Mondiaux de para athlétisme 2024L'heure du récap'

Mondiaux de para athlétisme 2024, l'heure du récap'
C’était l'une des dernières occasions de réviser ses gammes pour les Jeux Paralympiques de Paris 2024. Du 17 au 25 mai dernier, le para-athlétisme a pris possession de Kobe au Japon. Une édition en petit comité pour les Français, beaucoup ayant fait l’impasse sur la compet' pour mieux préparer les JO. Décryptage.

Par Timéo Gomes

Publié le 27 mai 2024 à 17h17, mis à jour le 27 mai 2024 à 17h39

Après une édition parisienne qui posait ses marques au Stade Charléty il y a un peu moins d’un an, c’est à Kobe au Japon que, du 17 au 25 mai dernier, se sont tenus les Championnats du Monde de para-athlétisme. Parmi les derniers rendez-vous avant la grande échéance que sont les Jeux Paralympiques de Paris qui prendront place du 28 aout au 8 septembre, c’est donc une délégation française réduite qui s’est vue faire le voyage jusqu’au pays du soleil levant, et notamment côté féminin.

Quatorze athlètes français, seulement trois femmes, Manon Genest, Angelina Lanza et Alexandra Nouchet, la plupart préférant suivre l’exemple de Nantenin Keïta, championne Paralympique sur 400m en 2016 à Rio, et faire l’impasse sur ces Mondiaux pour prioriser les Jeux. D’autres ont justement leurs places à jouer pour ces Paralympiques.

Au sein de l’équipe de France, quatre d’entre eux ont déjà validé leur présence cet été, pour le reste il faut se dépasser puisque les places sont chères, seules les deux premières offrent la qualification.

Alors qu’est-ce qu’elle a donné cette formation tricolore réduite ? Trois médailles. Certes une de moins que l’an dernier à Charléty mais là où, en 2023, toutes les breloques étaient en bronze, cette année deux sont ornées d’or et une d’argent, petite progression donc.

Malheureusement, ça reste bien trop léger pour concurrencer la très dominante délégation chinoise avec ses 87 médailles, loin devant le Brésil et l’Ouzbékistan qui viennent compléter le podium avec respectivement 42 et 13 médailles.

Les succès tricolores, on les doit à deux athlètes. Le premier c’est Soane Meissonier. Du haut de ses 20 ans, et grâce à son dernier essai à 15m92 le lanceur de poids prend la deuxième place de son épreuve en catégorie F20 (catégorie réservée aux athlètes ayant des déficiences intellectuelles), derrière le Malaisien Muhammad Ziyad Zolkefli. Il décroche ainsi sa place pour Paris cet été.

Après la jeunesse, place à l’expérience. Sa première victoire mondiale remonte à 1998, à 52 ans Pierre Fairbank décroche lui aussi son ticket d’or pour les Jeux. D’or c’est le cas de le dire puisque le Néo-Calédonien ne remporte pas une, mais deux épreuves, le 400m et le 800m en catégorie T53 (catégorie réservée aux athlètes paraplégiques).

Le regret de cette compétition, surtout pour nous chez ÀBLOCK!, c’est l’absence de sacre féminin. Angelina Lanza et Alexandra Nouchet n’ont pas réussi à atteindre les deux premières places de leurs épreuves respectives et devront donc encore se battre pour une qualification aux Jeux Paralympiques 2024, peut être à l’Open Handisport de Paris les 13 et 14 juin prochain.

Alexandra Nouchet…©Athlétisme Handisport

Manon Genest, elle, a déjà sa place pour la ville lumière. Mais la multiple Championne de France qui avait d’ailleurs obtenu le bronze l’an dernier au Stade Charléty, ne cache pas sa déception quant à sa performance sur ces Mondiaux.

