Best-of 2020Les exquises paroles de nos championnes
Elles nous ont inspirés, nous ont émus, soufflés, amusés ou encore étonnés. Par leurs mots, leurs émotions si bien exprimées. Leurs confidences sont des cadeaux et nous sommes fiers de les accueillir toutes ces filles ÀBLOCK! Merci, girls, d’avoir fait de 2020, année troublée, une année de partage. Merci d’avoir accompagné notre nouveau média. Cela valait bien de réunir ici quelques pépites glanées au gré de nos rencontres. Le choix a été si difficile que nous reviendrons prochainement mettre en lumière d’autres championnes pour d’autres délicieuses petites phrases. Vive 2021 avec vous ! Savourez !
Publié le 31 décembre 2020 à 15h05, mis à jour le 30 juin 2021 à 12h48
Lucie Bertaud
Voix rauque et débit de mitraillette, Lucie Bertaud est une passionnante pipelette. Cette figure de la boxe féminine française, aujourd’hui championne de MMA (arts martiaux mixtes), se raconte comme elle combat : sans triche et sans artifice. Sur le ring, dans une cage ou dans la vie, elle donne tout ce qu’elle a. Échanges percutants.
« À 15 ans, j’ai été confrontée à plusieurs agressions de la part de groupes de petites nanas qui voulaient me dominer. J’avais un caractère fort, j’étais dans mon monde, un peu à part. Elles faisaient la loi et s’en sont prises à moi. Après plusieurs humiliations, je me suis dit : « Ça ne doit plus arriver ». Ma seule issue était d’apprendre à me défendre. Je me suis tournée vers la boxe thaïlandaise, ça a été un coup de cœur. Pour le sport en lui-même, mais aussi parce que les filles que je voyais dans la salle étaient capables de se battre avec les garçons, elles n’avaient pas peur. Je les admirais, je voulais être elles. »
Première femme à avoir accompli un tour du monde à la voile en solitaire, la navigatrice installée à la Rochelle, est aussi la présidente du WWF-France (ou Fonds Mondial pour la Nature). Depuis des années, elle met sa notoriété et ses convictions au service de l’écologie. Son regard sur la crise liée au Covid-19 est éclairant.
« Il faut bien se rendre compte que l’être humain a bouleversé 66 % de la terre et 40 % de la mer, ce ne sont pas quelques endroits à droite à gauche, mais les deux tiers de la planète ! Cette crise nous apprend qu’on n’est pas les rois de la piste ! Il y a bien entendu un paquet de gens qui diront qu’il ne faut pas ajouter de contraintes au redémarrage économique qui est essentiel, mais il faut une vision sur le long-terme, réfléchir au-delà de la finance. La vie, ce n’est pas seulement dans les 10 minutes qui viennent… Puisqu’on vit ce drame, faisons en sorte d’en tirer quelque chose de positif. »
Grande prêtresse de la highline, elle passe sa vie à marcher sur des sangles au-dessus du vide, là où le vent l’emporte. Le monde lui tend les bras et elle nous raconte son histoire, celle d’une étudiante en médecine devenue nomade pour s’offrir une existence vertigineuse.
« La première fois qu’on va sur le fil, tout le monde pleure. Cette expérience-là, c’est l’esprit à l’état pur, c’est un miroir de l’âme. Si tu vas sur la sangle en étant triste ou fatigué, tu auras du mal à réussir. La corde, c’est un curseur émotionnel. Mais si tu parviens à prendre de la distance avec le mental, tu acquières une force extraordinaire. »
Une tête bien faite dans un corps d’athlète. Diane Marie-Hardy, heptathlète de 24 ans, bientôt en possession d’un diplôme d’ingénieur, gravit, en parallèle, les marches du podium de l’athlétisme français et européen. Une passion et une implication chevillées au corps (et au cœur) qu’elle a appris à gérer en se façonnant un mental d’acier. Rencontre inspirante.
« Les entraînements d’athlétisme, c’était compliqué au début, j’avais du mal à trouver mon rythme et je ne savais pas m’écouter. J’étais en mode « Il faut toujours en faire plus si on veut réussir ». Mon corps m’a souvent dit non. Tout était millimétré. Mes journées s’enchaînaient (…) Je ne me reposais presque jamais ! J’étais dans une logique de réussite totale. J’ai ensuite appris – suite à une blessure et une remise en question – qu’il était important de se dégager du temps pour se reposer. »
Elle dissimule son visage sous un masque, mais n’a pas sa langue dans sa cuirasse. Honnête, trop « carrée » à son goût, Charlotte l’escrimeuse a des mots qui font mouche. Lorsqu’elle sabre, c’est à fleuret moucheté. Mais ça a toujours le mérite d’être dit. Et bien dit.
