Julia : « J'aime cette idée de partir à la guerre avec les copines et puis d’aller faire la fête avec les adversaires... »Julia, 30 ans, comédienne, cascadeuse, roller danseuse, ex-joueuse de Roller derby

julia clavel roller derby

Publié le 06 février 2020 à 16h25, mis à jour le 03 octobre 2024 à 10h37

« Avant de tomber sur le Roller derby, je cherchais un sport de combat. En tant que femme, je voulais apprendre à me défendre toute seule car j’avais déjà connu des problèmes dans la rue.

C’est par hasard que j’ai rencontré une fille qui faisait partie d’une équipe de roller derby et qui m’a convaincue d’intégrer cette ambiance super cool. Je connaissais ce sport via le film « Bliss » (Ndlr, sorti en 2009) mais je ne pensais pas que ça existait en France.

Les premières fois, c’est très difficile car tu dois apprendre un sport avec beaucoup de règles très différentes de celles des sports pratiqués en France – on est proches du football américain -, et que tu n’arrêtes pas de tomber : je me suis brûlé les genoux, cassé le coccyx et ouvert la lèvre… C’est un sport quand même relativement violent, c’est cardio et il faut pas mal réfléchir aussi.

 J’ai eu le coup de foudre pour ce sport et son esprit d’équipe : cette idée de partir à la guerre avec les copines et puis d’aller faire la fête avec les adversaires. Il y a un esprit d’entraide incroyable.

Les ligues avec lesquelles vous disputez des matchs vous hébergent quand vous vous déplacez chez elles. Et quand je voyageais à travers la France pour mon boulot, je prenais mon matériel de roller derby avec moi car les autres clubs m’accueillaient toujours à bras ouverts lors de leurs entraînements.

C’est un sport qui était exclusivement féminin au début et il a été beaucoup mis en valeur par les féministes. Souvent, les gens pensent qu’ils vont voir des filles sexy se taper dessus mais ce sont avant tout des sportives.

La plupart des joueuses sont en maillots de match, c’est beaucoup moins folklore qu’avant. Je pense que beaucoup de filles veulent être prises au sérieux.

Après, certaines gardent encore les maquillages peintures de guerre, les protège-dents personnalisés façon mâchoires de requins ou de zombies, ça crée une combinaison improbable et vraiment sympa !

L’avantage avec le Roller derby, c’est que chacun fait comme il veut, ce sport est très respectueux des personnalités de chacune.

Le sport permet de remettre les choses à plat. Il faut parler avec son corps qu’on a tendance à oublier dans nos vies citadines. Ma formation théâtre en manquait par exemple, je me sentais coincée dans mon corps et c’est ce qui m’a amenée à la cascade.

Désormais, je crée des spectacles sur demande avec ma compagnie de roller danse, Splits !. Grâce à ces trois pratiques, j’ai eu la chance de participer en tant que coach, doublure et comédienne au tournage d’une série télé sur le Roller derby pour France TV, « Derby Girl ». »

Elles aussi sont inspirantes...

Loïs : « J’associe le sport à la vie : on essaie, on tombe, on se relève, jusqu’à avoir la peau en sang ! »

Loïs : « J’associe le sport à la vie : on essaie, on tombe, on se relève… »

Tombée dans la marmite du sport toute petite, Loïs, 17 ans, est une sportive tout-terrain qui n’a peur de rien et surtout pas des garçons sur un terrain de foot ou un ring de boxe. Future pompier professionnel, elle s’essaye autant au wakeboard ou au ski qu’au tennis et à l’escalade, histoire de s’éclater et de se préparer à s’adapter à toutes situations. Une tête bien faite dans un corps surentraîné.

Lire plus »
Maureen : « Grâce au street workout, on se sent maître de soi-même et de son corps. »

Maureen Marchaudon : « Grâce au street workout, on se sent maître de soi-même et de son corps. »

Suite à une anorexie mentale, Maureen Marchaudon découvre la pratique du street workout, un sport encore jusque-là réservé aux gros bras masculins. Piquée de ces figures qui allient force, agilité et technique, elle devient vite insatiable jusqu’à décrocher le titre de vice-championne de France 2024 de street workout freestyle et à l’enseigner aux femmes qui veulent r(re)trouver la confiance en elles. Who run the world ? Girls !

Lire plus »

Vous aimerez aussi…

Cet été, si on courait pour la bonne cause ?

Depuis le 7 août et jusqu’au 7 septembre, la fondation Alice Milliat qui œuvre à la médiatisation du sport féminin, – lance la 5e édition de son Challenge Alice Milliat, une course connectée solidaire et gratuite pour valoriser le sport au féminin, sa médiatisation, sa pratique et l’égalité dans le milieu sportif. On y va ?

Lire plus »
Euro féminin 2022, les Bleues under pressure

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Un retour sur l’histoire sportive des premiers jours de juillet, une (re) découverte des Bleues à l’occasion de l’Euro, l’histoire du foot féminin, la présentation d’un Euro indécis, une tenniswoman qui a écrit l’histoire et un festival 100 % motardes, c’est le maxi Best-of de la semaine d’ÀBLOCK!

Lire plus »
Bgirl Kimie : « La breakdance, c’est de l’énergie pure ! »

Bgirl Kimie : « La breakdance, c’est de l’énergie pure ! »

Elle est l’une des étoiles montantes de la piste de breakdance, cette danse acrobatique urbaine issue de la culture hip-hop qui fera son entrée dans l’arène olympique en 2024. Kimie Alvarez alias Bgirl Kimie, 15 ans, trimballe sous ses longues nattes de petite fille-modèle une dégaine ultra relax, celle d’une sportive heureuse et appliquée qui « kiffe » danser avant tout. Championne de France et du monde des moins de 16 ans, ce petit ange tournoyant pourrait bien faire un bond pour les JO de Paris.

Lire plus »
Alexia Cerenys : « Origine, sexualité, identité… en rugby on s’en fout ! »

Alexia Cerenys : « Origine, sexualité, identité… en rugby, on s’en fout ! »

Elle est née dans un corps d’homme et s’est longtemps servie du rugby comme d’un exutoire. Alexia Cerenys, 35 ans, est la première joueuse transgenre à évoluer dans l’élite féminine. La troisième ligne de Lons, dans les Pyrénées-Atlantiques, est une femme engagée qui veut désormais montrer à tous et toutes que sport et transexualité peuvent naturellement fonctionner de pair. Rencontre avec une militante qui a brillamment transformé l’essai.

Lire plus »
Guillaume Dietsch : « L'un des paramètres qui fait que les filles n’osent pas se lancer, c’est parce qu’elles ressentent un sentiment d'insécurité. » Kids

Être arbitre, un vrai défi pour les filles

Une récente étude menée pour La Poste par l’institut IPSOS sur les jeunes et l’arbitrage vient rappeler que les filles ont encore leur place à prendre sur les terrains, mais ça avance. Il semble qu’elles hésitent un peu moins à couper le sifflet aux mauvais joueurs !

Lire plus »
Le Top 10 de la Culture Handisport

Le Top 10 de la Culture Handisport

Les Jeux Paralympiques de Pékin battent leur plein. Il est plus que temps de se pencher sur la biblio-vidéo-audio-thèque idéale pour tout, tout, tout savoir sur le handisport, ses héros et héroïnes qui dépassent des limites souvent inimaginables. Go !

Lire plus »
Emilie Mouchet : « La force athlétique n’est pas qu’un sport de brutes ! »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

L’histoire au féminin d’une future discipline olympique, la nouvelle numéro 1 de l’organisation des JO et une super-héroïne qui veut inspirer, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Enjoy !

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner