Rechercher

Alexia ChartereauLa boss des parquets

Alexia Chartereau
Vice-capitaine des Bleues, actuellement en train de chasser cette coupe d’Europe qui échappe aux tricolores depuis plus de dix ans, Alexia Chartereau compte bien inscrire cette génération dorée au panthéon du basket français. Retour sur la carrière de la meneuse de femmes la plus en vogue de l’hexagone.

Par Timéo Gomes

Publié le 22 juin 2023 à 8h14, mis à jour le 27 juin 2023 à 18h33

Lorsque son portrait, grandeur nature, est érigé dans la ville qui l’a vue commencer le basket, cela peut sonner soit comme un accomplissement soit comme une fin de carrière.

Pour Alexia Chartereau, la balance penche du côté de l’accomplissement. Et elle n’a que 24 ans. Autant dire que la Mancelle a le basket dans le sang. Fille de deux parents basketteurs, elle passe son enfance dans le club de ces derniers, le JS Coulaines. Un club qui la voit grandir et où elle fera la rencontre d’Iliana Rupert, coéquipière qu’elle retrouvera tout au long de sa carrière.

Après avoir fait ses premières armes internationales en 3 contre 3, elle intègre l’équipe de France U18, 5 contre 5, en 2015 et elle ne tarde pas à s’y imposer. Dès l’année suivante, elle est nommée capitaine de la formation.

Un « véritable leadership sur et en dehors des terrains », comme le dit son coach Arnaud Gupillotte, c’est bien ce qui caractérise la Française. Ce même leadership qui lui permet d’emmener les Bleues jusqu’à la médaille d’or au Championnat d’Europe U18 de 2016 à Sopron en Hongrie, un premier fait d’arme. Mais pas le dernier.

L’année 2016 fait bien office de tournant majeur dans la carrière de la sarthoise puisque c’est, cette même année, qu’elle signe son premier contrat professionnel avec le Tango Bourges. Un club tout aussi prestigieux que les noms qu’il a abrités. Parmi les plus connus : Céline Dumerc ou encore l’Espagnole Laia Palau.

Une marche trop haute pour certains, un choix trop hâtif pour d’autres, beaucoup de doutes et de critiques fusent à l’annonce de cette signature. Alexia Chartereau, elle, désireuse de prouver sa valeur, répondra par les actes. Sur le terrain.

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’en quatre saisons dans l’équipe berrichonne, la native du Mans a su définitivement faire taire toutes ces critiques.

Trois Coupes de France d’affilée (2017, 2018, 2019) et un Championnat de France en 2018, Alexia Chartereau a garni l’armoire à trophées durant son passage dans le Cher. Une réussite sur le plan collectif donc, mais aussi sur le plan individuel où elle affirmera son statut de leader saison après saison, jusqu’à la reconnaissance ultime, un titre de MVP en 2021, témoin de sa plus grande qualité : être une meneuse de femmes pour ses coéquipières.

Ce charisme, elle l’emmène avec elle la saison suivante du côté de l’ASVEL. Dans cette Dream-Team lyonnaise accompagnée de Marine Johannès et Gabby Williams, la Mancelle se voit décerner le capitanat, preuve de son leadership sans pareille.

Forte de ce statut, elle ajoute deux lignes supplémentaires à son palmarès : un Championnat de France cette saison, mais également une première aventure européenne victorieuse avec l’Eurocup 2023.

Toutes ces qualités, elle les expose en club, mais également en équipe nationale où en tant que vice-capitaine et après avoir vécu trois désillusions en finale de Coupe d’Europe, la tricolore a pour objectif de ramener son premier titre européen à l’hexagone depuis 2009.

Alors que nous écrivons ces lignes, l’essai est en cours de transformation avec l’Eurobasket 2023 qui prend place depuis le 15 juin en Israël et en Slovénie.

Les Françaises sont en quart de finale et affrontent le Monténégro pour une place dans le dernier carré, ce jeudi 22 juin. Let’s do it !

