Un bouchon de champagne décoré de plumes...le badminton était né ! Nous sommes en 1873 et ce jeu de plage rapporté en France par des soldats anglais va très vite plaire à ces dames de la haute société. Avant de donner naissance à de grandes championnes du volant. Histoire express des "bad" girls !
Par Clotilde Boudet
Publié le 22 janvier 2024 à 12h49, mis à jour le 18 février 2024 à 12h18
En janvier 2022, Yohan Penel président de la Fédération Française de Badminton, affirmait sur ÀBLOCK! : « Tout est réuni pour faire du badminton un modèle sportif d’égalité ». Qu’en est-il vraiment ?
L’histoire commence par une anecdote datant de 1873… On raconte que des officiers anglais revenus des Indes s’étaient réunis dans le château du Duc de Beaufort, la « Badminton House ». Hé oui, la discipline porte le même nom qu’une ville du Gloucestershire, au sud-ouest de l’Angleterre !
Ces officiers relatent ensemble leur périple indien et se souviennent d’un sport local, le « poona », pratiqué par les locaux avec une raquette et une balle légère. Décidés à s’y adonner ensemble, et à défaut d’une balle adaptée, les soldats optent pour un bouchon de champagnequ’ils décorent de plumes. C’est ainsi que le badminton, dans sa forme la plus triviale, est né !
Plus tard, c’est via les plages de la Manche, notamment à Dieppe, que ce « jeu de volant » s’exportera en France. Des plages de la Manche qui accueillent des sujets de sa Majesté la Reine Victoria venus parfois s’y installer durablement. Dans leurs bagages ? Raquettes et volants ! C ‘est ainsi que la France se mettra au badminton.
Comme pour le tennis, la pratique plaît aux jeunes femmes de bonnes familles. Elles sont représentées en train de jouer dans de nombreuses peintures, avec leur chignon fait et leur robe délicate, dès le XVIIIesiècle.
Quand en 1893 le jeu devient un sport officiel (suite à la création de la Badminton Association of England), les femmes s’accrochent à leurs raquettes.
Lors du premier All England Championships (AEC) de 1899, équivalent pour le badminton dutournoi de Wimbledon, une joueuse de tennis se distingue. Ethel Larcombe Thomson est considérée comme la toute première championne du monde de Badminton.
Et elle ne sera pas la dernière badiste à marquer l’histoire de la discipline.
En France, le Dieppe Badminton Club (premier club français officiel) organise un grand tournoi international de 1908 à 1913.
Le journal La vigie de Dieppe raconte à l’époque les exploits d’une certaine Miss Radeglia qui deviendra entraîneur professionnel de tennis et de badminton dans les années 20. En 1911, cette Anglaise gagne la finale face à une Française : Mlle Touleau. La Dieppoise n’a pas à rougir, elle affiche un beau palmarès et sera la première Française à participer au tournoi international All England.
Si les compétitions ont toujours été mixtes, le premier championnat du monde par équipes féminines, l’Uber Cup, voit le jour en 1957. La Thomas Cup, réservée aux badistes hommes, a été créée huit ans plus tôt.
En vingt-huit Uber Cup, la Chine a été victorieuse quinze fois ! Une domination écrasante qu’elle doit à une badiste de légende : Gao Ling. Elle a remporté des titres dans presque tous les tournois de haut niveau. À son palmarès ? Quatre médailles olympiques !
Retour sur la carrière de Gao Ling
En parlant des JO, le badminton a été jusqu’en 2012 la seule discipline olympique dans laquelle les athlètes hommes et femmes concouraient sur le même terrain, côteà côte.Autant dire que si le badminton est le sport le plus rapide du monde, les femmes ne se sont (presque) jamais laissées distancer !
En fait, la seule chose qui manque pour faire de ce sport une pratique100 % égalitaire, ce sont les licenciées.Les femmes continuent de manquer à l’appel au sein des clubs.D’ailleurs, en 2020, laFFBADa lancé un « plan de féminisation » pour attirer les sportives vers le badminton.
D’autant qu’on a de belles badistes made in France comme notre championne de France 2021 Yaëlle Hoyaux ou la prodige du parabadminton, Faustine Noël.
ChezABLOCK!, onpartage l’avis de Yaëlle : « Le badminton est un sport qui vaut le coup » !
