« Non mais dans ma famille, le sport, on le regarde plus qu’on le pratique ». Voilà un argument que certaines copines (et copains) nous sortent pour justifier leurs faibles performances sportives et donc intérêt pour la pratique. Le sport, une histoire de famille (et donc de génétique) ?
Certaines championnes et autres champions à l’héritage athlétique laissent à penser que cette hypothèse est plausible… Et la science ne dit pas non. Cent-soixante-dix gènes différents ont été reconnus comme impliqués dans nos performances sportives.
Ils sont liés aux capacités respiratoires, à l’endurance, à la prédisposition aux blessures ou encore à la vitesse. Selon certaines estimations, 60 % de nos capacités sportives seraient héritées directement de nos parents !
Tu viens de visualiser tes géniteurs et ça te fait peur ? Rassure-toi, les gènes ne font pas tout ! D’ailleurs, il n’y a pas « le gène du foot » ou « le gène du marathon ». En revanche, il y a des aptitudes innées, par exemple un talon d’Achille long est idéal pour le saut en hauteur.
Mais, elles n’ont plus ne font pas tout… L’environnement dans lequel tu grandis joue également un rôle dans la personne (et donc le ou la sportif·ve) que tu deviendras !
C’est certain que si ton père s’appelle Mbappé ou ta mère Christine Arron, t’auras plus d’appétences pour le sport. Tout simplement parce que nos parents sont nos premiers « role model ».
Alors, si tu n’as jamais vu ton père et/ou ta mère enfiler une tenue de sport, tu n’auras pas forcément le réflexe d’en vouloir une à toi.
Des théories sur les capacités sportives des un·e·s et des autres, il y en a pleins. Comme celle qui consiste à dire que tout individu qui s’entraînerait 10 000 heures à une pratique deviendrait un·e expert.
Dans son livre « Le gène du sport », le journaliste d’investigation David Epstein réfute cette théorie. Attention, ça ne veut pas dire que l’entraînement ne compte pas, au contraire, il est déterminant, même pour les « prodiges ».
Si tu mesures 1,90m, tu as souvent dû entendre : « Tu devrais faire du basket ! » Parce que, oui, ta physiologie colle à certains aspects physiques recherchés chez les pratiquants de ce sport mais, dans le basket comme ailleurs, il n’y a pas que la taille qui compte !
Du coup, on se rassure : même si on ne part pas forcément toutes et tous égaux sur la ligne de départ, il ne tient (presque) qu’à nous de nous donner les moyens de franchir la ligne d’arrivée dans les premiers ! À bon entendeur, bouge-toi !