Qui pour reprendre le flambeau de Céline Dumerc ? Alors que la vice-championne olympique 2012 a annoncé se retirer des parquets après plus de vingt années de carrière, tout porte à croire que c’est à Marine Fauthoux, 22 ans au compteur, que reviendra la lourde tâche de lui succéder en équipe de France. Il faut dire que la Paloise maîtrise son sujet depuis longtemps.
Fille de Fréderic Fauthoux, un ancien basketteur, elle débute à l’âge de 6 ans et a pour elle, depuis toujours, le talent et la précocité. Et pas seulement. Marine Fauthoux, c’est le genre de joueuse de basket qui sait tout faire : à la fois finir en force proche du panier, avec des floaters toute en finesse, mais aussi à longue (très longue) distance.
En somme, l’archétype de l’équipière dotée de toute la panoplie nécessaire pour faire tourner en rond n’importe quelle défense ! Si on ajoute à cela une qualité de vision de jeu et de passe impressionnante, on obtient le prototype parfait de la meneuse de jeu polyvalente.
Il faudra néanmoins attendre 2019 pour que Marine Fauthoux se révèle totalement. Après avoir été désignée meilleure espoir de la ligue féminine à l’issue de sa première saison pro avec Tarbes, son deuxième exercice en terre gascogne la propulse sur le devant de la scène.
Puis, la voilà élue meilleure passeuse de l’équipe, troisième meilleure scoreuse et troisième meilleure rebondeuse, très rare pour une meneuse d’1,74m ! Marine Fauthoux s’impose, à seulement 18 ans, comme une pièce maîtresse de l’effectif tarbais, un diamant brut qu’il faut encore polir mais autour duquel une équipe peut construire son avenir.
La suite, c’est à l’ASVEL qu’elle va l’écrire. Prometteuse sur le papier, son arrivée dans la grosse écurie du basket français – écurie lyonnaise présidée par la légende Tony Parker – ne va se passer comme elle l’espérait. Trop tôt probablement, trop grand peut-être.
Pour sa première participation à l’EuroLeague, Marine Fauthoux se contente de 4,3 points de moyenne, bien loin de sa dizaine habituelle. Même passe difficile en Championnat avec des statistiques divisées par deux. Conséquence logique : le rôle qui lui était échu diminue au fur et à mesure et, en fin de saison, l’ASVEL choisit de la prêter à Basket-Landes pour les deux années à venir.
Contre toute attente, cet échange sera son salut. De retour dans son Sud-Ouest natal, le fief familial, le petit prodige, tout juste auréolé d’une médaille de bronze avec les Bleues aux Jeux Olympiques de Tokyo, au Japon, évolue désormais aux côtés de sa mentor, Céline Dumerc herself, svp ! De quoi faire le plein de confiance.
Les mois passant, elle retrouve ses standards et devient une pièce maîtresse de l’équipe, aux côtés de la suédoise Regan Magarity. Un retour au sommet qui s’illustre notamment par un double succès en Coupe de France dont un décroché face… à l’ASVEL, ce même ASVEL qui a annoncé, en avril dernier, son retour dans ses rangs.
Un retour au bercail très attendu par les responsables lyonnais qui devront néanmoins patienter encore quelques semaines. Avant de retrouver ses anciennes coéquipières, Marine Fauthoux a une campagne européenne à mener avec l’équipe de France avec, au bout de cet EuroBasket, peut-être le premier titre continental des Bleues depuis 2009…