À l’heure où les filles battent les parquets australiens pour le Mondial de basket qui se joue jusqu’au 1er octobre, si on remontait un peu le temps ? Lorsque le basket conjugué au féminin n’était que « le jeu favori des jeunes filles » et luttait pour se faire une place dans les instances.
Par Clotilde Boudet
Publié le 27 septembre 2022 à 8h45, mis à jour le 13 avril 2023 à 15h43
On doit l’invention du basket, en 1891, à l’Américain James Naismith. Professeur de gymnastique du Springfield College, dans le Massachusetts. James est également médecin. Son ambition : créer un sport collectif sans contacts pour limiter au maximum les blessures.
Une activité idéale pour les élèves de Senda Berenson, également professeur de sport dans l’Etat du Massachusetts ! Un an après l’invention du basket-ball, les étudiantes du Smith College de Northampton s’emparent donc de la discipline.
Senda Berenson
Le basket gagne en popularité grâce aux universités et aux YMCA (Young Men’s Christian Association) – l’équivalent des UCJG (Unions Chrétiennes de Jeunes Gens) en France.
La première rencontre inter-universitaire, Stanford contre Berkeley, est organisée le 4 avril 1896. La même année sort le premier recueil de règles du basket-ball féminin. Pourquoi des règles spécifiques pour les filles ? Parce que les familles trouvent la pratique de cette nouvelle discipline trop violente.
Et c’est Clara Gregory Baer, une autre prof de gymnastique, qui s’y colle et adapte les règles de James Naismith, limitant les dribbles et les balles arrachées… Le basket doit pouvoir être joué par des jeunes filles en robe corsetées. Clara Gregory Baer décide de renommer le sport « basquette », à la française, s’il-vous-plaît !
Un nom qui sera finalement abandonné en 1902.
La France aussi a ses pionnières en matière de basket-ball ! S’il débarque dans l’Hexagone dès 1893, le basket est prisonnier du cadre religieux des UCJG et considéré, pour les femmes, davantage comme un loisir que comme un sport.
On doit sa laïcisation à la sportive Alice Milliat, « l’apôtre du basket féminin ». Présidente du Fémina Sport (l’un des premiers clubs de sports féminins) en 1915, elle fonde la Fédération Sportive Féminine (FSFI) en 1917.
C’est grâce à elle que furent organisées, dès 1923, les premières rencontres internationales de basket-ball féminin, prémices à quelques belles victoires : en 1930, les basketteuses françaises remportent le Championnat d’Europe (officialisée en 1938) et le titre aux Jeux Mondiaux féminins, quatre ans plus tard.
Mais il faudra attendre encore un peu avant que les fédérations acceptent de concevoir que les filles aussi puissent mettre la main au panier : en 1937 s’ouvrira le premier Championnat de France féminin FFBB puis, un an plus tard, le premier Championnat d’Europe féminin FIBA.
L’après-guerre marquera une évolution pour les joueuses qui doivent pourtant encore faire face aux préjugés (« Le basket est encore très souvent présenté comme un loisir adapté aux jeunes filles, futures mères de famille, plutôt que comme un sport à part entière », confirme-t-on à la FFBB) avec, en 1946, la création de la Commission Féminine à la fédération sous la présidence d’une certaine Mademoiselle D’Almeida ; en 1953, le premier Championnat du Monde féminin officiel (FIBA) à Santiago du Chili où l’équipe de France décroche la médaille de bronze. Puis, en 1962, la France accueille pour la première fois le Championnat d’Europe féminin, à Mulhouse.
Les années 70 seront celles des basketteuses stars du Clermont Université Club (notre photo d’ouverture), qui multiplient les titres de Championnes de France et les finales européennes, ses joueuses étant principalement celles qui constituent l’équipe de France.
Grâce à elles (en grande partie), le basket féminin prendra son essor médiatique et sera enfin considéré comme un sport collectif féminin majeur. Bien loin de cette image de jeunes filles qui jouent à la balle pour passer le temps…
On va encore atteindre des sommets ! La billetterie pour l’édition 2024 du Festival Femmes en Montagne est ouverte. Ce week-end d’exception aura lieu du 14 au 17 novembre à Annecy et ÀBLOCK! est, une fois de plus, partenaire !
On les regarde descendre des sentiers de montagne, rouler à toute allure entre les obstacles ou réaliser des figures impressionnantes. Et parfois, quand ces vététistes retirent leur casque, surprise, ce sont des filles ! Hé oui, le VTT se conjugue aussi au féminin, la preuve…
Tequila, tacos, Tamales et quesadillas… Après avoir envoyé balader son club américain avec lequel elle a disputé dix matches en une saison, la footballeuse Amandine Henry dit vouloir vivre une nouvelle aventure au Mexique, au sein du Toluca FC. La voici, futbolista !
Il parait que « l’hydratation, c’est la clé », mais la clé de quoi ? On nous dit de ne pas boire pendant l’effort, on nous dit de ne pas trop boire avant l’entraînement… mais moi, le sport, ça me donne soif ! Du coup, on fait comment ? Pose cette gourde, ABLOCK! t’explique tout.
Dans l’univers parfois écrasant du sport de haut niveau, Neroli Fairhall brille comme une étoile insolite. La Néo-zélandaise défie les conventions et repousse les limites du possible. C’est la première athlète paralympique à participer à une épreuve des Jeux Olympiques. Nous sommes le 11 août 1984.
À Londres, elle ajoute un nouveau chapitre glorieux à son parcours d’athlète. Meseret Defar, icône éthiopienne des pistes, remporte le titre olympique du 5 000 mètres. Mais la bataille sera épique contre une autre star de l’athlétisme…sa cousine. Nous sommes le 10 août 2012.
Un duo magique. La cavalière Charlotte Dujardin et son hongre bai Valegro éblouissent le monde du dressage équestre. Aux Jeux Olympiques de Londres 2012, après avoir remporté la médaille d’or en dressage par équipes, ils s’apprêtent à marquer de nouveau cette discipline de leur empreinte. Nous sommes le 9 août 2012.
Une simple suggestion. Une suggestion audacieuse de son coach et petit ami, Ernst Luding. Et la patineuse allemande Christa Rothenburger brise les frontières entre les Jeux Olympiques d’été et d’hiver…
En 1984, aux Jeux Olympiques de Los Angeles, le 400m haies féminin fait son apparition. Qualifiée en finale, la Marocaine Nawhal El Moutawakel va devenir la première femme d’un pays musulman à remporter une médaille olympique. Nous sommes le 8 août 1984.
Après sa médaille de bronze obtenue sur le 400m des Jeux de Tokyo 2021, Allyson Felix devient l’athlète féminine cumulant le plus grand nombre de podiums aux Jeux Olympiques. Le lendemain, elle a l’occasion de marquer encore un peu plus l’histoire avec le relais 4x400m féminin. Nous sommes le 7 août 2021.
Alors que la chaleur estivale enveloppe les Pays-Bas, une nouvelle pépite brille dans les flots de la natation américaine. Martha Norelius, jeune prodige, émerge comme la première grande nageuse des États-Unis. Après son éclat aux Jeux Olympiques de 1924 sur le 400m nage libre, elle est en capacité de récidiver aux Jeux d’Amsterdam. Nous sommes le 6 août 1928.
Une revanche. En 1968, lors des Jeux Olympiques de Mexico, la plongeuse américaine Maxine « Micki » King captive le monde avec son courage et sa persévérance. Son retour en 1972 est d’autant plus remarquable.
ÀBLOCK! lance une série consacrée aux photographes de talent, pros ou amateurs, qui ont l’œil pour mettre en lumière les femmes dans le sport. Mais pas que…car le sport n’a pas sexe, c’est en tout cas ainsi qu’Antoine Bréard voit les choses. Journaliste et photographe, il balade son objectif sur tous les terrains de sport depuis maintenant une dizaine d’années. Il partage, avec ÀBLOCK!, 5 clichés qui lui ressemblent.
Rio est en folie. Une ambiance estivale, chaleureuse, mais surtout sportive envahit les rues de la ville brésilienne. Tous les athlètes trépignent dans le village olympique en attendant la cérémonie d’ouverture des Jeux de 2016. C’est fait, le stade ouvre ses portes !
Elles chauffent des stades de foot et de rugby blindés de supporters prêts à en découdre. Elles, ce sont les speakers femmes, ces voix de l’ombre qui s’expriment haut et fort dans un milieu souvent majoritairement masculin. Des matchs ambiancés d’une main de maître…de cérémonie. Lançons la Ola pour ces ladies du micro !
À 31 ans, l’attaquante de l’Olympique Lyonnais devenait la meilleure buteuse de l’histoire des Bleues. Depuis, elle trace sa route balle aux pieds et continue de viser en pleine lucarne. La preuve en 5 actions.
Les pistes n’ont pas toujours été ouvertes aux femmes, bien au contraire, les hommes ont longtemps cherché à les empêcher de courir, sauter ou lancer. Le tout, sous des prétextes esthétiques ou de santé. Comment ont-elles enfin pu revêtir leur short sans contrainte ? Petite histoire express de l’athlétisme conjugué au féminin.