La Castelroussine termine 6e du saut en longueur avec un essai a 4m35, bien loin de son record personnel à 4m76. Sur son Instagram elle confie : « La frustration est toujours là car je n’ai pas eu l’occasion de m’exprimer pleinement à la hauteur du travail accompli avec mon équipe au quotidien, mais la tristesse est partie laissant place à la motivation et l’échec n’est pas la conclusion de ce Championnat du Monde : j’ai appris. ».

Allez les filles ! On passe l’éponge et on redevient ÀBLOCK! pour tout déchirer à partir du 28 août prochain dans la capitale.

Aux Mondiaux 2023, Manon Genest se couvrait du drapeau tricolore… ©Grégory Picout/World Para Athletics Paris 2023

Ouverture Angelina Lanza ©Handisports/F. Pervillé

Vous aimerez aussi…

Quand je fais du sport, je m’hydrate quand ?

Quand je fais du sport, je m’hydrate quand ?

Il parait que « l’hydratation, c’est la clé », mais la clé de quoi ? On nous dit de ne pas boire pendant l’effort, on nous dit de ne pas trop boire avant l’entraînement… mais moi, le sport, ça me donne soif ! Du coup, on fait comment ? Pose cette gourde, ABLOCK! t’explique tout.

Lire plus »
Fanny Horta : « Depuis les Jeux, j’ai coupé avec le rugby, j’en avais besoin. »

Fanny Horta : « Depuis les Jeux, j’ai coupé avec le rugby, j’en avais besoin. »

Elle a mis un terme à sa carrière à l’issue des JO de Tokyo. Fanny Horta, vice-championne olympique de rugby à 7, en a terminé avec la compétition mais pas avec le terrain. Engagée dans la commission des athlètes pour Paris 2024, elle ambitionne, à l’avenir, d’accompagner, à son tour, des groupes sur le chemin de la performance et de la réalisation de soi. Rencontre avec une fille qui sort de la mêlée.

Lire plus »
Paola Calvo : « À Juárez, toutes les femmes sont des combattantes. »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une vététiste que rien n’arrête, une cinéaste qui n’a pas peur de filmer des catcheuses en terrain dangereux (notre photo), une snowboardeuse qui ne lâche rien et quelques petites infos à grignoter pour se cultiver avec la suite de notre lexique Coach Vocab’, demandez le programme sur ÀBLOCK!

Lire plus »
Tessa Worley : « Je n'ai pas de regrets, je suis fière de ce que j'ai fait. »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une championne qui raccroche les skis (Tessa Worley sur notre photo), une autre qui prend le large, une troisième qui, elle, prend la route ou encore une initiative solidaire et une toute nouvelle rubrique juridique qui décrypte la place des femmes dans le sport, c’est le best d’ÀBLOCK!

Lire plus »
Audrey Tanguy

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Nostalgie pré-JO avec nos championnes du passé, confidences sportives avec une ultra-traileuse inoxydable (Audrey Tanguy, notre photo), échanges de haut vol avec une championne de saut à ski ou encore pionnières contemporaines dans des milieux de mecs, on est ÀBLOCK! et on aime ça ! Petit tour d’horizon de nos sujets de la semaine passée, mais toujours d’actu…

Lire plus »
Laura Marino

Le questionnaire sportif de… Laura Marino

Dans son livre « Se dépasser avec Laura Marino », elle nous invite à tester nos limites. L’ex-championne de plongeon, aujourd’hui spécialiste de Cliff Diving, répond à notre petit questionnaire entre deux voyages, là où elle plonge des plus hautes falaises.

Lire plus »
Oriane Bertone, la femme araignée qui a trouvé sa voie

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Le ballon rond qui ne s’arrête pas de tourner, un retour sur les Mondiaux d’athlétisme, une lettre sur un avenir ÀBLOCK! pour le sport de haut niveau, une demoiselle araignée (Oriane Bertone sur notre photo), un show toulousain avec les meilleures triathlètes et une navigatrice on ne peut plus ÀBLOCK!, c’est le meilleur de la semaine.

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner