9 mois. 9 mois à donner la parole aux championnes et aux sports peu médiatisés, aux pratiquantes enthousiasmantes, aux acteurs et actrices de la sphère sportive. 9 mois à écrire sur des sportives étonnantes, qui nous boostent et nous inspirent, aux quatre coins du monde. Notre nouveau média digital est encore jeune, mais il collectionne déjà une foule de pépites. Confidences, témoignages, tranches de vie… nous plongeons jour après jour dans l’univers des sportives avec gourmandise. Et cela va bien au-delà du sport : dans leur intimité, au cœur de leurs émotions et de leurs ressentis. Petit florilège de ces filles qui ont définitivement marqué ÀBLOCK!
Publié le 24 décembre 2020 à 11h25, mis à jour le 30 juin 2021 à 12h52
Notre première Rencontre
Nous avions pu la capter en Israël, là où deux de ses compagnons de voyage se passaient la bague au doigt après un coup de foudre…filaire. Cette interview qui inaugurait notre rubrique Rencontres fut lumineuse, émouvante, sincère et bouleversante. Car Louise Lenoble, grande prêtresse de la highline, est une étoile. Sa vie tient à un fil et son cœur bat au rythme des spots vertigineux qu’elle apprivoise. Elle tutoie les sommets, se joue du vide, instrumentalise sa peur, rit de ses frayeurs… Une conversation céleste !
« J’ai vécu ma première expérience en hauteur dans les gorges de la Jonte près de Millau. Des oiseaux, des aigles, volaient en dessous de moi, j’étais une plume, un papillon dans l’immensité. Quand je suis sortie de là, j’ai senti des larmes couler sur mes joues. Ce n’étaient pas des pleurs, c’était de l’émotion à l’état pur… »
Nous sommes parties d’un fait indéniable : ce besoin qui pousse aujourd’hui les femmes à se dépasser, à être des acharnées dans le sport qu’elles pratiquent. Il nous fallait comprendre, analyser ce fait de société, nous sommes donc allées à la rencontre de ces sportives, mais aussi de psychologues, historiens du sport, sociologues, coachs…
Car, en boxe, CrossFit, ultra-trail ou encore rugby, les filles sont de plus en plus nombreuses à truster des sports habituellement chargés en testostérone. Se battre, s’abîmer, aller toujours plus loin… elles revendiquent le « no limit ». Surtout si ça fait « mâle ».
« Ma mère me dit souvent : « Mais pourquoi tu te fais mal comme ça ? ». Je lui réponds : « Parce que c’est ce que j’aime, me faire mal »», confie Alice Varela, capitaine de l’Équipe de France féminine de rugby à XIII. Faire de la souffrance une exquise friandise. Un point commun chez ces sportives qui veulent aller au bout d’elles-mêmes : « Le matin, si je ne me lève pas avec des courbatures, c’est comme si quelque chose clochait, raconte Stéphanie, adepte de krav maga et de parkour. Mon corps réclame sa dose de souffrance même si je sais que tout ça, finalement, c’est dans la tête.»
Dans la tête ? Pour prouver quoi ? À qui ? « Les femmes ont l’esprit de conquête. Psychologiquement, elles sont capables d’aller extrêmement loin, explique Guy Missoum, docteur en psychologie, ancien directeur du laboratoire de psychologie du sport à l’INSEP. Elles n’hésitent pas à se remettre en question, à oser l’inconnu, quand les hommes sont souvent dans la comparaison permanente avec l’autre et n’aiment pas se retrouver dans la difficulté. L’idée pour celles qui se dépassent n’est pas tant de se mesurer à autrui mais de se vaincre soi-même.» Le psychologue du sport Jean-Paul Labedade abonde : « Elles sont à la recherche d’un idéal. Il s’agit d’avoir une vie la plus pleine possible, de placer la barre très haut. Aujourd’hui, c’est à travers le sport dans ce qu’il a de plus extrême…»
Nous l’avions repérée aux Championnats de France féminin de motocross, en 2019, et découvert sa vidéo sur laquelle ce petit bout de femme prônait la confiance en soi et cette volonté de transmettre l’idée qu’une femme peut tout faire, y compris rouler en deux roues à toute berzingue.
Mélanie Perez, 30 ans est ostéopathe et compétitrice passionnée de motocross.
« Le motocross, c’est un virus contracté dès l’enfance, et dont je ne guéris pas. J’aime la vitesse, j’ai ça dans les veines depuis toujours… Peut-être parce que mon grand-père était pilote de rallye, et que mon père s’est fait un nom dans l’enduro. Et puis j’aime aussi l’idée de prouver qu’on n’a pas besoin d’une paire de couilles pour piloter une moto ! »
Un photographe talentueux, curieux, passionné de boxe du nom de Stéphane Bouquet et notre premier reportage photo se dessinait… ce fut une expérience forte. Ses clichés, puissants, captent les regards, les mouvements, les situations, avec acuité. Il nous embarquait au Mozambique, à la rencontre de boxeuses qui n’avaient rien dans la vie, mais tout dans leurs poings. Cette rétrospective de combattantes surnommées « Les Puissantes » qui ont su, contre toute attente, rapporter des médailles à leur pays, a illuminé ÀBLOCK! dès son lancement.
« Février 2018. Pour la première fois, le Mozambique accueille les championnats de boxe amateur, hommes et femmes, d’Afrique australe. À Maputo, capitale du pays, les sept nations de la zone – Mozambique, Afrique du Sud, Lesotho, Botswana, Seychelles, Swaziland, Zimbabwe – sont représentées. L’Afrique du sud est archi favorite, et pourtant c’est son petit voisin et pays hôte, qui met tout le monde K-O en remportant haut la main la compétition. Dans le viseur de son appareil, le photographe Stéphane Bouquet, ne perd pas un round de cette victoire, inattendue, voire historique, qui fera la manchette de tous les journaux du pays… »
À tout juste 36 ans, en mars 2020, l’ancienne championne de danse sur glace, Nathalie Péchalat, rechaussait les patins et enfilait alors une tenue inédite, celle de grande patronne de la Fédération Française des Sports de Glace (FFSG). Une femme à ce poste ? Une première ! Nous avions alors décidé de tracer le portrait de cette fonceuse.
« Mise sur la glace à l’âge de sept ans par sa maman – une passionnée du patinage artistique sur petit écran, la rouennaise trouve sa voie en regardant les JO d’Albertville en 1992. Son rêve ? Revêtir les couleurs de son pays pour le représenter à l’international. Une détermination qui fera ses preuves des années plus tard. En attendant, la jeune sportive opte pour un cursus « sport-études » et devient membre de l’Équipe de France de danse sur glace à l’âge de 12 ans. Le tournant ? La rencontre, en l’an 2000, avec le partenaire de sa vie, le patineur Fabian Bourzat… »
Une histoire peu ordinaire d’une pionnière du sport féminin au destin hors du commun. Nous avions envie de retracer la vie d’une figure parfois contestée, mais révolutionnaire : Violette Morris.
« Ce qu’un homme fait, Violette peut le faire ! ». Ce cri féministe date des années 1920. Son porte-voix ? Violette Morris, athlète omnisports qui fit sensation sur les terrains. Esprit libre s’habillant en homme et aimant des femmes, la sportive aux seins coupés fit scandale, traçant la voie d’un féminisme ultra contemporain…»
Plusieurs acteurs et actrices de la sphère sportive se sont prêtés au jeu de la chronique, mais la première à avoir voulu s’exprimer sur ÀBLOCK! fut Marie Petitcuénot, la fondatrice du podcast « Michelle », le podcast des femmes libres. Sa première prise de parole ? Les athlètes hypertestostéronées…
« L’an dernier, l’athlétisme a pris des libertés avec les droits de l’Homme, ou plutôt avec les droits des femmes. Le tribunal arbitral du sport a validé le règlement de la Fédération internationale d’athlétisme qui oblige les femmes hyperandrogènes à faire baisser artificiellement leur taux de testostérone pour être acceptées dans la compétition. De qui parle-t-on ? De Caster Semanya, mais aussi de Margaret Wambui, de Francine Nyonsaba ou de Dutee Chand. Des athlètes qui secrètent naturellement plus d’androgènes que la moyenne des femmes, élevant ainsi leur taux de testostérone et potentiellement, leur masse musculaire.
