Sport parmi les plus dangereux au monde, le free diving demande « simplement » de descendre le plus profond possible en apnée… « C’est 20 % de physique, 80 % de mental », explique Maria Noella « Wei » Zosa, professeure de yoga et apnéiste compétitrice, parmi les meilleures aux Philippines. Immersion toute dans un sport à (littéralement) couper le souffle…
Si le documentaire (l’épisode 3 de cette série passionnante à retrouver sur Netflix) raconte l’histoire incroyable de Eldio Gulisan dit « Imam », l’un des plongeurs des profondeurs les plus doués au monde et recordman national, il est intéressant de constater que son entraîneur n’est autre qu’une femme.
Où l’on apprend en effet que la compétition philippienne est devenue, au fil des ans, plus féminine que masculine, après avoir été à prédominance masculine. Car dans cette discipline, peu importe le genre, la force n’entre pas en jeu. La technique est reine.
La caméra se concentre sur trois des meilleures apnéistes philippines, Wei, Marese Secado et Odessa Bugarin, coach de Imam. Chacune explique à quel point la préparation mentale est la clé, outre les techniques de respiration pour mieux performer.
Dans ce sport à haut risque et à sensations fortes, l’adrénaline est bannie. Le mot d’ordre ? Ne pas faire de vagues mais « trouver la paix » car « c’est un sport où la peur est présente : explorer de nouvelles profondeurs, essayer d’aller plus loin sans savoir ce qui s’y trouve est effrayant ».
Les images de ces naïades palmant avec grâce et détermination parmi les bancs de poisson ou le long de la corde de compétition sont à couper le souffle. « Chaque battement de pied la propulse plus profondément dans les ténèbres », énonce la voix-off. On en viendrait presque à manquer d’air…
Les deux premières ont plongé respectivement à 37 mètres (l’équivalent d’un immeuble de douze étages) et 52 mètres pour la compétition. Une tentative de record national qui a finalement échoué après que Marese a perdu connaissance un temps à la sortie de l’eau. Impressionnant, ce sport demande un dévouement corps et esprit mais, à la clé, l’expérience est « magique », disent-elles.
Autre intérêt de ce documentaire : découvrir la communauté des Samas, population indigène philippine pour qui la plongée libre est bien plus qu’un sport : un mode de vie et un moyen de subsistance.
La pêche sous-marine est leur seule source de revenus. Imam, grand apnéiste national – que l’on voit plonger à 67 mètres ! -, est un pilier de sa communauté et espère, grâce aux compétitions et à ses exploits, illustrer la force de son peuple dans le domaine de la plongée libre et l’exemple aux jeunes Samas. « Imam essaie de montrer aux gens que peu importe d’où on vient et d’où on part, on peut tous plonger », conclut Wei.
Une devise parfaite pour ÀBLOCK! et une série idéale au coeur de l’été : sea, sport and sun !
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