Sport adulé dans les anciennes colonies anglaises, le cricket voit monter la notoriété d'une joueuse au talent indéniable. Chamari Atapattu brille batte en main depuis 2009. En club ou avec l'équipe nationale du Sri Lanka, elle écrit l'histoire de son sport.
Par Alexandre Hozé
Publié le 12 juin 2022 à 18h01
La force de l’inspiration… point à ne pas négliger dans le sport de haut niveau. Pour certaines stars, les similitudes avec leurs idoles de jeunesse sont frappantes. Neymar qui dribble comme Ronaldinho, Iga Swiatek qui domine comme Rafael Nadal sur terre-battue…
Les champions et championnes nouvelle génération récupèrent les points forts des anciens et les remodèlent à leur sauce. Chamari Atapattu, star sri-lankaise de cricket, ne fait pas exception à la règle.
Son joueur préféré, Sanath Jayasuriya, a dominé le circuit mondial. Batteur agressif et imprévisible, il a changé les codes de cette partie du jeu. Et pour ce faire, le monsieur surprenait son monde en inversant sa prise sur la batte.
Spécificité unique en son genre, en tout cas à très haut niveau, jusqu’en 2009. C’est à ce moment précis que la jeune Chamari Atapattu débarque sur la scène internationale du cricket. Pourtant droitière, elle batte comme une gauchère. Mais, bon, au vu des résultats, on ne peut qu’approuver.
D’autant plus que la Sri-Lankaise utilise cette technique depuis toujours. Bercée par les exploits de Sanath Jayasuriya, elle commence le cricket à l’âge de 4 ans. Entourée de garçons, elle se fait sa place et finit même par devenir meilleure que ses camarades.
Sa montée en puissance est progressive, mais une fois arrivée à son prime, plus rien ni personne ne fut en mesure de l’arrêter. Et ce n’est pas fini.
Ses débuts avec l’équipe nationale ont lieu en 2009. La jeune femme a seulement 19 ans, mais elle n’est pas impressionnée. En 2011, elle réalise une performance digne de l’élite du cricket. Face à l’Irlande, elle inscrit 111 runs lors de son passage à la batte. Un century (100 runs en un match) à 21 ans, pas mal.
Elle réitère en 2014 face à l’Afrique du Sud, histoire de confirmer qu’elle est l’une des meilleures batteuses du circuit. Et personne ne peut affirmer le contraire.
Lors de la saison 2016-2017, Chamari Atapattu est désignée joueuse de l’année par la fédération sri-lankaise de cricket (en toute objectivité, évidemment). Et la voilà aussi reconnue comme la meilleure batteuse dans les compétitions internationales.
L’Australie, une des top nations du circuit, a notamment fait les frais du talent de la prodige qui, avec 178 runs, a tout simplement survolé l’une des compet’ de cricket restée mémorables. Ses malheureuses adversaires ont tout tenté, lancer avec ou sans rebond, avec plus ou moins d’effet, mais rien à faire.
À la fin de la saison, les Rebels de Melbourne qui avaient compris la leçon, s’en sont aller draguer miss Atapattu de l’autre côté de l’océan : Chamari accepte la proposition et devient la première Sri-lankaise à intégrer un club étranger.
Une fierté pour la native de Kurunegala qui devient à son tour une source d’inspiration pour les jeunes filles fans de cricket.
Depuis, elle brille dans la ligue australienne et également avec la sélection du Sri Lanka. Devenue capitaine, Chamari Atapattu a réalisé sept centuries depuis 2009, le dernier récemment contre le Pakistan.
À 32 ans, sa carrière est encore loin d’être bouclée et c’est bien ce qui pose problème à ses adversaires. Mais, pour les très nombreux adeptes de cricket, le plaisir d’observer Chamari Atapattu batte en main devrait perdurer plusieurs années encore.
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