Justine Henin5 infos pour briller raquette en main
À l'heure où débute l'Open de Melbourne, c'est le moment de sortir la raquette du placard. Retour en 5 étapes clés de la carrière de la Belge Justine Henin, ex-N°1 mondiale qui a bien connu le tournoi australien qu'elle commente désormais sur Eurosport.
Par Alexandre Hozé
Publié le 16 janvier 2022 à 16h55, mis à jour le 28 janvier 2022 à 18h21
1. Ne pas avoir de temps à perdre pour arriver au top
L’affaire a été pliée en cinq ans. Cinq saisons pour asseoir sa domination sur le circuit féminin.
Mais avant de devenir l’une des, si ce n’est LA plus grande tenniswoman des années 2000, Justine Henin a bluffé son monde. Elle est haute comme trois pommes et tape dans la balle avec une maîtrise étonnante alors qu’elle n’a pas encore 5 ans.
Dès ses 5 ans, donc, elle se met au tennis et fait preuve d’une précocité physique et technique incroyables. À seulement 6 ans et demi, elle commence les compétitions. Et ça fait mal.
Sa montée en puissance est rapide et va être accompagnée de près par Carlos Rodriguez. Ce coach comprend l’ampleur du phénomène et prend en charge la jeune championne de 14 ans. Une collaboration qui ne s’arrêtera qu’à la fin de la carrière de celle qui deviendra une star des courts.
Carlos Rodriguez va booster la progression de la joueuse qui devient championne de Belgique cadet.
Son avenir de joueuse pro s’annonce tout tracé mais le décès de sa mère va la plonger dans une sombre période. Avant de revenir plus déterminée encore sur le circuit, notamment à Paris où elle sera la première junior belge à remporter Roland-Garros, annonçant la couleur d’une carrière éblouissante.
En 1999, elle fait son entrée dans le circuit WTA. Son début de carrière professionnelle est marquée par plusieurs exploits contre des joueuses bien mieux classées qu’elle.
Justine Hénin est de tous les tournois, ce qui la fait progresser rapidement au classement mondial.
Lors de la saison de 2002, Justine Henin va jusqu’en demi-finale de Wimbledon et obtient la cinquième place mondiale, mais elle est loin d’être satisfaite. Et d’adapter sa préparation pour une année 2003 qu’elle veut flamboyante.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce sera sacrément efficace.
De 2003 à 2008, Justine Henin remporte sept tournois du Grand Chelem, une médaille d’or olympique, et obtient la première place mondiale qu’elle conservera jusqu’au bout avec assiduité.
Sa surface de prédilection est la terre battue, la compétition parisienne lui réussit. Sa carrière le confirme.
Elle est aussi la meilleure joueuse du milieu des années 2000.Elle finit 2003 en remportant l’US Open et en obtenant la première place du classement WTA. Une belle année.
2004 commence très bien également, avec un troisième tournoi du Grand Chelem qui tombe dans sa besace. Le reste de l’année est marqué par des problèmes de santé et des blessures, aléas récurrents dans la carrière de miss Henin.
Pour autant, elle ne lâche rien et remporte une deuxième fois Roland-Garros, prouvant à tout le monde qu’elle est de retour au meilleur niveau. Sa victoire aux Jeux Olympiques d’Athènes ne fait que confirmer sa domination du tennis mondial.
Sur les quatre saisons suivantes, elle gagne trois autres tournois du Grand Chelem, dont deux autres fois Roland-Garros. Elle conserve également presque sans partage la première place mondiale, portant jusqu’à 117 semaines le temps passé sur le trône du tennis féminin.
Son niveau de jeu est impressionnant, d’où la surprise générale lorsqu’elle annonce sa retraite en mai 2008. C’est d’ailleurs la première fois depuis la création des classements ATP et WTA qu’un ou une joueuse N°1 mondial.e stoppe sa carrière alors qu’il ou elle est au sommet.
Sa retraite sportive était prématurée pour beaucoup. Après deux ans de pause, Justine Henin, elle aussi, le comprend et prépare son retour pour le début de la saison 2010.Elle n’est plus la N°1 d’antan, mais reste une joueuse d’exception.