« J’ai connu une période très compliquée à mes débuts. C’est l’amitié qui m’a aidée. Quelques-uns de mes amis sont arrivés dans le même pôle que moi, je n’étais plus toute seule. Leurs discours, leur soutien m’ont reboostée. Peu à peu, j’ai repris goût à l’entraînement. Je voyais les grandes s’entraîner, celles qui venaient d’être championnes du Monde et je me suis dit que c’était une chance d’être parmi elles. Je me suis mis une claque, j’ai accepté de me prendre des roustes, j’ai intégré l’idée qu’on est parfois moins fort, ça forge un caractère. Je me suis dit : « Vous allez voir, je vais vous défier et finir par vous battre ! »
L’ex-championne du monde de savate boxe française n’a jamais eu peur de prendre des coups. La gagne, elle connaît. Du ring qu’elle a tâté dès l’âge de ses 16 ans au podium de Miss France qu’elle a foulé à 22. Son carburant ? Aller au bout de soi-même… quitte à sortir de son périmètre de sécurité et s’afficher dans une autre arène où la compétitivité est reine : les planches et le septième art. Échange punchy avec une jeune femme qui dégomme les préjugés.
« Faire du sport, c’est mon mode de vie, ça me permet d’extérioriser mes émotions. La meilleure façon d’aller bien pour moi, c’est de mettre mes baskets et d’aller courir ou de taper dans un sac. Parfois, je n’en ai pas forcément envie, mais une fois que j’y suis, c’est comme une drogue, ça me met dans un mood génial, comme si j’étais un peu saoule. Et j’ai l’impression que le monde est à moi ! »
Une guerrière, une winneuse. Sur une seule jambe. Il y a un an, percutée par une voiture, Pauline Déroulède a été amputée de la jambe gauche. Depuis, cette droguée au sport s’entraîne dans le but de se qualifier pour les Jeux Paralympiques de Paris 2024. Sa discipline : le tennis fauteuil. Mais ne vous y fiez pas, ce qu’elle aime avant tout, c’est taper dans la balle…comme avant. Rencontre bouleversante avec une femme toujours debout.
« J’étais garée devant une boutique à Paris, assise sur mon scooter, et d’un coup le trou noir, j’avais valdingué trente mètres plus loin, fauchée par une voiture. Je me suis réveillée sur le bitume, une jambe arrachée. Mon premier réflexe a été de regarder mes doigts, je pensais au piano ! Ensuite, j’ai réalisé que j’étais touchée dans ma chair. Une sportive comme moi… j’ai tout de suite compris que ma vie n’allait plus être la même. Ça se bousculait dans ma tête et en même temps, c’était très clair, je me suis dit : « Ta vie d’avant, c’est fini. (…) Après ma première opération, j’étais shootée, je ne sais pas d’où ça venait, mais j’ai dit à ma copine : « Je veux faire les JO paralympiques. » Ça ne m’a jamais quittée. »
En 2017, elle fut la première Française à concourir aux CrossFit Games, la plus prestigieuse des compétitions de CrossFit, sorte de Championnats du monde qui a lieu aux États-Unis. Elle avait 60 ans. Framboise Labat nous bluffe par sa détermination et son courage. Une dure à cuire qui n’a jamais douté de ses capacités. Aujourd’hui encore, elle envoie du lourd !
« Plus le rêve est grand, plus il est facile à réaliser. Comme il est grand, tu dois mettre tout ce que tu as pour le réaliser, envoyer la boite et les clous comme on dit. Comme il est grand, tu ne peux pas faire les choses à moitié, et ça te tire vers le haut, ça t’amène à ajuster tes actions par rapport à ton objectif. Je devais donc être mieux suivie, super disciplinée, encore plus déterminée. Je me suis visualisée des milliers de fois avec des gens autour de moi, où l’on m’annonce que je suis qualifiée. Je me voyais croiser le regard de mon coach, être heureuse, porter le t-shirt avec mon nom. Mais le feu ne prend que si tu mets du carburant. Je me suis donc entraînée très durs, 2 à 3 heures le matin et pareil le soir. J’en voulais tellement ! »
Équipements et moto rose, comme un étendard, elle tient à démontrer que, sur la piste, les femmes aussi font surchauffer le moteur ! En 2019, cette douanière de 23 ans rafle le titre de Championne de France 600cc lors de la Women’s Cup. Surnommée « l’extraterrestre », Margaux Hubeny est une autodidacte du deux roues. Cette victoire est le premier titre d’une longue série pour une prodige de la piste qui n’est pas prête d’en sortir. Accrochez-vous, ça va secouer !
