Elle a laissé sur les pistes de ski une marque indélébile et sa reconversion en business-woman commence bien. Retour en cinq infos sur la championne olympique, du monde de descente et de super-G, Lindsey Vonn, qui a marqué l'histoire des sports de glisse et au-delà.
Par Alexandre Hozé
Publié le 02 décembre 2021 à 16h27, mis à jour le 22 décembre 2021 à 15h10
1. Être une skieuse précoce
Né Lindsey Kildow en 1984, son histoire d’amour avec les pentes enneigées débute alors qu’elle est haute comme trois pommes. À l’âge de trois ans, accompagnée par son père et son grand-père, elle chausse les skis comme d’autres des baskets.
Et elle a du talent, la gamine ! Sa famille décide alors de déménager là où la neige ne fait pas défaut, dans le Colorado, état américain riche de montagnes et de stations de ski. Un pari sur l’avenir, qui sera vite relevé.
Attirée par la vitesse, son potentiel dans la descente éblouit, même si la jeune Lindsey se sent, pour l’heure, surtout à l’aise en slalom, plus exigeant techniquement.
Durant son adolescence, la jeune skieuse va multiplier les compétitions avec des concurrentes plus âgées, mais rien ne semble lui faire peur. Elle entre par la grande porte, dans le haut niveau, durant la saison 2000-2001.
Après une cinquième place aux championnats du monde junior, elle participe pour la première fois à la Coupe du monde. Si ses premières courses sont compliquées, son talent ne fait pas de doute.
La skieuse américaine Picabo Street, idole de jeunesse de Lindsey, fait d’ailleurs partie des observateurs et en parle comme d’une pépite. La course vers les sommets est lancée !
Par où commencer dans le palmarès de la championne ? Devenue Lindsey Vonn en 2007 après son mariage, elle multiplie les victoires tout au long d’une carrière époustouflante.
Lors des Jeux Olympiques d’hiver de 2010, à Vancouver, elle remporte la médaille d’or de la descente et la médaille de bronze du Super-G.
Quant aux Championnats du Monde, elle rafle tous les métaux : deux médailles d’or, trois d’argent et trois de bronze. Reprenez votre souffle, ce n’est pas fini… Lors des Coupes du Monde, qui ont lieu tous les ans, Lindsey Vonn remporte 82 courses dont 43 en descente.
Dans sa carrière, elle obtient vingts globes, c’est-à-dire vingts succès au général d’une épreuve de la Coupe du Monde. Dans ces vingts succès, quatre sont le “gros” globe, qui récompense l’athlète qui marque le plus de points toutes épreuves confondues.
Un palmarès forçant le respect et l’admiration, d’autant plus que Lindsey Vonn est souvent victime de blessures. Mais un mental d’acier couplé à un entraînement sans relâche font d’elle une superstar de la glisse qui parvient toujours à revenir à son meilleur niveau.
3. Vivre une retraite à toute vitesse
Après une telle carrière, la retraite est toujours un moment difficile. Mais l’ex-skieuse s’y était bien préparée, aidée et soutenue par son père. Ainsi, en lle annonce que son « corps dit stop » et qu’elle raccroche les skis.
Après avoir publié une auto-biographie en 2016, « Strong is the new beautiful », elle travaille alors sur un deuxième volet. « Rise : My story » qui sortira le 11 janvier 2022.
Mais l’écriture d’un livre n’est visiblement pas suffisant pour occuper Lindsey Vonn qui travaille sur un documentaire racontant la carrière de son idole de toujours, la skieuse Picabo Street.
Elle s’occupe également activement de sa fondation à but non-lucratif « The Lindsey Vonn Foundation » dont l’objectif est d’aider les jeunes, et particulièrement les jeunes filles, à obtenir des bourses d’études, mais aussi à avoir confiance en eux et dans la vie.
Elle multiplie, enfin, les interviews, appelant à davantage d’empathie envers les sportifs et sportives de haut niveau, notamment de la part des médias.
Une retraite dans laquelle l’ennui et l’apathie n’ont pas leur place.
Si Lindsey Vonn s’implique aujourd’hui au-delà des pistes pour donner de la voix, elle s’engage également dans une nouvelle vie, celle d’une femme d’influence et de business-woman. Une carrière d’entrepreneuse dans laquelle elle s’investit à fond, voulant être aussi reconnue et respectée que lorsqu’elle était championne de ski alpin.
Ambassadrice de la marque de sport Under Armour, elle vient de signer un partenariat avec l’acteur Dwayne Johnson alias The Rock et continue de transpirer, mais en salle cette fois, adepte de CrossFit et musculation.
Si Lindsey Vonn a marqué l’histoire des sports d’hiver, elle entend maintenant escalader d’autres sommets.
5. Développer un message fort sur l’acceptation de soi
Après avoir quitté la compétition, Lindsey Vonn décide de se confier sur un sujet difficile et qui l’a beaucoup fragilisée : son rapport au corps et à l’image de soi, afin de sensibiliser les ados sur le sujet.
Elle raconte sa dépression alors qu’elle avait 18 ans, si mal à l’aise avec son corps. Ainsi, publie-t-elle sur sa page Instagram des photos d’elle en maillot de bain ou en brassière, précisant que ce fut un long travail sur elle-même avant d’arriver à pouvoir le faire.
“J’adore mon corps. Il n’est pas parfait, mais c’est parfaitement moi.”
ÀBLOCK! est un média indépendant qui, depuis plus d’1 an, met les femmes dans les starting-blocks. Pour pouvoir continuer à produire un journalisme de qualité, inédit et généreux, il a besoin de soutien financier.
