Le badminton, Faustine Noël est tombée dedans toute petite. Ses parents étaient, eux-mêmes, de grands amateurs de ce sport. Née avec une paraplégie à la jambe droite due à un handicap neuromoteur léger, la petite fille tape dans ses premiers volants à l’âge de 10 ans. Le parabadminton n’est alors pas encore très développé.
Le miracle se produit pour elle, en 2015, lorsqu’elle est repérée lors d’une compétition départementale. Elle participe ainsi, en handisport, aux compétitions nationales et internationales. Et performe !
Faustine Noël rafle deux médailles d’or en simple et double dames pour sa première participation aux championnats de France 2015.
Autre exploit ? La même année, pour sa toute première compétition internationale, elle décroche un titre de vice-championne du monde.
La suite ? Deux titres de vice-championne d’Europe en simple femmes et deux médailles d’or en double mixte avec son partenaire de toujours, Lucas Mazur, en 2016 puis 2018.
Ce qui lui manque ? Le domaine des dieux, l’Olympe…
Lorsque le parabadminton devient un sport paralympique (le badminton est entré au programme des Jeux Olympiques en 1992), Faustine Noël est donc sur les starting-blocks pour le jeu de piste tokyoïte.
Lucide et déterminée, elle est prête à se battre pour conserver sa place : « A ce moment, le parabad n’était pas encore très développé, le niveau était bien moins élevé qu’actuellement. Depuis l’annonce de l’adhésion au Jeux Paralympiques, il y a eu une réelle progression, avec l’apparition de nouveaux joueurs très performants. J’ai donc dû rentrer dans une démarche de haut niveau, sans quoi je n’aurais pas pu rester parmi les meilleures joueuses mondiales. » explique-t-elle sur futursport.org.
Son cap pour Tokyo ? « Une médaille aux Jeux, ce serait énorme. Comme c’est les premiers, on ne sait pas comment on va réagir. Être présent, c’est déjà quelque chose d’extraordinaire, gagner une médaille, ce serait magique. » Faustine Noël vise surtout des médailles en doubles dames et mixtes.
Pour la jeune badiste de haut niveau, qui se forme pour devenir kiné, Tokyo représente « une chance de mettre en lumière le parabadminton » dit-elle dans Ouest France.
Depuis quelques années, Faustine Noël en est l’une des meilleures ambassadrices françaises. Reste à s’envoler aussi haut que ses volants !