« Je suis partie de rien. J’ai tout appris par moi-même sans avoir suivi de cours ni de stage de pilotage. Au début du championnat personne ne misait sur moi, j’étais une des seules à n’avoir jamais fait de course. J’avais zéro bagage. On me disait même que c’était dangereux de commencer la compétition comme ça, on m’a un peu critiqué. Donc c’est une belle victoire puisque personne ne croyait en moi ! Il n’y a pas du tout de sentiment de peur, mais de liberté. En fait, il n’y a que sur la piste que je me sens libre, que je me sens vivre ! C’est ma moto et moi. »
À 28 ans, la cycliste quintuple Championne du monde, toutes disciplines confondues, marque de son empreinte l’histoire de ce sport devenu une passion dévorante. Celle qui incarne la relève de la mythique Jeannie Longo, ne lâche jamais le guidon, même après un coup dur. Son carburant ? L’amour du vélo. Tout simplement.
« Je n’ai jamais vécu la différence homme-femme comme un problème. Je fais du vélo, mais je n’ai pas l’impression d’être sous-considérée sous prétexte que je suis une femme. Et je ne me reconnais pas tellement dans la revendication de quelque chose qui devrait nous être donné, je suis plutôt du genre à aller le chercher moi-même. Il me semble que se victimiser ne fait qu’amplifier la situation, en pointant – et donc quelque part en plaçant – les athlètes féminines dans une position de faiblesse. On compare souvent le cyclisme féminin et son homologue masculin, mais pour moi, ça n’a rien à voir ! On ne pourra pas physiquement rivaliser avec la puissance masculine, on ne développera jamais les mêmes watts, et alors ? C’est OK, il faut faire de nos différences notre force. Je crois que c’est simplement la prise en compte à part égale de nos différences qui importe. »
Triple championne du monde de Kitesurf, recordwoman de vitesse de la discipline, cette star de la glisse ne fait pas de vagues, mais elle est une référence dans l’univers des sports extrêmes. Acharnée, tenace, toujours en quête d’exploits, elle n’a qu’un but : battre son propre record !
« Le kite m’a appris qu’il ne faut jamais laisser tomber. Je suis quelqu’un qui persévère toujours. Le record, je l’ai raté deux fois mais la troisième était la bonne. Parfois, en compétition je me retrouve loin dans le classement, mais je ne lâche rien. Une fois, j’ai réussi à décrocher la première place au tout dernier moment alors que j’étais loin derrière ! En général, dans tout ce que je fais, je me dis que je peux y arriver. Parce qu’on trouve toujours une solution pour parvenir à ce qu’on veut vraiment. »
Baroudeuse kayakiste, elle maîtrise haut la main les rapides les plus dingues de la planète. À 28 ans, cette championne du monde de slalom en équipe et triple championne du monde de kayak extrême se fait désormais la main et la malle en kayak d’expédition aux conditions extrêmes. Accro à l’adrénaline, elle ne lâche jamais la pagaie. Un vent de fraîcheur sans langue de bois !
« Le kayak extrême, c’est un peu comme le ski en free ride. Tu fais des descentes de passages difficiles, des descentes des grosses chutes et des compétitions où il faut aller le plus vite possible sur des sections de rivières dures ou d’autres où tu pars en même temps que d’autres kayakistes et où tous les coups sont permis façon hockey-sur-glace. Pour moi, c’est une activité où tu es seule face à toi même, ta prise de décision est vraiment en jeu. Une fois que tu t’engages dans un rapide, il faut le faire pour toi ! (…) Ça prend énormément d’énergie de dépasser ses peurs et ses doutes, de bien se concentrer et d’être dans le moment présent. C’est pareil dans une compétition de slalom pour une finale de championnat du monde : c’est maintenant qu’il faut être bon ! »
Sous l’eau, elle respire. Vice-championne du monde d’apnée, championne de France, Alice Modolo vient de signer son retour dans les profondeurs en remportant la Coupe d’Europe en poids constant monopalme. Singulière et attachante, cette sirène qui se défend d’être « illuminée » ne laisse personne lui dicter sa vie, même si c’est de la folie. Rencontre avec une apnéiste qui ne manque pas de souffle.