Malheureusement, les blessures rattrapent la joueuse, et un coude fragilisé suite à une chute sur le gazon de Wimbledon -qu’elle ne remportera donc jamais – la contraint à stopper sa carrière sur avis médical, de manière définitive cette fois-ci. Nous sommes le 21 janvier 2011.
Même si la fin aurait pu être plus belle, le monde du tennis a pu admirer une dernière fois l’une des plus grandes joueuses de l’Histoire sur le terrain et son revers légendaire.
La fin de sa carrière ne signe pas pour autant la fin de son investissement dans le tennis.
Elle prend en effet la direction de son club créé en 2007, la Justine Henin Academy. Ce n’est pas un centre de formation pour des futures joueuses et joueurs professionnels, mais un lieu accessible pour toutes et tous : « J’ai une vision plus accessible, pour tous les niveaux. Ceux qui espèrent passer pros comme ceux qui viennent se détendre après le travail. J’ai beaucoup de respect pour les clubs amateurs. Sans eux, je n’aurais pas eu cette carrière », confie-t-elle.
Justine Henin n’a pas attendu la fin de sa carrière pour aider ceux qui en ont le plus besoin. Dès 2004, elle crée l’association “Les 20 cœurs de Justine” afin de soutenir les enfants victimes de maladies graves et leurs familles, financièrement, mais aussi en proposant des vacances thérapeutiques.
Un investissement personnel pour une vie qui a du sens. En 2008, elle fonde une deuxième association, “Justine For Kids”, qui a pour projet de construire une maison de répit, de repos, pour les enfants malades et leurs proches.
Elle propose également des activités pour les jeunes : “Quand j’ai vu ces enfants sourire, retrouver leur insouciance… j’ai fini plus que la gorge serrée », témoigne la championne.
Se reconvertir, c’est aussi se faire plaisir. Justine Henin s’offre quelques expériences comme actrice, notamment dans un épisode de la série Plus Belle La Vie.
La championne s’investie aussi au sein du staff d’Elina Svitolina, numéro 21 mondiale en 2016. Depuis cette expérience, Justine ne s’est plus engagée auprès d’une joueuse professionnelle, mais il ne serait pas surprenant de la voir suivre le chemin d’une de ses anciennes adversaires, Amélie Mauresmoqui avait coaché le britannique Andy Murray et l‘équipe de France féminine lors de la Fed Cup.
Plus récemment, c’est en tant que consultante que Justine Henin fait parler d’elle. Elle commente ainsi les épreuves de tennis des Jeux Olympiques de Tokyo, en 2021, pour Eurosport. Eurosport où l’on pourra de nouveau entendre son expertise lors de cet open d’Australie 2022.
Justine Henin démontre ainsi qu’une retraite, même jeune, ne signifie pas ennui et inactivité. Et qu’il peut y avoir une vie après le sport.
ÀBLOCK! est un média indépendant qui, depuis plus d’1 an, met les femmes dans les starting-blocks. Pour pouvoir continuer à produire un journalisme de qualité, inédit et généreux, il a besoin de soutien financier.
Pour nous laisser le temps de grandir, votre aide est précieuse. Un don, même petit, c’est faire partie du game, comme on dit.
Une aventurière qui rend hommage à des exploratrices, une championne olympique polyvalente, une crossfiteuse épanouie (Jessica Vetter sur notre photo), les Carnets de route d’une reine du marathon, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!
Une génie tactique, une surfeuse en vogue (Sarah Baum sur notre photo), une pilote historique, une dame attachée au ballon rond ou encore notre ambassadrice qui parle cross, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! Enjoy !
Peu importe les terrains, les femmes dans le sport s’imposent. Et, là, c’est du côté de nos armoires que ça se passe. La combattante de MMA Myriam Benadda vient de lancer une collection pour les fighteuses, de quoi les vêtir comme bon leur semble et de manière responsable. Un combo gagnant !
À l’occasion du 11 novembre, les clubs de rugby de l’Armée de Terre et de la Marine Nationale s’affrontent dans deux matchs de rugby, un masculin et l’autre féminin. Ou comment mettre en avant les valeurs du ballon ovale pour soutenir les blessés des armées.
