L’an dernier, une blessure l’avait privée de la première édition de la grande boucle féminine, cette fois, rien ne pouvait l’empêcher d’être sur la ligne de départ. Et la Bretonne Cédrine Kerbaol, 22 ans, y fait déjà des étincelles. Si on se plongeait dans la tête de l’une des coureuses françaises les plus prometteuses ?
Par Timéo Gomes
Publié le 24 juillet 2023 à 10h26
On vante souvent les mérites physiques de la pratique sportive, mais elle sert également d’échappatoire à un parcours qui peut parfois être rude. Alors qu’en est-il lorsque ce qui sert d’échappatoire devient profession, une profession pas comme les autres, avec le lot de pression qui va avec ?
Celle qui symbolise cette question, c’est Cédrine Kerbaol. La Finistérienne, née le 15 mai 2001, a grandi dans une famille de sportifs. Cet héritage l’a poussée à pratiquer bon nombre de sports : le triathlon, le surf, le judo, la gymnastique… elle teste tout, ou presque.
Mais, à 14 ans, à l’âge où l’on se cherche, elle vit de plein fouet une adolescence tourmentée. Mal dans sa peau, Cédrine Kerbaol trouvera sa délivrance dans le vélo. C’est grâce aux deux roues que la petite Bretonne reprend confiance en elle. Ce qui n’était à l’origine qu’une simple passion se transforme peu à peu en profession de foi.
Année après année, la Plouarzéliste gravit les échelons du cyclisme national. En 2019, elle remporte les Championnats de France sur route juniors puis, en 2021, le contre-la-montre, catégorie espoirs cette fois. En parallèle, elle fait son entrée dans le monde professionnel du côté d’Arkéa Pro Cycling Team. Elle a seulement 20 ans.
Un tremplin qui lui permet de se montrer et d’enchaîner, la saison suivante, dans les rangs de Cofidis. Hélas, Cédrine Kerbaol connaît quelques déboires avec la formation de Cédric Vasseur, l’ancien coureur professionnel reconverti en manager général. Il va falloir gérer l’émotion, le relationnel, autant que la performance.
Mais que s’est-il passé ? Une situation délicate causée par l’équipe allemande Ceratizit-WNT qui souhaite monter un effectif le plus varié possible en termes de nationalités pour intégrer le World Tour et a annoncé son arrivée sans qu’elle n’ait eu le temps d’évoquer une rupture de contrat à l’amiable avec Vasseur. Maladresse de Ceratizit ? Coup de pression sur Cofidis ? À ce stade, difficile de savoir. Ce qui est certain en revanche, c’est que cet épisode aura desservi toutes les parties impliquées.
Cédrine Kerbaol qui s’était engagée pour deux saisons au sein de Cofidis, est annoncée partante au bout de seulement un an et un imbroglio dont elle se passerait bien, elle qui veut demeurer focus sur sa réussite. Un coup dur, d’autant que ces déboires sportifs sont couplés à des difficultés à équilibrer vie estudiantine et carrière.
Pour autant, la Bretonne, qui souhaite intégrer le World Tour, sera bel et bien membre de Ceratizit-WNT en 2023. Et va profiter de ce transfert pour progresser. Diplômée et enfin libérée de ses cours, elle peut désormais se concentrer pleinement sur ses performances et le moins que l’on puisse dire c’est que ça se voit.
Sur ce début d’année, Cédrine Kerbaol fait des ravages. En mars, elle remporte le classement général du premier Tour de Normandie féminin, son premier succès en professionnel. Trois mois plus tard, elle devient championne de France du contre-la-montre en s’imposant juste devant la tenante du titre, Audrey Cordon Ragot.
L’année 2023 semble bien l’année de la confirmation pour Cédrine Kerbaol, qui garde, en ligne de mire, l’épreuve reine : le Tour de France. Absente l’an dernier en raison d’une blessure à un pied, l’heure de la revanche a donc sonné.
Une revanche qu’elle s’apprête à prendre avec, sur le dos, le maillot tricolore – le signe distinctif des vainqueurs des France dans le peloton -. Une vraie fierté pour la coureuse à qui il ne reste plus désormais qu’à bien figurer face aux plus grandes coureuses du monde et dans la course la plus mythique du cyclisme mondial.
Et pour l’instant, elle ne déçoit pas : à l’issue de la première étape, le 23 juillet à Clermont-Ferrand, elle a endossé le maillot blanc de meilleure jeune, première coureuse française à endosser un maillot significatif. Pour autant, elle tempère, la tête sur les épaules, toujours : « C’est bien beau de l’avoir le premier jour, mais il va falloir le défendre jusqu’au bout ». Bref, on y va !
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