Céline : « Grâce au CrossFit, j'ai appris à accepter mon corps. »Coach de CrossFit, à la tête de sa propre salle à Limonest près de Lyon, 42 ans
Elle a tout quitté pour vivre de sa passion pour le sport. Céline Martin officiait dans le domaine de l’informatique jusqu’à ce que la découverte du CrossFit en décide autrement. Aujourd'hui coach sportive, elle a fait le pari de lancer sa propre salle à Limonest près de Lyon.
Propos recueillis par Sophie Danger
Publié le 19 février 2023 à 18h06, mis à jour le 19 février 2023 à 18h12
« J’ai toujours été sportive. J’ai fait huit ans de gymnastique au niveau national avant d’arrêter lorsque j’étais au lycée. Par la suite, j’ai fait cinq ans de karaté et encore huit ans de kung-fu. Le problème, c’est que je ne pouvais pas faire de compétition parce qu’à l’époque, je mesurais 1.57m et je pesais 47 kilos or, les catégories de poids commençaient à 53 kilos.
J’avais envie de prendre de la masse, de faire travailler mon cardio et c’est pour ça que j’ai commencé le CrossFit. C’était en 2012. Je faisais du sport dans une salle de fitness et l’un des coaches a monté une salle de CrossFit. Nous étions tout un groupe d’amis et eux ont suivi.
Moi, je n’étais pas convaincue. J’étais habituée à faire des séances de cours collectifs d’une heure et, je ne sais pas pourquoi, j’avais l’impression que le CrossFit, c’était trop court.
Mais tout ça, c’était avant d’essayer ! Dès ma première séance, j’ai adoré. J’ai adoré parce que, même si on avait chacun un niveau différent, des options différentes, on faisait tout tous ensemble et il se dégageait de tout ça une formidable énergie de groupe.
J’ai aimé aussi le fait que, en CrossFit, tu te bats contre toi-même mais, en même temps, tu n’es pas seule. Quand tu es fatiguée, que tu as envie de lâcher, de faire une pause, tu peux regarder à côté et voir l’autre qui continue. Après ça, tu ne te poses plus la question, tu n’entends plus cette petite voix dans ta tête qui te dit d’arrêter.
J’ai trouvé cet aspect à la fois individuel et collectif génial. En CrossFit, on est ensemble et les autres sont là pour nous aider à faire face à nous-mêmes.
Cette facette-là, être face à soi-même, n’est pas toujours facile. Si on pense être une machine de guerre dans un domaine, comme tout est mesurable et quantifiable dans cette discipline, on peut très vite se rendre compte qu’il n’en est rien.
Le CrossFit fait ressortir beaucoup de problèmes d’égo. Il n’est pas facile d’accepter de ne pas être aussi fort que ce que tu crois être ou ce que tu voudrais être. Et notamment chez les filles.
Même si on ne veut pas l’admettre, on est conditionnée et on pense que l’on est incapable de soulever des charges lourdes par exemple. Et puis on s’aperçoit, avec l’entraînement, que c’est tout à fait faisable… On a souvent tendance, à se dévaloriser, à se sous-estimer.
Le CrossFit met un grand coup de pied dans tous nos blocages, il permet de prendre confiance en soi en réalisant des choses que l’on ne se serait jamais cru capable de faire.
Moi, quand j’ai débuté, personne ou presque ne connaissait la discipline. De fait, je n’ai pas eu peur d’essayer. La seule chose qui a été compliquée pour moi, c’est que je voulais prendre du muscle mais j’avais du mal à accepter de prendre du poids.
Je voulais avoir de gros bras, des cuisses musclées mais, quand je montais sur la balance, je me disais « Ah, j’ai pris un kilo ! ». Me dire que je m’en foutais m’a pris du temps.
L’image de la femme que l’on nous a mise en tête a commencé à changer dans mon esprit à partir de ce moment-là. Le CrossFit m’a fait du bien. Grâce à ce sport, j’ai appris à accepter mon corps.
Est arrivé un moment ou, de pratiquante, je suis passée à coach. Lorsque j’étais à la fac, j’avais hésité entre un cursus en maths-informatique ou un cursus en sport. J’ai finalement opté pour la première solution en me disant qu’il serait toujours plus facile de me reconvertir dans le sport si j’étais dans l’informatique que l’inverse.
Après l’université, j’ai travaillé dix ans dans l’informatique. Quand je me suis mise au CrossFit, j’ai eu la sensation que ça pouvait changer la vie des gens en leur apportant de la confiance en eux, confiance au niveau du corps, confiance au niveau mental. Je sentais que je serais plus utile dans ce domaine alors je me suis reconvertie, je suis devenue coach.
J’ai commencé par travailler pour une salle puis l’idée de monter la mienne a commencé à germer. J’ai présenté mon projet à ma banque et j’ai été suivie, j’ai trouvé un local et… on a été confinés. J’ai mis le temps du premier confinement à profit pour tout ce qui est papiers, business plan…
Les salles ont rouvert, j’ai attaqué les travaux, je me suis lancée en septembre et, trois semaines plus tard, on était contraints de fermer de nouveau. Ça a été une période très dure. J’ai réussi à m’accrocher et à survivre mais je suis encore en train d’essayer de remonter la pente.
