Comme toute grande équipe, les Bleues ont besoin d'une grande gardienne. Ça tombe bien, Pauline Peyraud-Magnin, bosseuse et déterminée, est taillée pour le rôle.
Par Alexandre Hozé
Publié le 01 juillet 2022 à 15h53, mis à jour le 26 juillet 2023 à 8h52
Les derniers remparts… Les gardiens et gardiennes ont toujours dû composer avec énormément de pression. Lors des victoires, la gloire va aux buteurs. Mais lors des défaites, beaucoup se tournent vers le portier. Un rôle éloigné des projecteurs mais ô combien déterminant.
Aucune équipe prétendant à un trophée ne peut se passer d’un goal de qualité. L‘équipe de France semble sereine à ce sujet. Si Pauline Peyraud-Magnin n’est pas la plus connue, sa présence sur la ligne de but n’en est pas moins rassurante pour ses coéquipières.
La native de Lyon est la gardienne numéro 1 des Bleues depuis le départ de Sarah Bouhaddien septembre 2020. Et c’est dans ce rôle qu’elle a débarqué à Clairefontaine pour préparer la compétition.Une reconnaissance méritée pour une fille qui ne lâche pas son rêve de footballdepuis le début de sa carrière… et même avant ça.
Les parents de Pauline Peyraud-Magnin étaient en effet réticents à l’idée de voir leur fille crampons aux pieds. Mais bon…« Tout ce que je voulais faire, c’était du foot, se rappelle la gardienne. Mes parents ont fini par céder. » Pour le meilleur !
D’abord joueuse de champ, la jeune Pauline glisse dans les buts avec les équipes jeunes de l’Olympique Lyonnais. Une fois de plus, bonne inspiration ! Le choix finit par payer.
Pauline Peyraud-Magnin a tout de même dû s’accrocher pour percer. Pendant quatre saisons, elle reste en réserve, admirant de loin les professionnelles. Beaucoup auraient jeté l’éponge, pas elle.
À force de travail et de détermination, la footeuse progresse, s’impose dans les équipes de France jeunes… Puis, lors de la saison 2012-2013, Pauline Peyraud-Magnin fait ses débuts avec l’équipe première de l’OL.
Une consécration pour la joueuse. Mais bon, de là à s’en contenter… Pauline Peyraud-Magnin veut plus ! Et encore une fois, le chemin qu’elle emprunte est loin d’être simple. Pour découvrir le circuit pro, elle passe par Issy, Saint-Etienne et Marseille avant de revenir à Lyon. Sa progression est évidente, nul ne peut le nier.
Mais l’OL, c’est une autre histoire. La gardienne fait partie du groupe, mais passe la plus grande partie de son temps sur le banc.
À la fin de la saison 2017-2018, Pauline Peyraud-Magnin décide de changer d’air. La gardienne débarque en Angleterre, dans le légendaire club d’Arsenal. Elle doit toujours batailler dur pour sa place de titulaire, mais elle s’accroche et continue d’apprendre.
Son parcours avec l’équipe de France est similaire. Appelée dans le groupe depuis 2017, la gardienne a pris son mal en patience avant de faire ses débuts avec le maillot bleu. Mais sa persévérance a une fois de plus fait la différence.
Après Arsenal, Pauline Peyraud-Magnin est passée par l’Atlético de Madrid avant de poser ses valises à Turin pour la saison 2021-2022. Et désormais, en club comme avec les Bleues, les matchs s’enchaînent pour la Française !
Elle a pris la suite de Sarah Bouhaddi avec succès. D’ailleurs, Pauline Peyraud-Magnin détient déjà un record pour une portière de l’équipe de France : 1091 minutes consécutives sans encaisser le moindre but. Pas mal, non ?
Maintenant bien en place dans sa cage tricolore, la gardienne a de grands objectifs pour elle et ses coéquipières. Après une demi-finale lors de l’Euro 2022, c’est lors de la Coupe du Monde 2023 que Pauline Peyraud-Magnin entend bien tirer les Bleues vers les sommets du football féminin.
Le minimum pour une warrior sur et en dehors des terrains. Pauline Peyraud-Magnin s’engage toujours à 100 % pour le ballon rond ou pour la tolérance. Et pour l’un comme pour l’autre, le combat ne fait que commencer.
« Après mon coming-out, j’ai reçu énormément de messages positifs, témoigne-t-elle, mais d’autres également très tristes parce qu’on est au XXIe siècle tout en ayant l’impression d’être encore au Moyen-Âge. »
Pauline Peyraud-Magnin entend bien profiter de ses gants pour diffuser des messages d’ouverture et de bienveillance. Et quand on connaît sa détermination, nul ne peut douter des résultats à venir.
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