Les « vieux » loups de mer qui ont marqué l’histoire du nautisme ne manquent pas. Et les louves dans tout ça ? Comme le prouve l’histoire de la voile, le langage des mers se conjugue bien à tous les genres. On vous embarque dans un petit tour d’horizon de ces filles qui font des vagues.
Ça y est, c’est fini ! La quatrième édition de ce festival du court et long métrage qui fait la part belle aux filles qui viennent du froid s’est conclu dimanche soir. Cinq films ont été récompensés, mais lesquels ? On vous dit tout.
Il était une fois un… territoire zombie. Le Samedi 4 novembre, l’île de Loisirs de Jablines-Annet (77) se métamorphose, tel un loup-garou, à la nuit tombée. À vous le parcours nocturne immersif 100 % Halloween vibes. Prêts pour le trail de la peur de votre vie ?
Ça commence aujourd’hui. Jusqu’au 5 novembre, Femmes en Montagne fait son festival. À Annecy et en digital, c’est l’heure de mettre en lumière les filles qui se frottent aux sommets. ÀBLOCK! est partenaire de ce festival du film qui n’a pas froid aux yeux.
Ce 14 octobre, durant une journée d’empowerment au féminin, le « Club des 300 », programme mixité du CNOSF (Comité National et Olympique Sportif Français), lance sa deuxième promotion à Paris, après le succès de la première qui a rassemblé les troupes. Prêt, feu, osez !
L’excitation est déjà à son comble. À moins d’un an des Jeux Olympiques et Paralympiques, l’entrée en piste de six nouvelles disciplines promet le show à Paris 2024. Pour patienter, il faut foncer à l’expo SPOT24. Flow assuré !
Une sportive qui transforme l’essai. L’ex-joueuse internationale de rugby à XV et à 7, Lenaïg Corson, a raccroché les crampons de la compétition mais pas ceux de la transmission. En ambassadrice engagée du rugby et de la place des femmes sur le terrain, elle lance la RugbyGirl Académie. Demandez le programme !
« Le sport pour vaincre ! » Comme un cri du cœur, le slogan de l’association Casiopeea résume parfaitement le projet de son Marathon Rose qui prendra la route en octobre : marcher côte à côte pour lutter contre la maladie durant le mois de sensibilisation nationale, Octobre Rose. ÀBLOCK ! soutient cet essentiel top départ…
Elle est la performance allemande à l’état pur, une athlète hors pair. À son palmarès, Grete Heublein établit quatre records du monde en lancer de poids et un en lancer de disque. Le dernier en date est celui du 16 août 1931 avec un jet de 13,70m.
Propulsé par le vent ou par la pagaie, c’est le premier événement longue distance nautique multi-supports. L’Extrême Cordouan revient ce week-end pour sa 3e édition et trois jours de compétitions exceptionnelles. À vos rames et voiles !
Elles en sont cap et c’est bien pour ça que les organisateurs de la Transat Jacques Vabre avaient lancé un appel à projet féminin, le 8 mars dernier. Histoire d’encourager les filles à prendre le large. L’objectif : accompagner deux navigatrices passionnées pour mieux braver l’Atlantique en duo lors de la prochaine transat, le 7 novembre 2021. L’opé « Cap pour Elles » est aujourd’hui bouclée, les noms des lauréates révélés : les sœurs jumelles Jeanne et Julia Courtois seront sur la ligne de départ. Faisons les présentations.
Depuis treize ans, elle est l’une des figures de proue du cyclisme féminin. Annemiek van Vleuten quittera les routes fin 2023, laissant derrière elle un des plus grands palmarès de l’histoire de la discipline. Mais il lui reste un deuxième Tour de France à boucler. Portrait de celle dont les échecs ont servi de carburant aux exploits.
Une jeunesse dans les quartiers difficiles, un parcours chaotique et…le sport. Monica est une survivante. Et c’est parce qu’elle s’est bougée, dans tous les sens du terme, qu’elle est aujourd’hui, à 43 ans, en phase avec elle-même. Depuis un an, elle épouse sa reconversion de coache sportive avec jubilation. Pas peu fière. Elle nous raconte ce qui la raccroche à la (belle) vie. Témoignage précieux.