À partir de maintenant, elles ne pourront prendre place derrière la ligne de départ qu’à condition d’accepter un traitement qui bride leur système hormonal… »
En collaboration avec « Michelle », le podcast des femmes libres, signé Marie Petitcuénot, nous avons donné la parole à l’ex-internationale de football : Mélissa Plaza, un cerveau, un peu au-dessus des jambes. Interpeler sur le sort de ses co-équipières, inciter les femmes à devenir des sujets pleins et entiers, Mélissa Plaza a signé depuis longtemps. Elle se met en première ligne. Elle le fait pour toutes celles qui ne peuvent pas, pour toutes celles qui ne savent pas.
Les vidéos siglées ÀBLOCK! sont encore en stand by. Nous les préparons, les peaufinons pour 2021. Mais, grâce à notre coach de cœur Guillaume Nordey, nous avons vous en proposer une, simple mais efficace, en mode tuto : la bonne façon de réaliser des burpees. Elle accompagnait notre histoire du burpee…
Il n’y a pas de création sans une histoire qui nous pousse à oser, au-delà de la peur, de l’énergie dévorante que cela peut grignoter dans nos vies. ÀBLOCK! a la sienne. (Re)découvrez le pourquoi du comment de ce nouveau média digital via l’histoire de sa fondatrice, Valérie Domain.
« Il y a cinq ans, j’ai changé de vie. Le sport m’a remise debout. Aujourd’hui, je veux passer le message. Ainsi est né ÀBLOCK! »
Enfin, parce que, sans eux, nous n’aurions pu lancer ÀBLOCK! avec une telle ferveur, un tel engagement, une telle foi. Merci à tous les contributeurs qui ont cru en ÀBLOCK! dès ses premiers pas sur la Toile : photographes, artistes, journalistes…et désormais le ministère de la Culture qui a choisi de soutenir ÀBLOCK! dans son développement… 🙏🙏🙏
Évidemment, merci à vous tous et toutes de nous lire, vous êtes de plus en plus nombreux depuis 9 mois à être ÀBLOCK! et c’est motivant, inspirant, puissant et sacrément musclé ! 🙏 💪
Comme tous les ans, Octobre Rose est de retour ! Pendant un mois, la lutte contre le cancer du sein est sur le devant de la scène…sportive. Un max d’événements solidaires vont se dérouler dans toute la France, ça va bouger !
Ce vendredi 27 septembre, la deuxième édition du Festival Les Evadées sera lancée pour 3 jours d’ateliers et de conférences sur le bien-être physique et mental dans la forêt de Compiègne. Le tout sous la direction experte d’Aurore Tonnerieux et Virginie Garnier.
On va encore atteindre des sommets ! La billetterie pour l’édition 2024 du Festival Femmes en Montagne est ouverte. Ce week-end d’exception aura lieu du 14 au 17 novembre à Annecy et ÀBLOCK! est, une fois de plus, partenaire !
On les regarde descendre des sentiers de montagne, rouler à toute allure entre les obstacles ou réaliser des figures impressionnantes. Et parfois, quand ces vététistes retirent leur casque, surprise, ce sont des filles ! Hé oui, le VTT se conjugue aussi au féminin, la preuve…
Tequila, tacos, Tamales et quesadillas… Après avoir envoyé balader son club américain avec lequel elle a disputé dix matches en une saison, la footballeuse Amandine Henry dit vouloir vivre une nouvelle aventure au Mexique, au sein du Toluca FC. La voici, futbolista !