« Plus j’évolue, plus je suis différente sur terre. Plus j’assume ce que je suis, plus j’ai confiance en ce que je mets en place. Petite fille, je ne voulais pas qu’on m’empêche de rêver, cette enfant en moi, elle veut continuer à rêver. J’entretiens cette flamme, je parle à cette petite au fond de moi. Tout le temps. J’ai une vie en dehors, j’ai aussi construit une carrière de dentiste, et j’aimerais vouloir enseigner l’apnée… Je n’ai pas de doute sur l’après, pas de soucis quant à l’avenir. Les choses se mettent en place, le puzzle s’assemble. Je prends des raccourcis, je sors des chemins battus et la vie suit. »
Elle affiche des mensurations sociales impressionnantes : 3,2 millions de followers sur Tik Tok, 2,3 millions sur YouTube, autant sur Instagram ; près de 45 000 abonnés sur Twitter et sur Facebook. Au total, près de 10 millions d’ados suivent les aventures de Justine alias JujuFitcats. Tout à la fois admirée, méprisée, jugée, elle est à 25 ans, de celles que l’on appelle « les influenceuses ». Adoubée (aimée) par un autre poids lourd des réseaux sociaux, le coach Tibo InShape, cette girl next door fait la promo du sport à sa façon. Conversation avec un « petit chat » pas si « fit » que ça et qui, désormais, le revendique haut et fort.
« Je ne courais pas pour les bonnes raisons et la musculation a été une évidence : les filles n’étaient pas maigres, elles étaient musclées. J’avais 21 ans et dans l’idée de participer à une compétition de culturisme. J’ai rencontré un coach et on a préparé la compétition pour l’année d’après, modèle bikini. Ce qui voulait dire huit mois de prise de masse puis quatre mois de “sèche” pour sculpter mon corps. Ça me motivait de faire tout ça, rien à voir avec l’anorexie, au contraire, ça a été la fin de mon combat. Je me disais : « Je suis maître de moi-même, je contrôle mon corps, c’est moi qui décide. » J’étais devenue plus forte. Après la compétition- que j’ai gagnée d’ailleurs, mon idée était de revenir à un poids normal, comme la touche finale pour mettre fin à l’anorexie. »
Huit ans après son sacre, la triathlète a retrouvé sa couronne de Championne de France. À 33 ans, Jeanne Collonge est une forcenée. Dans l’eau, sur un vélo ou à pied, elle conjugue les bonheurs sportifs par tous les temps. Rencontre avec une fille qui donne tout.
« L’Ironman, c’est la distance reine. C’est vraiment très dur, mais j’adore ! (…) C’est tellement long qu’on passe par des émotions qu’on ne peut pas ressentir sur des courses courtes. Il faut savoir gérer les hauts, mais surtout les bas quand on se dit qu’on souffre trop pour continuer. On doit alors trouver des solutions, des ressources, pour remonter à la surface.Ce sont des petits bouts de vie. C’est si fort de franchir la ligne d’arrivée, ça veut dire qu’on est allée au bout de soi-même, ça révèle une force mentale qu’on ne soupçonne pas. Parfois, on se dit : « Mais, c’est pas possible, comment j’ai pu faire ça ? » On ne s’en serait jamais cru capable. »
La gagne chevillée au corps, la fougueuse multi-championne de France et vice-championne du monde d’escrime, manie pourtant le sabre comme un félin tournant autour de sa proie, avec stratégie, élégance et explosivité. Quand la sabreuse Cécilia Berder part à l’assaut, c’est une leçon de vie qui la fait grandir un peu plus chaque jour. En piste pour une démonstration de passion !
« J’ai un esprit guerrier ancré en moi ! Mais c’est à double tranchant, c’est bien d’avoir la fougue, mais il faut quand même l’équilibrer car l’escrime reste un sport très stratégique. Foncer la tête la première sans regarder, sans réfléchir, c’est pas une bonne tactique. J’ai souvent perdu des compétitions comme ça. Pourtant, ma force, c’est que même si je tombe, je me relève toujours et mes adversaires savent que je vais m’accrocher. Je donnerais ma vie pour ça ! De plus en plus, en vieillissant, j’essaye d’apporter de la stratégie à mon jeu… »
Elle trace sa route rugbystique sans se retourner, plaquant sans vergogne les préjugés misogynes qui collent encore trop souvent au maillot des filles mordues de ballon ovale. Du haut de son 1,85 m pour 85 kg, Lénaïg Corson est l’un des piliers de l’équipe de France de rugby à XV. Dans la vie comme sur le terrain, elle est cash et sans peur. Échanges puissants avec une joueuse qui en a sous les crampons.
« Évidemment, à mes débuts, j’ai subi ce genre de remarques : « Ce n’est pas un sport de filles », « Votre place n’est pas là », mais, à un moment, il faut juste fermer les écoutilles, peu importe ce que les gens peuvent penser de mon sport, je m’y sens bien, épanouie et ça me convient. Pourquoi je n’aurais pas le droit de le pratiquer ? Parce que je suis une femme ? Moi, ce que je dis, c’est : « Regardez d’abord un match avant de juger ! ». Il y a eu dernièrement une grosse polémique autour de plusieurs joueuses du club ASM Romagnat qui ont attrapé la Covid-19. Le genre de remarques qu’elles ont reçues ? « C’est normal, c’est un sport de lesbiennes… » Voilà où on est en 2020, c’est affligeant ! »
Rideuse philosophe, plus artiste que casse-cou, cette multi-championne du monde et de France de BMX Race, 31 ans au compteur, s’éclate aujourd’hui en Freestyle. Première Championne de France de la discipline, Magalie Pottier excelle dans la maîtrise de son vélo, mais aussi de son mental. Favorite, elle prenait le départ ce week-end pour les Championnats de France. Et d’ouvrir la voie pour les futures rideuses dans une discipline en pleine envolée.
« Je n’ai jamais eu à faire à des commentaires au sujet de ma pratique féminine peut-être parce que j’avais la protection de mes frères… ou tout simplement parce que je dégageais une confiance en moi et une légitimité ! Je trouve qu’évoluer dans un milieu « de mecs » tire vers le haut. La plupart du temps, les garçons encouragent les filles et peuvent devenir des modèles, des exemples. Moi, je suis totalement pour ce partage d’expériences et de vie en fait. Le respect est primordial dans le sport, ça permet de profiter à fond de la vie et d’avancer ! »
Une survivante. Une battante pour le moins singulière. Mélissa Plaza avait un rêve, petite, celui de devenir footballeuse professionnelle. Un choix de vie auquel, malgré les obstacles, elle n’a jamais voulu renoncer. À présent retraitée, l’ex-joueuse de l’OL prête sa voix aux femmes et milite, sans s’économiser, pour une société plus égalitaire. Rencontre avec une fille percutante, forte et généreuse.
« Ce sport était, pour moi, un exutoire, une passion fondatrice, mais aussi et surtout, salvatrice. Il m’a sauvée d’un contexte familial toxique et, lorsqu’à 8 ans, pleine de certitudes, j’avance que je veux devenir footballeuse professionnelle, il n’y a pas une seconde où je n’envisage pas sérieusement cette option. C’était une époque où, pour une fille, pratiquer le football restait une passion incongrue. J’étais une espèce d’immondice dans ce milieu-là car il n’y avait jamais de petites filles autour de moi, j’étais toujours la seule à jouer au foot avec les garçons. »
La veste du karatégi sanglée à la perfection, la tête sur les épaules, les pieds ancrés sur le tapis… la karatéka française, multi médaillée, qui a raflé l’an dernier le titre de championne d’Europe, vit sa passion intensément et viscéralement. Pour elle, le karaté est un code moral. Et un épanouissement joyeux qu’elle partage sans retenu. Conversation avec une grande Dan.
« Quand on est combattante, il y a quelque chose de l’ordre du dépassement, d’une bataille contre soi-même. Mes entraîneurs m’ont toujours dit que j’avais la hargne, l’envie, et j’ai entretenu ça. Dans les sports de combat, le travail mental est primordial, mais plus encore dans le karaté (…). Et puis il y a un code moral auquel j’adhère : le courage, le respect des règles et des consignes du maître, le sensei. »
L’édition 2024 du Festival Femmes en Montagne est arrivée à son terme le 17 novembre. Après quatre jours de fête au rythme de la montagne et de ses passionnées. Bilan de cette fête cinématographique on ne peut plus ÀBLOCK!.
