Les 22 et 23 avril, se terminaient les Playoffs du Championnat Elite Féminin de water-polo. À domicile, le champion en titre, Lille, a battu Mulhouse en finale. Hé oui, les poloïstes du LUC Métropole Water-Polo sont championnes de France pour la 9e fois ! Un palmarès impressionnant qui mérite de regarder un peu en arrière… pour se pencher sur l’histoire du water-polo féminin.
Par Clotilde Boudet
Publié le 01 mai 2023 à 18h14, mis à jour le 18 février 2024 à 12h20
Saviez-vous que le water-polo fut le premier sport collectif (en même temps que le rugby à XV) à intégrer le programme officiel des Jeux Olympiques ? C’était aux Jeux de Paris, en 1900.
À l’époque, bien sûr, seuls les hommes ont accès aux bassins. Le water-polo découle du polo, jeu de balle joué à cheval que des officiers de l’armée britannique auraient découvert en Inde.
Mais on évoque aussi l’existence d’une variante antique, pratiquée à Rome il y a des millénaires… Quoi qu’il en soit, au XVIe siècle en Angleterre, on le pratique avec une vésicule de porc en guise de balle. Heureusement, cet accessoire pas très robuste a rapidement été remplacé par une petite balle de caoutchouc.
Le water-polo a été codifié en 1870 par le London Swimming Club. Les matchs, 100 % masculins, étaient organisés dans des lacs et dans des rivières. Le goal se tenait hors de l’eau et un bateau ou un bout de ponton faisait office de cages. En ce temps-là, tous les coups étaient permis ! On pouvait « noyer » ses adversaires, mettre la balle dans son slip, plonger avec…
Heureusement, les règles se sont petit à petit peaufinées, jusqu’en 1884, quand l’Association de natation de la Grande-Bretagne a reconnu le water-polo comme étant de sa juridiction. Un ballon de cuir a alors remplacé le ballon de caoutchouc, la brutalité a été proscrite au profit de la technique et le jeu s’est accéléré.
Le temps a passé, la discipline s’est exportée et est devenue sport olympique. Nation mère de ce sport aquatique, c’est l’Angleterre qui a remporté les tournois olympiques en 1900, 1908, 1912 et 1920. En revanche, ce sont aujourd’hui les poloïstes hongrois qui se distinguent le plus dans les bassins.
Ça n’est pas beaucoup plus tard et pas beaucoup plus loin qu’est apparu le water-polo féminin. La pratique féminine de ce sport collectif aquatique serait née aux Pays-Bas, dans les années 1900. Si un championnat du monde masculin est organisé dès 1913, les femmes, elles, jouent principalement en amateur.
Elles devront attendre 1979 pour pouvoir participer à la Coupe du monde de water-polo, une compétition organisée par la Fédération internationale de natation (la FINA).
Petite ombre au tableau : les athlètes féminines ont, pendant plusieurs années, étaient reléguées au second plan. Si la Coupe du monde masculine s’est déroulée tous les deux ans entre 1979 et 1999, celle des femmes était organisée aléatoirement, avec des intervalles allant de un à quatre ans entre les différentes éditions.
Heureusement, en 2002, les deux versions de la compétition ont enfin été logées à la même ancienne : tournois masculins et féminins sont, depuis, organisés tous les quatre ans.
C’est seulement deux ans avant cette révolution, au cours de la dernière année du XXe siècle, que le water-polo féminin devient sport olympique. C’est lors de cette édition 2000 des Jeux d’été, à Sydney, que se distingue l’Australienne Yvette Higgins, première championne olympique de l’histoire du water-polo féminin.
Elle a été rejointe, ensuite, sur le banc des légendes du water-polo par d’autres athlètes d’exception, comme l’Américaine Maggie Steffens. À 30 ans et du haut de son 1,73m, la championne a déjà un beau palmarès : trois médailles d’or aux Jeux d’été de 2012, de 2016 et de 2021…
Maggie Steffens
Pas de quoi faire rougir les filles de l’équipe lilloise, le LUC Métropole Water-Polo, dont le maillot arbore désormais neuf étoiles !
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