Quoi qu’il en soit, je suis fière de ne pas avoir coulé parce que ce n’était pas gagné.
Malgré les difficultés, je suis contente parce que j’ai commencé à créer une belle communauté. C’est drôle parce que, maintenant, il y a autant de femmes que d’hommes qui fréquentent ma salle. Parmi elles, cinq sont enceintes et il m’est déjà arrivé de donner des cours uniquement à des pratiquantes.
Peut-être que le fait que je sois une femme y est pour quelque chose. Je pense que ça rassure. Pour autant, je n’ai jamais pensé à ouvrir une salle uniquement à destination des filles. Je trouve frustrant d’interdire l’accès en fonction du sexe.
Je pense que les hommes ont besoin de se prendre une petite calotte par une fille de temps en temps et, a contrario, que les femmes doivent arrêter de flipper parce qu’il n’y a que des mecs dans la salle !
Le CrossFit est un sport ouvert à tous et toutes. C’est sportif, mais ça se passe toujours bien parce que l’important, c’est de se dépenser et de passer un bon moment, non pas de pousser ses limites jusqu’à vomir ou se blesser.
Le CrossFit, c’est avant tout du plaisir ! »
Retrouvez Céline Martin et sa box de CrossFit sur son site internet crossfitlimonest.com
ÀBLOCK! est un média indépendant qui, depuis plus d’1 an, met les femmes dans les starting-blocks. Pour pouvoir continuer à produire un journalisme de qualité, inédit et généreux, il a besoin de soutien financier.
Pour nous laisser le temps de grandir, votre aide est précieuse. Un don, même petit, c’est faire partie du game, comme on dit.
Maman d’un enfant en bas âge, la trentenaire Noëlie n’a pourtant jamais lâché le guidon et s’est fait une place de choix dans le monde du vélo. Son prochain défi ? La course reine de l’ultra-cyclisme, la RAF 2500km, sans assistance et en totale autonomie. Avec sa coéquipière Elsa, elles seront le premier duo féminin de toute l’histoire de la RAF. De vraies Indiana Jones au féminin !
Pour son soixantième anniversaire, elle s’est offert un titre de vice-championne du monde de précision d’atterrissage. Elle, c’est Kti Devos, pilote référence en vol et ski et en précision d’atterrissage, deux disciplines affiliées au parapente. Témoignage d’une fille de l’air.
Ultra compétitive et un rien hyperactive, cette championne haute comme trois pommes fait figure de prodige du tennis de table. Double championne de France en benjamines et multi-sélectionnée en équipe de France, Albane Rochut est carrément ÀBLOCK!
La performance, l’échec, la résilience… elle a tout connu. À la suite d’un burn-out sportif, cette ex-infirmière a appris à se mettre en mouvement différemment. Devenue coach mentale, Louise Retailleau partage désormais son expérience pour aider les autres à toujours se relever pour mieux se révéler.
Aussi solaire que son Sud natal et dopée à l’énergie du sport-passion, elle envoie du lourd. Mais désormais, c’est tout en douceur. Ou presque. La coach Jessica Vetter, ex-gymnaste et championne de CrossFit, désire aujourd’hui aider les autres à se sentir bien dans leur corps, sans jamais se départir de son humour communicatif. Les muscles n’ont qu’à bien se tenir !
Le foot, pour elle, c’est une longue histoire. Elle s’appelle Karine Van den Eynde et a quitté sa Belgique natale il y a quinze ans pour s’installer en France. Ex-joueuse de football, elle a monté une équipe destinée aux femmes de plus de 50 ans en Dordogne. Dans le but de renouer avec le ballon rond, celui qui lui donne des ailes.
Elle a donné un an de sa vie pour la Transat Jacques Vabre qui vient de s’élancer du Havre. Elle, c’est Charlotte Cormouls-Houlès, 27 ans, navigatrice passionnée qui n’aurait jamais imaginé pouvoir s’embarquer dans pareille aventure. Nous l’avons rencontrée deux jours avant son grand départ. Avec sa co-skippeuse Claire-Victoire de Fleurian, la voilà à flot pour voguer vers un rêve devenu réalité.
Elle a déjà eu mille vies. Océanographe, éducatrice sportive en voile légère et croisière avant de travailler sur un chantier d’IMOCA pour finalement se lancer dans le commerce de voiles. Hélène Clouet, 34 ans, n’a de cesse, à travers ses aventures, d’assouvir sa passion pour la navigation. Engagée au départ de la Mini Transat en 2021, la Caennaise, Rochelaise d’adoption, a monté une association, « Famabor », afin d’inciter d’autres filles à se lancer !
En juin dernier, elle est arrivée première de l’Ironman de Nice dans la catégorie 40-44 ans, la voilà maintenant en route pour les Championnats du monde de la spécialité qui se dérouleront à Hawaï le 14 octobre. Adeline Trazic, professeure d’arts plastiques, n’a qu’une ambition : franchir la ligne d’arrivée et faire le plein d’émotions sur la terre du triathlon.