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La 5e édition du Festival Femmes en Montagne s’est ouverte à Annecy. Jusqu’au 17 novembre, elle proposera une immersion à haute altitude dans le monde du court et long métrage avec la montagne pour décor. Sur les 26 films projetés, 6 seront récompensés. Il est encore temps d’y participer, sur place ou en ligne !
Un jour, ta progéniture rentre de l’école très déçue : « Maman, la gym c’est trop dur ! » Pour la consoler, tu lui dis que, toi non plus, tu n’as ni équilibre, ni souplesse. Comme si nos capacités dans tel ou tel sport pouvaient être héréditaires… Allez, ABLOCK! vérifie !
Un couple qui s’envoie en l’air, une aventurière à découvrir sous plusieurs formats et une navigatrice qui se prépare à un tour du monde mythique, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK !. Bon rattrapage !
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Un historien qui fait un zoom sur les JO, une skippeuse qui va partir à l’abordage de ses peurs, une escrimeuse aux deux colliers olympiques et une course caritative au parfum de Top Gun, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Enjoy !
Ce dimanche 20 octobre, la première édition de l’AéroRun a lieu au cœur de l’aéroport historique du Bourget. L’ONG Aviation Sans Frontières ouvre ses pistes aux runners, l’occasion de faire un footing pour la bonne cause dans un cadre exceptionnel. En piste !
La lutte est, dans l’imaginaire collectif, l’un des sports les plus « virils » qui soit ! Pourtant, selon la légende antique, il aurait été inventé par Palaestra, fille de Hermès et, devinez quoi, déesse de la lutte…
Comme tous les ans, Octobre Rose est de retour ! Pendant un mois, la lutte contre le cancer du sein est sur le devant de la scène…sportive. Un max d’événements solidaires vont se dérouler dans toute la France, ça va bouger !
Ce vendredi 27 septembre, la deuxième édition du Festival Les Evadées sera lancée pour 3 jours d’ateliers et de conférences sur le bien-être physique et mental dans la forêt de Compiègne. Le tout sous la direction experte d’Aurore Tonnerieux et Virginie Garnier.
On va encore atteindre des sommets ! La billetterie pour l’édition 2024 du Festival Femmes en Montagne est ouverte. Ce week-end d’exception aura lieu du 14 au 17 novembre à Annecy et ÀBLOCK! est, une fois de plus, partenaire !
Première femme à accéder aux instances dirigeantes de la FIFA depuis sa création en 1904, Fatma Samoura est de ces personnalités féminines qui font avancer le monde (sportif). Désignée « femme la plus puissante du sport mondial » par le magazine Forbes, elle s’engage avec force pour la parité dans le football.
Une militante ÀBLOCK! depuis toujours, une Parisienne en short à paillettes, un défi qui fait des vagues, un nageur artistique qui se jette à l’eau (Benoit Beaufils sur notre photo) et un portrait en 5 infos sur une skieuse de tous les records, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK! Enjoy !
Les qualif’ ont déjà commencé à Roland-Garros où 128 joueuses s’affrontent sur terre battue, l’heure pour ÀBLOCK! de revenir sur l’épopée tennistique des femmes sur les courts. Ou comment les dames ont pu sortir des garden-party pour jouer de la raquette en compet’.
Elle fait partie d’une asso qui met notamment en avant les sports de glisse et plus particulièrement du wakeboard. Plus largement, elle s’engage pour que les filles se fassent une place dans tous les sports extrêmes. Capucine est une « Demoiselle Shreddeuse » qui ne veut plus avoir peur de rien.
Concernant le sport, on entend tout et son contraire. Par exemple, on nous explique que notre organisme est au taquet à 18h, mais que s’entraîner le soir, c’est pas le top pour bien dormir. Nous, on tient à nos nuits (surtout, on les veut réparatrices), alors on a mené l’enquête. Hey, réveille-toi, on te dit tout !
On les regarde descendre des sentiers de montagne, rouler à toute allure entre les obstacles ou réaliser des figures impressionnantes. Et parfois, quand ces vététistes retirent leur casque, surprise, ce sont des filles ! Hé oui, le VTT se conjugue aussi au féminin, la preuve…