Iliana Rupert et Marine Fauthoux Deux copines pour un "american dream"
Deux amies d’enfance, deux basketteuses françaises, deux rêves américains. L’ailière du club de Bourges, Iliana Rupert, et la meneuse de l’ASVEL, Marine Fauthoux, ont été draftées le même jour pour rejoindre le championnat américain WNBA. C’était le 15 avril dernier et, depuis, elles ne touchent plus le parquet !
Par Valérie Domain (avec Manon Gimet)
Publié le 26 avril 2021 à 11h51, mis à jour le 13 avril 2023 à 16h02
Elles ont commencé à pratiquer le basket ensemble. Main dans la main. Toutes les deux sont filles de basketteurs, rien d’étonnant alors à ce que, gamines, elles se soient rencontrées sur les parquets et non au parc de jeu.
À croire que, depuis, Iliana Rupert et Marine Fauthoux se partagent la même étoile. À 15 ans, elles intègrent l’équipe nationale de basket junior et décroche, en 2017, leur première médaille internationale, la plus belle : l’or à l’Euro des moins de 16 ans.
La majorité approche, les premiers contrats sont signés et, pour la première fois, les filles vont devoir faire l’une sans l’autre : Iliana Rupert rejoint le club de Bourges et sa fidèle coéquipière, Marine Fauthoux, celui de Tarbes.
Avant l’Euro 2019, les deux amies se retrouvent pour effectuer leur première campagne avec l’équipe de France professionnelle. L’une au centre de la France et l’autre aux pieds des Pyrénées ont réussi à se faire une place dans le groupe français et montent sur la deuxième marche du podium européen.
Mais alors que Marine quitte Tarbes pour l’ASVEL, le club lyonnais, en 2020, Iliana Rupert a des envies d’ailleurs et entame les démarches afin d’être draftée (sélectionnée) pour le championnat américain WNBA (Women’s National Basketball Association), le pendant féminin de la NBA.
Le rêve américain semble à portée de panier ! Pourtant, sans la présence de Marine, ça manque de sel…et de sens. C’était sans compter cette bonne étoile commune…
Le 15 avril dernier, juste après avoir été élue – pour la 2e année consécutive – meilleure jeune joueuse de l’Euroleague et moins de 24 heures après avoir été sélectionnée dans le groupe des seize joueuses de l’équipe nationale pour préparer l’Euro en juin prochain, Iliana Rupert, est, sans surprise, draftée pour rejoindre le Nevada.
Marine Fauthoux est de la fête, sans s’imaginer un instant qu’elle aussi va être draftée : « Il y avait une soirée, une très petite soirée avec les restrictions sanitaires, qui était organisée pour Iliana parce qu’on savait qu’elle allait être draftée au premier tour, explique Marine Fauthoux sur France-Bleu. Elle m’avait gentiment invitée à vivre cette soirée avec elle. Une fois le premier tour passé, lors du deuxième tour, mon agent qui est aussi celui d’Iliana vient me voir et me dit : « Marine, Marine, tu vas être draftée ! ». Je n’étais pas venue pour ça, je ne m’y attendais pas, et là il me dit encore : « Regarde, regarde, bientôt New York qui va passer et tu vas être draftée »… Iliana était déjà en train de répondre à des journalistes américains, du coup on avait coupé le son de la télé, mais les images passaient sur le grand écran et là j’ai vu ma tête, et c’était écrit que New York m’avait draftée ! »
Invitées à rejoindre les parquets américains, elles marquent ainsi l’histoire du basket-ball : c’est la première fois que deux françaises sont draftées lors de la même soirée.
Iliana Rupert a été retenue au douzième rang par les Las Vegas Aces de la côte Ouest des États-Unis, finalistes de la WNBA la saison dernière. Elle y sera entraînée dès la saison prochaine par une légende de la NBA, Bill Laimbeer, deux bagues de champion en 1989 et 1990.
Mais ce sera après les Jeux Olympiques de Tokyo qu’elle devrait disputer avec l’équipe de France de Valérie Garnier, la sélectionneuse.
Marine Fauthoux, elle, a été sélectionnée au vingt-neuvième rang par le club de New York Liberty. Même si la franchise américaine souhaite la voir rejoindre les parquets de la côte Est cet été, elle devra attendre encore un peu.
La joueuse, qui n’avait pas envisagée si vite ce coup de pouce yankee, a d’autres projets et privilégie, pour l’heure, son travail avec l’équipe de France et au sein de son nouveau club : elle devrait en effet rejoindre le Basket Landes la saison prochaine.