Il parait que « l’hydratation, c’est la clé », mais la clé de quoi ? On nous dit de ne pas boire pendant l’effort, on nous dit de ne pas trop boire avant l’entraînement… mais moi, le sport, ça me donne soif ! Du coup, on fait comment ? Pose cette gourde, ABLOCK! t’explique tout.
Dans l’univers parfois écrasant du sport de haut niveau, Neroli Fairhall brille comme une étoile insolite. La Néo-zélandaise défie les conventions et repousse les limites du possible. C’est la première athlète paralympique à participer à une épreuve des Jeux Olympiques. Nous sommes le 11 août 1984.
À Londres, elle ajoute un nouveau chapitre glorieux à son parcours d’athlète. Meseret Defar, icône éthiopienne des pistes, remporte le titre olympique du 5 000 mètres. Mais la bataille sera épique contre une autre star de l’athlétisme…sa cousine. Nous sommes le 10 août 2012.
Un duo magique. La cavalière Charlotte Dujardin et son hongre bai Valegro éblouissent le monde du dressage équestre. Aux Jeux Olympiques de Londres 2012, après avoir remporté la médaille d’or en dressage par équipes, ils s’apprêtent à marquer de nouveau cette discipline de leur empreinte. Nous sommes le 9 août 2012.
Une simple suggestion. Une suggestion audacieuse de son coach et petit ami, Ernst Luding. Et la patineuse allemande Christa Rothenburger brise les frontières entre les Jeux Olympiques d’été et d’hiver…
En 1984, aux Jeux Olympiques de Los Angeles, le 400m haies féminin fait son apparition. Qualifiée en finale, la Marocaine Nawhal El Moutawakel va devenir la première femme d’un pays musulman à remporter une médaille olympique. Nous sommes le 8 août 1984.
Après sa médaille de bronze obtenue sur le 400m des Jeux de Tokyo 2021, Allyson Felix devient l’athlète féminine cumulant le plus grand nombre de podiums aux Jeux Olympiques. Le lendemain, elle a l’occasion de marquer encore un peu plus l’histoire avec le relais 4x400m féminin. Nous sommes le 7 août 2021.
Dans le tumulte des JO, des moments insolites et inspirants se sont produits au fil des décennies. Mais peu peuvent rivaliser avec l’acte de fair-play remarquable lors de la finale d’escrime des Jeux de 1932. La Britannique Judy Guinness renonce délibérément à la médaille d’or pour l’intégrité du sport. Nous sommes le 4 août 1932.
Du 20 au 23 octobre, la « Diagonale des Fous » va réunir les amateurs de courses extrêmes. Dans ce groupe de sportifs et sportives, une entrepreneuse au grand cœur, Isabelle Trulès.
Médaillée olympique d’aviron, aujourd’hui responsable des équipes de France féminines d’aviron Élite et U23, elle a sauté du bateau pour atterrir sur le ponton depuis lequel elle coache son équipe. Témoignage d’une capitaine qui ne lâche jamais les rames !
Hervé André-Benoit organise le Festival International des Sports Extrêmes alias FISE depuis plus de vingt ans. Une compétition annuelle de sports urbains qui se déroule chaque année à Montpellier. COVID-19 oblige, ce passionné de BMX et de wakeboard, propose une édition 100 % digital dont le top départ vient d’avoir lieu. Rencontre avec un rider qui tente de convaincre les filles de truster des terrains de jeu traditionnellement masculins.
Alexia Cerenys est la première joueuse de rugby transgenre à évoluer dans l’élite féminine et elle n’a plus peur de l’assumer. Le 14 octobre 2023, à Marcoussis,elle arbitrait le match de clôture de la Pride Rugby Cup, tournoi LGBTQIA+ friendly. Et nous étions là.