L'histoire du cyclisme féminin est pavée de pionnières comme le sont les rues du Paris-Roubaix qui reprendra la route dans sa version féminine à partir du 16 avril. Car pour que nos rouleuses d’aujourd’hui puissent pédaler sans entrave, d’autres avant elles ont fait en sorte que le vélo se conjugue au féminin. Qui étaient ces filles audacieuses qui leur ont montré la voie ?
Par Clotilde Boudet
Publié le 05 avril 2022 à 6h00, mis à jour le 12 mai 2022 à 10h05
Dans l’histoire de l’émancipation des femmes, le vélo tient une place toute particulière. Le tout premier « club » de femmes à voir le jour en 1892 était un club de vélo : le « Coventry Lady Cyclists ». Qui a très vite connaît le succès et a donné naissance à nombre clubs de cyclisme dans le monde. Autant dire que dans l’univers du cyclisme, les pionnières ne manquent pas !
Les deux suffragettes américaines Amélia Bloomer et Elizabeth Stanton, par exemple, ont inventé le bloomer pour libérer les femmes de leurs jupons et corset. Cette espèce de culotte bouffante deviendra dès la fin du XIXe siècle, le costume officiel des clubs de cyclisme féminin.
En 1895, c’est en bloomer justement qu’Annie Cohen Kopchovsky dite Annie Londonberry enfourche son vélo et s’élance depuis Boston, aux États-Unis, sur sa bicyclette Columbia pour un périple de quinze mois.
Elle est la première femme à faire le tour du monde à vélo. Elle se serait lancée dans cette aventure à la suite d’un pari, pour prouver que les femmes valent tout autant que les hommes.
Annie Londonderry en 1895…
En Europe, impossible de ne pas parler de la Française Marie Amélie Le Gall, connue aussi sous les noms de Lisette de Quintin, Mademoiselle Lisette ou Lisette Marton. Considérée comme la championne du monde féminine de la discipline en 1896, la Bretonne deviendra la coqueluche du public qui s’amassera sur les routes à chacun de ses coups de pédale.
Une championne qui refusait de porter des robes et qui, en rencontrant un jeune ingénieur suisse féru de vélo, épousera à la fois l’homme et sa passion.
Impossible également de ne pas parler de la cycliste professionnelle italienne Alfonsina Strada. Dès 1904, alors qu’elle n’a que 13 ans, elle participe à des compétitions nationales mixtes ou 100 % féminines. En 1924, elle devient la seule femme à avoir « officiellement » participé au Tour d’Italie sous le nom… d’Alfonsin !
Autre coureuse audacieuse : la Française Marie Marvingt. Après s’être vu refuser l’inscription au Tour de France, la cycliste s’élancera malgré tout, seule derrière le peloton masculin…
Alfonsina Strada, la diablesse en jupons…
Il faut attendre les années 50 pour que le cyclisme féminin commence enfin à être pris au sérieux. Les premiers Championnats du monde, sur route et sur piste, sont organisés en 1958. Coïncidence ou signe du destin, c’est cette année-là que naît Jeannie Longo.
Elle est une des premières femmes à avoir attiré l’attention des médias français sur le cyclisme professionnel féminin. Il faut dire que son palmarès est exceptionnel : 59 titres nationaux, 13 titres de championne du monde et un titre olympique !
Cent-vingt-neuf ans après la création du « Coventry Lady Cyclists », le cyclisme féminin continue de pédaler vers la lumière… Le 2 octobre dernier, pour la première fois de l’histoire du vélo, des coureuses ont participé à la mythique course Paris-Roubaix. Une course qui reviendra pour sa deuxième édition le 16 avril prochain.
Et de donner le la à la version féminine du Tour de France. Créée en 1984 puis stoppée en 2009, il prendra de nouveau la route en juillet. Ça roule, donc, pour le cyclisme féminin qui mouille le maillot pour mettre en lumière la place des femmes dans le sport. En selle !
ÀBLOCK! est un média indépendant qui, depuis plus d’1 an, met les femmes dans les starting-blocks. Pour pouvoir continuer à produire un journalisme de qualité, inédit et généreux, il a besoin de soutien financier.
Pour nous laisser le temps de grandir, votre aide est précieuse. Un don, même petit, c’est faire partie du game, comme on dit.
Dans une course digne d’un scénario de film hollywoodien, Lydia Jacoby, 17 ans, originaire d’Alaska, fait vibrer le monde de la natation en remportant la médaille d’or sur 100m brasse aux JO de Tokyo. Un exploit, une onde de choc. Nous sommes le 27 juillet 2021.
Associé à la Grande Cause Nationale 2024 qui veut encourager l’activité physique de toutes et tous, la Matmut poursuit ses actions pour mettre les Français en mouvement. Son programme « Le Sport TRÈS Collectif » s’engage notamment en faveur des femmes dans le sport.
