Marinette Pichon5 infos pour briller au ballon rond
Elle est l’une des pionnières du football féminin français, son incarnation. Longtemps restée la meilleure buteuse des Bleues, le ballon rond est son plus bel accessoire. Que ce soit sur la pelouse, sur le banc ou derrière un micro, Marinette Pichon s’impose sur tous les terrains. Alors que, le 7 juin, son biopic débarque au cinéma, revenons sur sa carrière ébouriffante en 5 infos.
Par Manon Gimet
Publié le 13 septembre 2021 à 17h17, mis à jour le 20 avril 2023 à 20h09
1. Commencer le football très jeune
Le football fut son échappatoire lorsqu’elle était enfant, elle qui fut victime d’un père violent et alcoolique. Haute comme trois pommes, voila Marinette Pichon licenciée dans un club, l’A.S Brienne, où elle est la seule fille.
Elle a 5 ans et son amour pour le ballon ne va pas cesser de grandir. « Je ne sais pas ce que j’aurais fait si je n’avais pas eu le foot », écrira-t-elle dans son autobiographie “Ne jamais rien lâcher“.
Onze ans plus tard, à l’âge de 16 ans, l’attaquante rejoint le club féminin de Saint-Memmie Olympique où elle restera près de dix ans.
Attaquante hors-pair, dotée d’une technique impeccable, elle est repérée lors du championnat d’Europe, en 2001, par l’entraîneur du club de Philadelphie, aux États-Unis. Ni une ni deux, elle signe pour la ligue professionnelle américaine, la Women’s United Soccer Association (WUSA), chez les Philadelphia Chargers.
C’est une révélation. Dès la première saison, elle marque quatorze buts et est élue meilleure attaquante et joueuse de la Ligue américaine. Elle rentre en France quelques mois avant de rejoindre un autre club américain, les Wildcats, dans le New-Jersey, avec lequel elle remporte le titre de la Conférence de l’Est de la ligue.
Un burger porte son nom dans un restaurant de Philadelphie, elle reçoit les encouragements du président George W. Bush, mais ce ne sera pas suffisant pour lui assurer une carte verte. La footballeuse est contrainte de rentrer en France.
Marinette Pichon, première footballeuse française professionnelle à être partie jouer aux États-Unis, est reconnue comme la première star française de football féminin.
Le 22 mars 1994, Marinette Pichon est sélectionnée pour jouer en équipe de France féminine de football, « le début d’une longue histoire d’amour avec les Bleues », comme elle l’écrit dans son autobiographie.
Elle y marque les esprits. Neuf ans après ses débuts dans l’équipe tricolore, elle obtient son billet pour sa première Coupe du monde.
En 2007, alors que les Bleues se font sortir de la Coupe du monde, dès les éliminatoires face aux Anglaises, Marinette Pichon annonce sa retraite internationale.
Pilier de la sélection, elle a détenu le record de buts jusqu’en 2020, avant d’être doublée par Eugénie Le Sommer : 81 buts pour 112 sélections, son ratio est bluffant ! Tout comme son mental.
4. Savoir réussir sa reconversion
Même si elle a raccroché les crampons en 2007, le football coule dans ses veines. Et elle a beaucoup à offrir.
Elle est recrutée chez France Télévisions en tant que consultante quatre ans plus tard pour assurer le commentaire des matches du championnat de France de D1 (première division féminine).
On la retrouve également sur différents événements comme le tournoi de football féminin des Jeux Olympiques de Londres en 2012, les tournois féminin et masculin des Jeux de Rio en 2016, du championnat d’Europe en 2017 et de la coupe du monde 2019 sur TF1, cette fois, avant de s’installer au Québec pour prendre le poste d’entraîneure au sein de l’Association Régionale de soccer du Lac Saint-Louis à Montréal, aujourd’hui directrice sportive du club de LaSalle, dans la même ville de Montréal, sa nouvelle ville de coeur.
En début d’année 2021, elle reprend le micro pour commenter sur France Télévisions les matches de foot des JO de Tokyo 2021.
5. Passer des terrains au grand écran
Déjà présente sur le petit écran, Marinette Pichon part à l’assaut du cinéma. En 2022, un biopic sur sa vie, son parcours, ses combats, sous le titre de « Marinette » est réalisé par Virginie Verrier et tourné entre la France et les États-Unis. Il sortira ce 7 juin en France, un mois avant le début de la Coupe du monde féminine qui se déroulera en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Premier biopic sur une sportive en France et le premier au monde réalisé par une femme, il s’appuie sur la biographie de l’ancienne joueuse, « Ne jamais rien lâcher » (éditions First), et se déroule sur trois décennies.
Sa vie de femme avec un mental de guerrière, son inépuisable dépassement de soi ou son envol vers une liberté si souvent rêvée, ce film nous embarquera dans l’univers de Marinette Pichon entre 1980 et 2006, juste avant sa retraite sportive. Pour interpréter l’internationale de foot : l’actrice Garance Marillier.
Un biopic social aussi qui fera résonance avec l’actualité : des violences familiales (subies dans son enfance) à celle faite aux femmes (subie dans sa vie personnelle), du sport comme outil d’émancipation féminine à l’évolution et la reconnaissance du foot féminin français ou encore de l’homosexualité (Marinette Pichon a reçu le OUT D’OR 2018) à la PMA (que la footballeuse est allée chercher en Belgique, elle a aujourd’hui un fils de 8 ans)…
On est ÀBLOCK! pour la retrouver au ciné !
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