Cette fois, encore, et même si le timing est légèrement différent, les deux copines poursuivent leur trajectoire commune. Elles ont 20 ans et rien ne semble pouvoir les séparer. Reste qu’entre New-York et le Nevada, il y a quelques 3 666 kilomètres de distance. Pas la porte à côté, en gros !
Mais, quoi qu’il arrive, elles pourront toujours se retrouver lorsqu’elles porteront les couleurs de l’équipe de France ou à une probable finale de WNBA.
Parce que, définitivement, l’histoire d’Iliana Rupert et de Marine Fauthoux, c’est un peu celle de sœurs jumelles nées sous le signe du basket…
D'autres épisodes de "Basketball : ces stars des parquets"
ÀBLOCK! est un média indépendant qui, depuis plus d’1 an, met les femmes dans les starting-blocks. Pour pouvoir continuer à produire un journalisme de qualité, inédit et généreux, il a besoin de soutien financier.
Pour nous laisser le temps de grandir, votre aide est précieuse. Un don, même petit, c’est faire partie du game, comme on dit.
C’est fait. Les basketteuses françaises montent sur la première marche du podium aux Jeux Mondiaux Féminins de Londres. Après avoir battu la Pologne en demi-finale, elles se sont imposées 34 à 23 face aux États-Unis. Un exploit presque irréel !
Multiplier les exercices d’abdos pour qu’au final, ça se voit pas, c’est vraiment trop injuste. Mais, franchement, petit Calimero, est-ce qu’un ventre musclé, ça passe forcément par la fameuse « plaquette de chocolat » qui en met plein la vue ? Ou bien, on peut avoir des abdos en acier sans pour autant qu’ils soient bien visibles ? Question (existentielle) à laquelle notre coach, Nathalie Servais, s’est attelée avec rappel anatomique et tout le tralala.
Première femme dirigeante au sein du monde de la Formule 1, Ellie Norman, Directrice Marketing et Communication, conduit le sport de vitesse vers une nouvelle génération : celle où l’inclusion et la diversité font redémarrer le moteur rouillé par les clichés !
Matelot de l’équipe de France olympique en 470, dériveur en duo, médaillée de bronze aux JO, championne d’Europe et médaille de bronze aux Championnats du monde 2019, désignée Marin de l’année 2019 par la fédé de voile avec sa coéquipière Aloïse Retornaz, Camille Lecointre navigue avec sagesse et précision…sur l’eau, mais aussi dans la vie. Comme le vent l’emporte.
Les 29 et 30 juin, les FIBA 3×3 Women’s Series font escale dans la cité phocéenne. L’occasion d’aller admirer Marie-Ève Paget et ses co-équipières du 3X3, une équipe de France de basket féminine qui rayonne à l’internationale.
La quatrième étape de la Coupe du monde de Slalom de canoë-kayak s’ouvre à Pau. Devant son public, la délégation française, les filles en tête, compte bien surfer sur une vague d’encouragements et de succès.
Elle est sauveteuse en mer et au-delà. Stéphanie Barneix accompagnée de cinq autres waterwomen rallient actuellement Monaco et Athènes en paddleboard. Un échauffement avant le défi Cap Optimist, qui se déroulera entre le Pérou et la Polynésie Française en janvier 2023. Un défi à la seule force des bras pour soutenir les personnes atteintes de cancer.
L’équipe féminine du club de l’Olympique Lyonnais est au septième ciel depuis ce 30 août 2020. Considérée comme l’une des meilleures équipes de football féminin au monde, l’OL et ses Fenottes ont confirmé leur hégémonie sur le terrain européen en remportant une septième Ligue des champions. Un record historique. On fête le match en 7 quotes !
Sport et tatouage, même combat ? Dans son beau livre, « S’aimer tatouée », la photographe Nathalie Kaïd va à la rencontre de filles qui ont fait du tatoo un outil de reconquête de leur corps. Et le parallèle avec le sport est étonnant. Rencontre avec une artiste qui a le tatouage dans la peau.
Qui a dit que les jeunes étaient fâchés avec la discipline ? Les courses Spartan sont là pour prouver le contraire avec des parcours quasi-militaires. Et ils kiffent, les mômes !
Ressentir. Tout ce qui s’articule en nous. Tout ce qui se meut. Et comprendre ce que nos tensions ont à nous dire, ce que racontent nos déséquilibres, nos fatigues, nos pulsations, nos articulations qui vrillent…
Un questionnaire sportif de haut vol avec une parachutiste joyeusement perchée (Déborah Ferrand sur notre photo), une rencontre avec les reines du bobsleigh français Margot Boch et Carla Sénéchal, deux filles pas si givrées que ça, l’histoire du tennis de table conjugué au féminin ou une expression de coach décryptée, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! cette semaine. Régalez-vous !