Le terrain du sport féminin, Émeline Dodard le connaît bien depuis qu’elle s’est jetée dans l’aventure du football américain. Passionnée par ce jeu tactique, elle met son esprit d’ingénieure au service de son poste d’attaquante. Et donne de la voix pour le médiatiser. Témoignage d’une fille aussi audacieuse que coriace.
Amoureuse du ballon rond, c’est elle qui le dit. D’aussi loin qu’elle se souvienne, au Canada comme en France, Jessica Silva a toujours été une footeuse passionnée. Avec ses joueuses du FC Metz, cette entraîneure ambitieuse se bat pour son club mais aussi pour le développement du foot féminin.
À l’âge de 8 ans, elle est entrée dans la vague. Aujourd’hui, à 19 ans, Oïana Trillo voue une passion sportive au sauvetage côtier. En équipe de France ou au pôle sport de Montpellier, elle fait figure d’espoir de la discipline. Témoignage d’une fille qui se sent comme un poisson dans l’eau.
Triathlètes d’ici et d’ailleurs, réservez votre weekend du 1er octobre, la Super League Triathlon pose ses valises à Toulouse. Pour sa première étape sur le sol français, un format de course innovant qui permet aux spectateurs d’être, eux aussi, pleinement acteurs.
“L’affaire“ Sharni Pinfold fait quelques vagues dans le monde des sports mécaniques. Après avoir annoncé qu’elle quittait les circuits pour cause de « misogynie » aggravée, la pilote australienne, vient d’être entendue par la Fédé Internationale de Motocyclisme (FIM).
Ici, à ÀBLOCK!, on en est convaincu : les bienfaits du sport ne s’arrêtent pas au corps. Muscler ses performances, garder la forme…oui ! Mais aussi la santé mentale et la créativité. Et s’il y a bien une activité qui prend autant soin du physique que du cerveau, c’est la course à pied ! On vous explique pourquoi.
Ce 25 février 2021 aurait dû avoir lieu, en Andorre, un show de ski freestyle 100% féminin. Des rideuses devaient y promouvoir la cause des femmes dans le sport extrême. La Covid-19 est passée par là et la démo est reportée en 2022, mais pas le soutien aux sportives du ski freestyle. Ni à celles qui rêvent, en secret, de se lancer sur la piste. On se lève tous et toutes pour « Bump It » !
Sur leur planche, elles sillonnent le pays en tenue traditionnelle. Ces jeunes skateuses boliviennes ont ainsi trouvé comment revaloriser leur héritage indigène et lutter contre les discriminations. Rencontre avec Estefanny Morales et Suzan Meza, deux membres du groupe ImillaSkate.
Elle a pratiqué la gym puis l’athlé et la lutte avant le rugby à XIII. À 33 ans, Jessika Guehaseim a connu mille vies de sportive de haut niveau. Athlète engagée, elle milite désormais pour le sport féminin grâce à sa casquette de journaliste. Rencontre avec une touche-à-tout qui parvient toujours à transformer l’essai.
À seulement 19 ans, Coco Gauff s’est déjà fait une belle réputation. Entre son talent indéniable sur les courts de tennis, son palmarès déjà digne des meilleures et ses engagements sociétaux, rien de très surprenant ! Si on croquait la prodige américaine en 5 infos ?
Elle a la glisse dans le sang. Depuis ses jeunes débuts, la skieuse savoyarde trace sur les pistes. Peu importe les blessures, Clara Direz est toujours revenue, la hargne aux skis. Pour les championnats du monde de Méribel et Courchevel, sa détermination est plus grande encore.
Une dingue du volant, une croisière solidaire, un retour sur l’histoire des volleyeuses, une winneuse dans l’âme qui s’attaque au Paris-Roubaix (Marie Le Net sur notre photo), une course mythique qui s’est déroulée ce week-end et qui n’aura plus de secrets pour vous. C’est le meilleur d’ÀBLOCK! Et c’est juste pour vous.
Après un bel été chargé en émotions olympiques, retour du Best-of sur ÀBLOCK! Le meilleur de la semaine compilé pour une séance de rattrapage (comme le petit questionnaire sportif de la motarde Lil’Viber, ici en photo), c’est à grignoter le week-end et c’est tout benef !
Un rempart à toute épreuve. Cléopatre Darleux est une icône de l’équipe de France de handball et une gardienne de but multi-distinguée dans les compétitions internationales. La championne du monde 2017, épanouie et jeune maman, donne de la voix pour que les joueuses professionnelles soient soutenues dans leur projet perso autant que sportif. Un match qu’elle relève (encore) haut la main !
Et si on passait autant de temps à prendre soin de soi qu’à bosser ? Ok, on sait, après le taf, on n’a pas toujours le courage d’aller transpirer au sport. Taratata, nous, chez ÀBLOCK!, on te lâche pas comme ça. Viens voir là, on t’a concocté quelques exercices discrets à faire en direct de l’open-space.