1. Faire des débuts remarqués
Son amour pour le ballon en cuir est né, tout comme elle, à Tarbes, avant qu’elle ne rejoigne le Centre Fédéral de basket basé à l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance), à côté de Paris.
Céline Dumerc, petit gabarit mais grande détermination, y enchaîne les paniers et les rebonds pendant trois ans. Coïncidence ou pas, elle fait la rencontre d’une autre future légende du basket français : Tony Parker. Deux étoiles montantes.
Elle décroche son premier contrat professionnel au sein du club de sa ville natale : Tarbes. Présente pendant trois ans sur les parquets du club pyrénéen, elle dispute une finale du championnat national et participe même à sa toute première coupe d’Europe.
Céline quitte alors Tarbes pour Bourges où elle remporte son premier titre de championne de France. Ça ne fait que commencer, une grande carrière s’annonce !
2. S’envoler pour l’Amérique
Comme elle le dit si bien : « Dans la carrière d’une basketteuse, aller vivre une expérience aux USA, je pense que c’est un plus ». Alors oui, en 2014, à 32 ans, après s’être essayée au championnat russe en intégrant le club d‘Ekaterinbourg, elle rejoint la WNBA (Women’s National Basketball Association) en s’installant à Atlanta pour jouer avec les Dreams.
L’occasion de découvrir la vie américaine, les salles flamboyantes, cet engouement formidable pour le basket féminin, un rêve pour Caps, le surnom que le monde du basket français lui a donné.
Passée de remplaçante à joueuse du cinq majeur, elle devient la meilleure passeuse de WNBA au ratio du temps de jeu. « Ça ne s’explique pas, dit-elle alors, même avec mon petit gabarit pas forcément sportif, ma technique particulière (voire très moche !), j’ai réussi à performer. »
Mais lorsque le Dream d’Atlanta s’envole pour les Play-Off (rencontres entre les meilleurs clubs de la conférence Est et Ouest du pays), une blessure au genou l’empêche de poursuivre l’aventure.
Et le cœur de Céline Dumerc, resté en France, bat de nouveau pour son pays. Elle décide de quitter les States pour rejoindre son club de Bourges.
3. Record de sélections avec les Bleues
262 sélections… elle détient le record de sélections en équipe de France hommes et femmes confondus. Meneuse, capitaine des Bleues et palmarès bien rempli, Céline Dumerc, a disputé le plus grand nombre de matchs avec l’équipe de France et ça… même après sa retraite internationale prise en 2017.
Et ce record lui vaut d’impressionnants résultats : 5 médailles aux championnats d’Europe dont l’or en 2009, une de bronze en 2011 et trois d’argents consécutives de 2013 à 2017.
Elle est aussi montée avec ses coéquipières sur la deuxième marche du podium Olympien à Londres en 2012, « l’apogée de ma carrière », confiera-t-elle. C’est simple, Céline Dumerc est entrée dans la légende du basketball français.
4. Devenir consultante
Sa retraite internationale ne l’empêche pas d’être présente sur les rencontres des Bleues. Toujours en activité avec le club Basket Landes -elle avait annoncé sa retraite début 2021 avant de décider finalement de rempiler pour une saison- Céline Dumerc est aussi sur nos petits écrans, derrière le micro, cette fois.
En 2020, en prévision des Jeux Olympiques de Tokyo qui arrivent à grands pas, France Télévisions lui propose de devenir consultante.
Logique, elle connait parfaitement l’esprit des Bleues et, avec son œil d’experte en lecture de jeu, l’ancienne meneuse française pourra y offrir ses meilleures analyses, décrypter les performances des basketteuses. Elle s’envole donc pour le Japon en 2021. Avant de reprendre, il y a quelques mois, l’entraînement avec son club. La retraite devra attendre.
5. Lancer son propre campus de basket
À l’image de son perfectionnisme sur les parquets, il fallait bien qu’elle transmette son savoir. Depuis 2015, et chaque été, elle ouvre les portes de son camp « No Limit » aux jeunes basketteuses pour qu’elles puissent se familiariser avec le sport de haut niveau.
L’objectif ? apprendre les techniques spécifiques du poste de meneuse.
Céline Dumerc cherche à faire ressortir de chacune des stagiaires inscrites une personnalité, un tempérament de leader.
« Inutile de rappeler que la plupart des meneuses de jeu connues et reconnues par tous, ont des personnalités très affirmées, explique-t-elle en préambule de ses stages. Avoir une personnalité ne veut pas dire obligatoirement avoir du caractère ou avoir un mauvais caractère, simplement avoir du courage pour s’imposer des séances d’entraînement nécessaires à sa progression, savoir rassembler ses co-équipières pour partager une ambition commune. »