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On les regarde descendre des sentiers de montagne, rouler à toute allure entre les obstacles ou réaliser des figures impressionnantes. Et parfois, quand ces vététistes retirent leur casque, surprise, ce sont des filles ! Hé oui, le VTT se conjugue aussi au féminin, la preuve…
Tequila, tacos, Tamales et quesadillas… Après avoir envoyé balader son club américain avec lequel elle a disputé dix matches en une saison, la footballeuse Amandine Henry dit vouloir vivre une nouvelle aventure au Mexique, au sein du Toluca FC. La voici, futbolista !
Il parait que « l’hydratation, c’est la clé », mais la clé de quoi ? On nous dit de ne pas boire pendant l’effort, on nous dit de ne pas trop boire avant l’entraînement… mais moi, le sport, ça me donne soif ! Du coup, on fait comment ? Pose cette gourde, ABLOCK! t’explique tout.
Dans l’univers parfois écrasant du sport de haut niveau, Neroli Fairhall brille comme une étoile insolite. La Néo-zélandaise défie les conventions et repousse les limites du possible. C’est la première athlète paralympique à participer à une épreuve des Jeux Olympiques. Nous sommes le 11 août 1984.
À Londres, elle ajoute un nouveau chapitre glorieux à son parcours d’athlète. Meseret Defar, icône éthiopienne des pistes, remporte le titre olympique du 5 000 mètres. Mais la bataille sera épique contre une autre star de l’athlétisme…sa cousine. Nous sommes le 10 août 2012.
Un duo magique. La cavalière Charlotte Dujardin et son hongre bai Valegro éblouissent le monde du dressage équestre. Aux Jeux Olympiques de Londres 2012, après avoir remporté la médaille d’or en dressage par équipes, ils s’apprêtent à marquer de nouveau cette discipline de leur empreinte. Nous sommes le 9 août 2012.
Une simple suggestion. Une suggestion audacieuse de son coach et petit ami, Ernst Luding. Et la patineuse allemande Christa Rothenburger brise les frontières entre les Jeux Olympiques d’été et d’hiver…
En 1984, aux Jeux Olympiques de Los Angeles, le 400m haies féminin fait son apparition. Qualifiée en finale, la Marocaine Nawhal El Moutawakel va devenir la première femme d’un pays musulman à remporter une médaille olympique. Nous sommes le 8 août 1984.
Après sa médaille de bronze obtenue sur le 400m des Jeux de Tokyo 2021, Allyson Felix devient l’athlète féminine cumulant le plus grand nombre de podiums aux Jeux Olympiques. Le lendemain, elle a l’occasion de marquer encore un peu plus l’histoire avec le relais 4x400m féminin. Nous sommes le 7 août 2021.
Alors que la chaleur estivale enveloppe les Pays-Bas, une nouvelle pépite brille dans les flots de la natation américaine. Martha Norelius, jeune prodige, émerge comme la première grande nageuse des États-Unis. Après son éclat aux Jeux Olympiques de 1924 sur le 400m nage libre, elle est en capacité de récidiver aux Jeux d’Amsterdam. Nous sommes le 6 août 1928.
Une revanche. En 1968, lors des Jeux Olympiques de Mexico, la plongeuse américaine Maxine « Micki » King captive le monde avec son courage et sa persévérance. Son retour en 1972 est d’autant plus remarquable.
En cette année 1984, Los Angeles est le théâtre d’une bataille épique sur les pistes olympiques. Parmi les moments les plus mémorables de ces jeux se trouve la performance de Gabriela Andersen-Schiess lors du tout premier marathon féminin. Nous sommes le 5 août 1984.
Triple médaillée en athlétisme aux Jeux de Londres, Micheline Ostermeyer ne pratiquait le sport que pour la divertir de ses cours de piano… À la fois sportive et virtuose, elle est l’une des figures françaises les plus atypiques des JO.
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Les 22 et 23 avril, se terminaient les Playoffs du Championnat Elite Féminin de water-polo. À domicile, le champion en titre, Lille, a battu Mulhouse en finale. Hé oui, les poloïstes du LUC Métropole Water-Polo sont championnes de France pour la 9e fois ! Un palmarès impressionnant qui mérite de regarder un peu en arrière… pour se pencher sur l’histoire du water-polo féminin.