 

Ouverture ©FFBB

D'autres épisodes de "Basketball : ces stars des parquets"

Soutenez ÀBLOCK!

Aidez-nous à faire bouger les lignes !

ÀBLOCK! est un média indépendant qui, depuis plus d’1 an, met les femmes dans les starting-blocks. Pour pouvoir continuer à produire un journalisme de qualité, inédit et généreux, il a besoin de soutien financier.

Pour nous laisser le temps de grandir, votre aide est précieuse. Un don, même petit, c’est faire partie du game, comme on dit.

Soyons ÀBLOCK! ensemble ! 🙏

Abonnez-vous à la newsletter mensuelle

Vous aimerez aussi…

Le Q&A d'Octavie Escure

Le Q&A d’Octavie Escure

Son livre « Prendre son envol avec Octavie Escure » dans la collection ÀBLOCK! vient de sortir. L’occasion idéale pour soumettre la danseuse à la question. C’est notre petit questionnaire sport & perso en vidéo, s’il vous plaît !

Lire plus »
Benoit Beaufils : « Quand j’ai commencé la natation artistique, on s’est bien foutu de ma gueule. »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une militante ÀBLOCK! depuis toujours, une Parisienne en short à paillettes, un défi qui fait des vagues, un nageur artistique qui se jette à l’eau (Benoit Beaufils sur notre photo) et un portrait en 5 infos sur une skieuse de tous les records, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK! Enjoy !

Lire plus »
Sophia Popov

Sophia Popov, la golfeuse qui rêve en green

Affaiblie par la maladie de Lyme et à deux doigts de ranger ses clubs à jamais, elle a finalement gagné son tout premier Grand Chelem cet été. La golfeuse américano-allemande est un exemple de persévérance. Son conte de fées ou plutôt de « tees » (puisqu’on parle de golf…) entre illico dans la belle histoire du sport !

Lire plus »
Léa Labrousse

Léa Labrousse : « En trampoline, voir un garçon aller plus haut que moi, ça me booste ! »

Pétillante, fraîche et aérienne, elle pourrait bien faire ses plus belles figures aux prochains JO de Tokyo. En attendant, Léa Labrousse, trampoliniste française, continue de prendre d’assaut la toile en compétitions internationales. Du haut de ses 23 ans, elle sait comme personne déchausser les baskets pour se propulser dans les airs avec une puissance et une précision dont elle seule a le secret. Rencontre avec une fille d’une autre dimension. En toute légèreté.

Lire plus »
Aton

Aton, acteur, ex-héros du GIGN : « J’ai une copine qui soulève plus lourd que moi en haltérophilie, et alors ? »

On le connaît sous le nom de Philippe B., ancienne figure du GIGN, devenu Aton depuis sa reconversion dans le cinéma. Grand sportif, il mène sa vie comme un guerrier et tel que le lui a appris son père lorsqu’il était ado. Et guerrier ne veut pas dire macho. Pour lui, les femmes n’ont rien à prouver, surtout pas dans le sport. Et il sait de quoi il parle : son épouse est une ex-sportive de haut-niveau. Entretien (d)étonnant et en mode « Féral » à l’occasion de la sortie de son deuxième livre.

Lire plus »
Anaïs quemener

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une ambassadrice ÀBLOCK! qui rejoint l’aventure de notre média (la championne de marathon Anaïs Quemener sur notre photo), une experte en histoire du vêtement sportif, un ex-rugbyman qui conjugue son sport au féminin ou encore l’histoire des femmes haltérophiles, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! Enjoy !

Lire plus »
Running

Si on tentait un marathon fractionné ?

Le #42HealthyRunningDays est lancé ! Un top départ donné à l’issue de la journée internationale de la santé, le 7 avril dernier. Késako ? Portés par la motivation, le bien-être et la santé, les coureurs se lancent le défi de réaliser 42 kilomètres en 42 jours. À leur rythme. Ainsi, l’application Running Care propose une toute nouvelle version du marathon pour les plus démotivés. Explications.

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner