De l’art de (ne pas) tourner 7 fois sa langue dans sa bouche. “Les récents commentaires du président Mori de Tokyo 2020 étaient absolument inappropriés et en contradiction avec les engagements du CIO et les réformes de son Agenda olympique 2020” a réagi le comité olympique suite au discours un brin sexiste de Yoshiro Mori lorsque ce dernier dérape en lançant que “les femmes parlent trop pendant les réunions”. Oups.
Le CIO précise que “le COJO (Comité d’organisation de Tokyo 2020) considérait également son commentaire comme inapproprié et a réaffirmé son engagement en faveur de l’égalité des sexes.”
Le CIO rappelle par ailleurs que “l’inclusion, la diversité et l’égalité des sexes font partie intégrante de (ses) travaux” et “qu’en tant qu’instance dirigeante du mouvement olympique, (sa) mission est d’encourager et de soutenir la promotion des femmes dans le sport à tous les niveaux et dans toutes les structures, comme indiqué dans la Charte olympique”.
Le CIO a également de nouveau asséné ses objectifs de parité des prochains Jeux : la mixité dans toutes les disciplines, la possibilité d’avoir deux porte-drapeaux (un homme et une femme) lors de la cérémonie d’ouverture ou encore l’élection de l’ex-rameuse Anita DeFrantz à la vice-présidente du CIO, première femme à occuper cette fonction dans l’histoire du comité.
Yoshiro Mori s’est excusé pour ses propos. Ce qui n’apaise pas la colère de l’ex-judoka et ancienne médaillée aux JO de Barcelone 1992, la militante pour le droit des femmes Noriko Mizoguchi, outrée par ce discours et la première à s’exprimer sur le sujet. Haut et fort.