Une athlète d’exception et maman épanouie qui se confie sans langue de bois (Manon Genest sur notre photo), une cycliste qui se lance dans un défi fou, notre marathonienne préférée qui se frotte à la piste et notre rubrique Kids, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Bon rattrapage !
Une rideuse de l’extrême, une folle histoire olympique du passé, une nouvelle chronique de notre marathonienne préférée et une championne qui sort la raquette du placard, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Enjoy !
À Tokyo, en octobre 1964, l’Australienne Dawn Fraser confirme son statut de légende de la natation. Son conflit avec les autorités sportives de son pays va lui aussi atteindre des sommets, jusqu’à la rupture. Pour Miss Fraser, la Fédération australienne de natation est plus impérialiste que l’Empereur du Japon.
Préparer le sandwich, penser à mettre la gourde d’eau dans le sac, ne pas oublier la crème solaire l’été… C’est le quotidien de celles que l’on appelle les Soccer Moms, ces mamans dévouées corps et âme à la pratique sportive de leur gamin. Et c’est l’histoire de Magali Nachtergael qui la raconte dans un livre truculent.
Elle est une guerrière, sur le tatami et en dehors. Amandine Buchard n’a qu’un crédo : bats-toi, point final ! Et elle l’illustre à merveille. Récit express d’un parcours entre colères, espoirs et victoires.
On l’a toujours dit à notre petite Louison : tu peux tout faire comme les garçons ! Mais, franchement, les sports de contact, c’est hyper violent, quand-même ! Relax, ÀBLOCK! t’explique pourquoi, ces disciplines-là, c’est ok aussi pour les filles.
Pour la 3e fois, le Festival Femmes en Montagne organise une tournée scolaire. Tanya Naville et son équipe en sont bien conscientes, ce sont les jeunes filles les plus aptes à faire bouger les lignes.
Les raisons de se mettre au sport sont on ne peut plus variées. Et si parmi les plus efficaces, on retrouvait les mangas et animés ? Ça vous paraît peut-être étrange, mais force est de constater que ces étendards de la culture japonaise ne craignent pas de se frotter à l’univers sportif.
Ce n’est peut-être plus l’heure des résolutions de fin d’année, mais il n’est jamais trop tard pour se lancer dans une nouvelle aventure sportive. Et pour aider les jeunes à s’y mettre, le ministère des Sports a la solution pour en motiver plus d’un.
Juste avant les Jeux de Paris 2024, Fantine Lesaffre choisit de se retirer, renonçant à prendre la vague olympique. Son parcours de nageuse, fait de succès et d’obstacles, révèle sa détermination et son amour pour la natation. Retour en 5 infos sur la carrière d’une longiligne sirène.
Une reine de glace, une number one du squash (Nouran Gahor sur notre photo), du vélo en mode détente, des filles sur les courts de tennis, une question qui tue spécial été, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Bon rattrapage !
Elle a été élue l’une des femmes les plus inspirantes et influentes de la planète par la BBC. Lutteuse de sumo japonaise, connue pour défendre le droit des femmes à concourir professionnellement au Japon, Kon Hiyori est une force de la nature, déterminée à faire bouger les solides traditions de cette discipline ancestrale. Portrait.
Passeuse-philosophe de l’équipe canadienne féminine de volley-ball et des différents clubs européens dans lesquels elle officie depuis cinq ans, la québecoise Kim Robitaille joue au volley comme au jeu d’échecs. Tactique, réfléchie, adaptable, la sportive cosmopolite lance aussi la balle dans le champ des inégalités du sport féminin. Rencontre avec une nana qui sait ce qu’elle veut et ce qu’elle vaut.
Elle a pratiqué le hand à haut niveau, le rugby aussi, avant de s’orienter vers la force athlétique. Caroline Suné, adjointe aux sports à la mairie de Frontignan, est également, depuis 2021, manageuse des Bleues de moins de 20 ans en rugby. Une double casquette de pratiquante et d’encadrante pour cette militante, très engagée dans la promotion du sport féminin.
Une navigatrice toujours sur le pont, une athlète qui se joue des obstacles (Alice Finot sur notre photo), un bodybuilder qui étudie la puissance du muscle ou encore la petite histoire de l’haltérophilie au féminin à l’heure des Mondiaux, découvrez le meilleur d’ÀBLOCK!
Pour ces Olympiades parisiennes 2024, quatre nouveaux sports, aussi appelés sports additionnels sont au programme. Le breaking, le skateboard, l’escalade et le surf. Et dans chacune de ces disciplines, les Françaises arrivent en force et visent haut pour ces JO. Passage en revue des effectifs tricolores…