Pour nous laisser le temps de grandir, votre aide est précieuse. Un don, même petit, c’est faire partie du game, comme on dit.
La première édition de la E-Sport Factory a eu lieu du 8 au 12 avril. Une jolie colonie de vacances pour les kids, avec au programme du sport… et de l’e-Sport ! Et si les filles étaient absentes pour le lancement, elles sont attendues ÀBLOCK! les prochaines fois !
Le jour où l’aîné de la famille est venu te demander de lui acheter des protéines, tu n’as pas su quoi lui répondre… Déjà que ces produits ne font pas consensus chez les adultes, alors quid de leur effet sur des ados ? Pas de panique, ÀBLOCK! t’éclaire sur les besoins nutritionnels d’un corps en pleine croissance.
Une gymnaste qui a dépassé la dépression et les embûches pour mieux performer, une warrior qui a passé la corde au cou à la Tour Eiffel (Anouk Garnier sur notre photo) ou encore une nageuse ambitieuse et une runneuse qui nous emmène dans les coulisses de sa vie, c’est le meilleur d’ÀBLOCK!
Le témoignage d’une grimpeuse qui veut passer la corde au cou à la Tour Eiffel (Anouk Garnier sur notre photo), une snowboardeuse qui s’est offert un podium au Canada ou encore notre rendez-vous spécial KIDS, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Bon rattrapage !
Jusqu’au 6 avril, place à la 8e édition de la Semaine Olympique et Paralympique dans les écoles ! Une semaine pour promouvoir la pratique sportive chez les jeunes. On y va, on traîne pas !
A-t-on encore besoin de le répéter ? La pratique sportive est essentielle pour le développement des enfants et des ados. Aussi bien sur le plan physique que mental. Mais si on doit encore vous le prouver, voici trois bonnes raisons de mettre les jeunes au sport !
Une championne du rebond (Léa Labrousse sur notre photo), une traileuse qui a écrit l’histoire, une torpille tricolore, une nouvelle chronique de notre marathonienne ÀBLOCK! et un festival sportif sur grand écran, c’est le meilleur de la semaine. Enjoy !
Du 3 au 5 avril, la ville de Deauville, terre de cinéma, accueille un événement de taille en cette année olympique : la 1ere édition d’un festival consacré aux docus sportifs, le Deauville Sport Doc Festival, labellisé Grande Cause Nationale 2024. Le sport, en haut de l’affiche !
Une fusée sous-marine, les filles au MIC dans l’univers du ballon ovale, des cyclistes insatiables (Noëlie et Elsa sur notre photo), un nouveau Carnet de route de notre ambassadrice, un Q&A en vidéo ou encore l’histoire de la boxe au féminin et notre spécial KIDS ? Soyez ÀBLOCK!
Alors comme ça, la boxe serait une affaire d’hommes ? Que nenni, les gants vont aussi bien aux filles qu’aux garçons ! Et certaines n’ont pas attendu d’autorisation pour le faire savoir. Retour sur l’histoire de ces pionnières gantées.
Sur sa moto, rien ne semble pouvoir l’arrêter. La pilote Justine Pedemonte est toujours ÀBLOCK!, c’est donc bien normal de la voir se prêter au jeu de notre questionnaire sportif. Et à toute berzingue !
Attention, première ! Une rencontre internationale de rugby commentée uniquement par des femmes, c’est le programme de ce 16 mars. Cette initiative forte, Ouvrons la voix, soutenue par la fédé du ballon ovale, entend prouver que l’expertise est tout autant du côté des filles que des gars. Alors, girls, marquons l’essai !
N’allez pas jusqu’à l’hyperventilation lors de vos séances de sport, c’est le premier conseil délivré par le Dr Santoni, pneumologue et membre de la Fondation du Souffle, pour bouger sans danger en cette période de crise sanitaire. Mais encore ? Entretien nécessaire avant d’en faire trop…ou pas assez.
Pour le monde du sport automobile, elle est « une main de velours dans un gant de carbone ». Celle qui fut la première ingénieure de course à remporter les 24 heures du Mans en 2011, mais aussi le titre de… l’« Homme de l’année » du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA un an plus tard, ne freine devant aucun obstacle. Elle est aujourd’hui présidente de la Commission GT de la fédé automobile.
Une discipline mélangeant handball et roller, ça vous parle ? Du 21 au 26 avril, la Coupe du Monde de Rollball se déroulera dans la ville indienne de Pune. Et pour la première fois, une équipe de France féminine, menée par sa capitaine Laurie Laporte, sera de la partie.
Après les pelouses, l’ex-internationale de football s’offre une autre scène, celle du slam. Et avec talent. Pour ÀBLOCK!, Mélissa Plaza, docteure en psychologie du sport, va manier les mots pour frapper fort et aller droit au but. Tous les mois, cette poète-athlète des temps modernes, nous offrira des slams inédits sur des parcours de sportives inspirantes. Et ça commence ce 30 janvier !
La veste du karatégi sanglée à la perfection, la tête sur les épaules, les pieds ancrés sur le tapis… la karatéka française, multi médaillée, qui a raflé l’an dernier le titre de championne d’Europe, vit sa passion intensément et viscéralement. Pour elle, le karaté est un code moral. Et un épanouissement joyeux qu’elle partage sans retenu. Conversation avec une grande Dan.
En 2016, le film documentaire Full Moon sortait sur les écrans. Le grand public découvre alors que, oui les femmes peuvent rider ! À l’occasion de cette riche période olympique d’hiver, ÀBLOCK! (re)met en lumière cette discipline née en 1965 et l’une de ses plus grandes rideuses, la pionnière française qui a marqué la neige… et les esprits. Elle s’appelait Karine Ruby.