Elles s’apprêtent à rouler en éclaireuses. Ce samedi 16 avril, la veille du départ des hommes, la deuxième édition du Paris-Roubaix féminin s'élancera sous le soleil nordiste. Des coureuses qui vont battre le pavé. Ou presque, car ces acharnées-là savent très bien où elles vont et pourquoi elles roulent : vers une plus grande reconnaissance des filles dans le cyclisme. Parcours mythique, casting de rêve… Attention au blockbuster !
Par Alexandre Hozé
Publié le 15 avril 2022 à 14h47, mis à jour le 16 avril 2022 à 20h02
L’Enfer du Nord déploie de nouveau ses pavés ! Ce 16 avril, les filles se frotteront pour la deuxième fois au mythique Paris-Roubaix, un départ qui viendra donner le « la » à une course aussi longue qu’éprouvante. Le lendemain, les hommes s’élanceront à leur tour.
En octobre dernier, elles nous en avaient déjà mis plein la vue : environ cent-quarante coureuses s’étaient donné rendez-vous sur le parcours de la Reine des classiques. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce fut une sacrée première !
Back on the road : à 82 kilomètres de l’arrivée, la Britannique Elizabeth alias « Lizzie » Deignan s’envole en solitaire. Malgré des secteurs pavés plus similaires à des patinoires qu’à des routes, elle résiste à la poursuite menée par la Néerlandaise Marianne Vos.
Arrivée triomphale sur le vélodrome de Roubaix pour la coureuse de Trek-Segafredo, elle est, et restera à jamais, la première femme à être venue à bout de l’Enfer du Nord. Autant dire qu’on a hâte d’assister à la saison 2 !
Six mois plus tard, on se prépare au bis repetita.
Départ le samedi 16 avril à 12h25 de Denain pour cette course jadis appelée la Pascale et qui renoue avec son passé en se disputant le week-end de Pâques. Même parcours qu’à l’accoutumée : 125 kilomètres pour rallier Roubaix en passant par plus de 29 kilomètres de pavés répartis en 17 secteurs, les 84 derniers kilomètres étant communs aux deux courses, femmes et hommes. Tout un programme…
Elizabeth alias « Lizzie » Deignan, victorieuse de la première édition du Paris-Roubaix, en octobre 2021.
Contrairement à l’an passé, le beau temps est prévu sur les Hauts-de-France. Si le climat généreux risque d’enlever un peu de charme à la course (no pain no gain !), les spectateurs devraient néanmoins être comblés. Avec du soleil et donc un parcours moins laborieux, attention aux assauts !
D’autant que les coureuses de ce Paris-Roubaix Femmes avec Zwift ont vu leur kilométrage augmenter d’une petite dizaine de kilomètres, un tour de circuit ayant été ajouté après le départ de Denain.
Le casting, lui, est à la hauteur de l’événement.Vingt-quatre équipes seront représentées et vont établir leurs tactiques pour permettre à une de leurs coureuses de chercher la victoire. Grosses insomnies à venir pour les directeurs sportifs !
Un peu de chauvinisme, tout de même, avec une pensée particulière pour les cinq écuries françaises ! Cofidis, Arkéa, Stade Rochelais, Saint Michel Auber 93 et FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope, qui promettent de belles heures sur les pavés, même secs !
Le 3 avril dernier, lors du fameux Tour des Flandres, en Belgique, trois cyclistes FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope étaient présentes dans le top 10. Objectif simple : faire aussi bien et même mieux sur le territoire français avec, notamment, la coureuse Marie Le Net.
La coureuse Marie Le Net de l’équipe FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope
Sur le plan individuel, une Française peut-elle prétendre à la victoire ? Si le niveau est très relevé, évidemment, le cyclisme tricolore est représenté et avec la manière !
Audrey Cordon-Ragot, membre de l’équipe de Trek-Segafredo fait partie des favorites. D’autant plus que la leader habituelle de son écurie, Elizabeth Deignan, sera absente. Un congé maternité qui ne ravit pas que la maman, le monde du vélo aussi.
La couronne du Paris-Roubaix va donc changer de tête. Et Audrey Cordon-Ragot espère bien emporter la succession.Mise en selle dès qu’elle a pu tenir sur ses jambes, elle s’est essayée à toutes les disciplines cyclistes avant de trouver pédale à son pied.
Sur route ou sur piste, en course ou en contre-la-montre, peu de Françaises ont la possibilité de rivaliser. Multiple championne de France, la Bretonne s’illustre aussi lors des classiques. Véritable puncheuse, elle fait partie des noms redoutés du peloton.
Chez Trek-Segafredo depuis 2019, Audrey Cordon-Ragot monte petit à petit dans les classements des grandes courses. Et le 2 octobre 2021, la demoiselle assure à domicile avec la huitième place du Paris-Roubaix. L’attente est grande ce week-end pour grimper encore dans le classement.
Audrey Cordon-Ragot espère monter sur le podium, cette année.
Trek-Segafredo compte également sur la championne du monde italienne, Elisa Balsamo, pour sortir de l’Enfer du Nord par la grande porte. Mais la concurrence sera rude…
Marianne Vos, multiple championne du monde de cyclo-cross et deuxième du dernier Paris-Roubaix a bien l’intention de monter sur la plus haute marche du podium, cette fois.
Autre prétendante au paradis, la Belge Lotte Kopecky. Dans une forme du tonnerre, la coureuse de SD Worx arrive dans l’Hexagone après une victoire impressionnante lors du Tour des Flandres.
Attention également aux Néerlandaises Annemiek Van Vleuten, Chantal Van Den Broek-Blaak et Ellen Van Djik, habituées des grands rendez-vous.
Sous le probable soleil du Nord, toutes ces championnes ont bien l’intention d’en découdre. Tant mieux pour le spectacle !
Et l’événement veut être à la hauteur de ses participantes. Un des principaux objectifs de cette édition est en effet de réduire au maximum l’écart entre les primes des hommes et des femmes.
Primes d’ores et déjà multipliées par treize depuis la dernière édition (20 000 euros contre 1535 euros, quand les hommes empochent environ 30 000 euros).
Le minimum pour être à la hauteur de la réputation de l’Enfer du Nord.
Le résumé du Paris-Roubaix 2021 entre boue, pluie et gamelles…
À la fin de cette 2e édition du Paris-Roubaix, l’Italienne Elisa Longo Borghini, 3e l’an dernier, a remporté la course. Lotte Kopecky et Lucinda Brand, coéquipière de Longo Borghini, complètent le podium.
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Elle avait 16 ans et tout l’or du monde autour du cou. Elizabeth “Betty“ Robinson fut la première femme de l’histoire olympique à décrocher l’or dans des épreuves d’athlétisme enfin ouvertes aux dames.
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