Il était une fois les courses automobiles… féminines
La voiture... Encore aujourd’hui, un objet très vite associé aux hommes. Et pourtant, les filles sont arrivées en force derrière les volants ! Et ce grâce à des pionnières qui ont su éviter tous les obstacles sur des routes bien sinueuses... Retour sur cette histoire écrite au rythme des moteurs.
Par Clotilde Boudet
Publié le 03 janvier 2024 à 15h38, mis à jour le 20 mars 2024 à 16h47
S’il y a bien une chose sur laquelle la mainmise des hommes est encore très marquée dans les esprits, c’est la voiture.
Vous concevrez donc aisément qu’il ait été pénible pour les femmes de se faire une place au départ des courses automobiles… Un chemin tortueux que commença à paver Bertha Benz, épouse du célèbre concepteur Carl Benz.
En 1888, elle emprunte sans l’autorisation de son mari une Patent Motorwagen et parcourt 106 km en Allemagne. C’est la première femme à conduire sur une telle distance…
Dix ans plus tard, une pilote participe pour la première fois à une course automobile internationale : la femme de lettres Hélène van Zuylen, née de Rothschild. C’est son mari, président de l’Automobile Club de France qui lui permet de prendre le départ de la course Paris-Amsterdam-Paris.
C’est également en 1898 que la duchesse d’Uzès devient la première femme à obtenir le « certificat de capacité », ancêtre du permis de conduire. Anecdote amusante, elle est également la première personne au monde à se faire verbaliser pour excès de vitesse. Elle fut arrêtée au volant de sa Delahaye type 1 pour avoir roulé à 15 km/h dans le Bois de Boulogne…au lieu des 12 autorisés.
Mais s’il y a bien une pionnière de cette discipline dont l’histoire mérite d’être (re)mise en lumière, c’est Mariette Hélène Delangle. Néele 15 décembre 1900, elle fut d’abord modèle et danseuse de cabaret. Sous le nom de scène Hellé Nice , elle est adorée du Tout-Paris.
Mais ce que tous ignorent, c’est que la jeune femme nourrit une passion dévorante pour l’automobile. Un amour né de sa rencontre avec l’aviateur et coureur Henry Gérard de Courcelles.
Dès 1920, son permis en poche, Mariette Hélène participe à toutes les (rares) courses où elle est autorisée à courir. Vite, elle décide de se consacrer exclusivement aux courses automobiles. Elle devient ainsi l’une des premières pilotes professionnelles françaises.
En 1929, Hellé Nice remporte le « Championnat automobile des artistes de Paris » au volant d’une Bugatti Type 35 C. Ce jour-là, elle établit deux records officieux en atteignant les 197,708 km/h en vitesse de pointe et en gardant une moyenne de 194 km/h sur les 10 tours de circuit.
Des records et exploits, Mariette Hélène en a fait plus d’un… En juillet 1930, elle finit 3edu Grand Prix Bugatti. Quelques années plus tard, devenue membre d’une équipe 100 % féminine, elle établit dix records mondiaux sur l’autodrome de Linas-Montlhery. Des records qui n’ont toujours pas été battus à ce jour !
Malheureusement, le destin de cette pilote hors-norme connut une fin tragique… Injustement accusée d’avoir collaboré avec la Gestapo pendant la Seconde Guerre mondiale, elle se voit interdire le départ du Rallye de Monte-Carlo en 1949, perd ses sponsors et meurt, trente-cinq ans plus tard, dans la misère et l’anonymat.
Son nom a refait surface en 2004, grâce à l’écrivaine Miranda Seymour qui, après des années d’enquêtes, blanchit sa réputation dans un ouvrage intitulé « Bugatti Queen ».
Début des années 30, Odette Siko fit elle aussi office de pionnière de la course automobile alors qu’elle se lance le pari de participer aux 24H du Mans. En 1932, elle atteint la 4e place au général avec son Alfa 6C 1750.
1930, c’était aussi l’épopée de celle qui donnera son prénom à l’expression « En voiture Simone ! » Simone Louise de Pinet de Borde des Forestse lance dans ce loisir d’ordinaire réservé aux hommes et fera ses premiers pas sur les pistes à l’occasion de la course de côte de La Baraque, épreuve très prisée dont le coup d’envoi est donné à Clermont-Ferrand.
Odette Siko
Des années plus tard, à l’aube des sixties, Maria Teresa de Filippis devient la première femme à participer à un Grand Prix de Formule 1, au volant de sa Maserati 250 F. Nous sommes en 1958 précisément et elle prendra part à cinq épreuves de F1.
Puis, dans la catégorie des « premières », nous pourrions citer Maria Grazia Lombardi, dite « Lella » Lombardi, première et unique femme, à ce jour, à avoir marqué des points en Formule 1.
Plus près de nous, en 2008, la pilote américaine Danica Patrick, première femme à remporter une course d’IndyCar (Twin Ring Motegi), avait déjà révolutionné ce sport auto en 2005, devenant la première femme à mener les 500 miles.
Et, enfin, la pilote allemande Jutta Kleinschmidt, seule femme à avoir remporté le Paris-Dakar lors de l’édition 2001.
Autrement dit, les femmes tiennent bon le volant et ce, depuis un bail !
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