes.
Un tour de piste ultra maitrisé qui la propulsera tout droit sur la plus haute marche du podium du relais. Et de trois pour l’élégante sprinteuse !
Il faudra attendre Londres en 2012 pour qu’elle savoure, enfin, son premier titre en individuel. Meilleure performeuse mondiale de la saison sur 200 mètres avec un chrono de 21’’69 réalisé à Eugene (Oregon – USA) fin juin, Allyson Felix fait figure de favorite sur la distance.
Un statut qui la galvanise. Intraitable en série, elle survole les demies avant de se présenter en finale. Dernier passage, nouvelle formalité. Seule engagée à descendre sous les 22 secondes, elle met la concurrence au pas et s’impose devant la Jamaïcaine Shelly-Ann Fraser et sa compatriote Carmelia Jeter.
Allyson Felix réitère la performance sur le 4×100 mètres, record du monde à la clé, et le 4×400 mètres.
Triple lauréate, elle rejoint dans les annales l’AustralienneBetty Cuthbert, seule athlète, avant elle, à s’être couverte d’or sur les trois distances du sprint, performance qui remontait à Tokyo en 1964.
Allyson Felix a définitivement pris goût aux honneurs. En 2016, elle aborde les Jeux de Rio avec des ambitions dantesques : un doublé 200-400 mètres plus les relais soit quatre médailles de plus à se mettre dans la poche. Il n’en sera, hélas, rien.
Diminuée par une blessure à la cheville, elle échoue à se qualifier pour le demi-tour de piste lors des Trials US. Reste le 400 brésilien pour se consoler. Alignée au couloir 4 en finale, Allyson Felix se hisse aux avant-postes à la sortie du dernier virage.
Au coude-à-coude avec Shaunae Miller, elle s’apprête à franchir la ligne en tête lorsque la Bahaméenne décide de plonger. Une fin de course inédite qui la prive d’un doublé royal pour 7 centièmes de seconde. Revancharde, elle s’adjugera l’or du 4×100 et du 4×400.
Avec un total de neuf médailles, Allyson Felix devient la première athlète de L’histoire à remporter six titres olympiques et rejoint, dans la légende, la Jamaïcaine Merlene Ottey, jusqu’alors athlète féminine la plus récompensée des Jeux Olympiques.
La parenthèse brésilienne refermée, la route vers Tokyo se profile à l’horizon et l’Américaine veut en être. Quatre années à patienter devenues cinq en raison de la pandémie de covid-19 qu’elle mettra à profit pour donner naissance à une petite fille et militer contre les politiques post-maternité inacceptables des sponsors et, en premier lieu, du sien : Nike.
Une olympiade devenue croisade sans pour autant occulter ses ambitions sportives. Non retenue sur 200 mètres, elle disputera le 400 mètres au Japon et s’alignera également sur le 4×400.
Deux nouvelles occasions de briller pour Allyson Felix qui pourrait alors prendre place au côté de son compatriote Carl Lewis, deuxième athlète le plus titré de tous les temps avec 10 médailles, juste derrière le Finlandais Paavo Nurmi qui en a décroché 12. Allez, encore 400m, Allyson…
Allyson Felix a réussi son pari et rejoint Carl Lewis parmi les légendes de l’athlétisme : en bronze sur le 400m et en or sur le 4x400m des JO de Tokyo, elle compte désormais 11 médailles à son palmarès.
ÀBLOCK! est un média indépendant qui, depuis plus d’1 an, met les femmes dans les starting-blocks. Pour pouvoir continuer à produire un journalisme de qualité, inédit et généreux, il a besoin de soutien financier.
Pour nous laisser le temps de grandir, votre aide est précieuse. Un don, même petit, c’est faire partie du game, comme on dit.
Elle n’aimait pas qu’on lui impose des limites. Et l’a prouvé. Après une tentative avortée, Gertrude Ederle devient, en 1926, la première femme à réussir la traversée de la Manche à la nage. L’Américaine, tout juste 20 ans, va aussitôt devenir la coqueluche de son pays. Avant de sombrer dans l’anonymat le plus total.
Cette question qui tue, on nous l’a posée plusieurs fois. Genre, des sportives et des pas (toujours) sportives, si si ! Il semblerait que gonfler le soir venu soit malvenu. Et que ça concerne aussi celles qui font leurs abdos consciencieusement. Parce que (hey, on vous le dit, là, tout de suite, ça a pas forcément à voir). Alors, on va tenter une réponse avec notre coach, Nathalie Servais. Mais, on est d’accord qu’on n’est pas gastro, hein ?
Surnommées les « sœurs jumelles » du bobsleigh féminin français, Margot Boch et Carla Sénéchal glissent à pleine vitesse vers leurs rêves de qualification aux JO de Pékin, en 2022. La vingtaine mature, la passion embarquée dans leur engin, la pilote et la pousseuse ravivent enfin une discipline féminine glacée depuis dix ans. Un beau virage pour la visibilité du sport féminin !
Consultante sur les « Night session » de Roland-Garros pour Amazon Prime, animatrice radio pour RMC, elle a marqué l’histoire du tennis français en remportant Wimbledon en 2013. Retour en 5 infos sur la carrière de Marion Bartoli.
Championne olympique, médaillée d’argent au championnat d’Europe 2021, la handballeuse Coralie Lassource est toujours ÀBLOCK! pour aller chercher de nouveaux succès. La capitaine de l’équipe brestoise (BBH) et membre de l’équipe de France répond à notre questionnaire sportif.
C’est ce qu’on appelle nager à contre-courant. Le Président de la Fédération française de natation, Gilles Sezionale, a publiquement exprimé son désaccord avec le Comité International Olympique (CIO) concernant la tenue des JO 2020 au Japon. Mise au point.
Une athlète en pleine renaissance, la conclusion d’un défi inédit, une navigatrice qui s’attaque au grand large comme aux préjugés (Alexia Barrier avec sa team sur notre photo) et le portrait d’une pilote historique qui n’a pas connu que la gloire, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Et c’est pour vous !
Une génie tactique, une surfeuse en vogue (Sarah Baum sur notre photo), une pilote historique, une dame attachée au ballon rond ou encore notre ambassadrice qui parle cross, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! Enjoy !
Les pratiquant.e.s d’haltérophilie et de CrossFit le connaissent bien. Mais, pour les néophytes, ce mouvement est difficile à imaginer. C’est quoi, à votre avis ? Les sportifs et sportives, les coachs, ont leur langage, selon les disciplines qui, elles aussi, sont régies par des codes. Place à notre petit lexique pratique, le dico « Coach Vocab ».
Bientôt trois mois que toi et ta best friend suivez la même routine sportive. Et force est de constater qu’elle est bien plus sculptée que toi. Ses muscles poussent-ils plus vite ? S’entraîne-t-elle en cachette ? ÀBLOCK! t’explique pourquoi, en matière de renforcement musculaire, on n’est pas tous égaux.
Elle a tout gagné. Ou presque. Multi-récompensée en club et en équipe de France de handball, Siraba Dembélé-Pavlović a brillé sur tous les fronts. À 36 ans, l’ancienne capitaine des Bleues qui vient tout juste de remporter le Championnat de Roumanie avec son équipe CSM Bucarest, s’apprête à tourner la page du haut niveau. Mais elle n’en a pas fini avec le sport.
Elle a bien l’intention de prendre son envol sur l’épreuve du papillon lors des Jeux Olympiques de Paris, cet été. La vice-championne du monde Marie Wattel est déterminée à décrocher la médaille d’or. Retour en 5 points sur la carrière d’une pépite française qui ne lâche rien malgré les coups durs.