« J’ai tapé dans la balle avec Serena presque tous les jours pendant huit ans et la puissance de Naomi est équivalente. Je crois beaucoup en elle », dixit son ex-coach admiratif, Sascha Bajin.
37,4 millions d’euros de revenus à 22 ans. La joueuse de tennis japonaise, née en 1997, a été sacrée sportive la mieux payée de tous les temps en 2019 par le magazine Forbes devançant son idole de toujours, l’incomparable Serena Williams, en tête de ce classement ces quatre dernières années.
Et dans le classement réunissant hommes et femmes confondus, Naomi Osaka prend la vingt-neuvième place au top 100 des athlètes les mieux payés.
Outre ce palmarès historique, la jeunette de 20 ans a déjà paradé en tête du classement WTA des meilleures joueuses mondiales, et se maintient encore aujourd’hui dans le Top 10.
La relève au top mondial du tennis
Tout a commencé avec la passion de son père pour le tennis et sa fascination pour un autre entraîneur familial, le papa d’une certaine Serena et d’une certaine Vénus : inconditionnel de la balle jaune, il pousse lui aussi ses deux filles dans cette voie, Naomi et Mari, sa sœur aînée, aujourd’hui également joueuse pro.
La cadette, devenue professionnelle en 2014, s’envole sur les courts et se hisse, à tout juste 18 ans, au troisième tour dans trois tournois du Grand Chelem : l’Open d’Australie, Roland-Garros où elle entre pour la première fois dans le top 100 mondial, et l’US Open.
Naomi Osaka est alors désignée révélation de l’année aux WTA Awards.
C’est en 2018 et 2019 qu’elle réalise son plus beau jeu, forte d’un mental de compét’ !
Avec toute la fougue de la jeunesse, sa force de frappe désormais légendaire et son travail acharné, Naomi Osaka bat plusieurs joueuses de premier plan, remporte le premier titre de sa carrière en simple au tournoi d’Indian Wells enchaînant avec une victoire à l’US Open où elle balaye Serena Williams et son rêve d’un 24e titre de Grand Chelem lors d’un match épique, avant de remporter l’Open d’Australie en 2019.
Avec cette victoire, la tenniswoman s’empare de la première place mondiale, devenant la première Japonaise de l’Histoire à prendre la tête du tennis mondial, hommes et femmes confondus !
« Je me concentre sur le tennis. Quand je joue un match, tout le reste sort de mon esprit. Un Grand Chelem est quelque chose dont vous rêvez quand vous êtes enfant. Je ne veux pas gaspiller ces opportunités ». Un esprit sain dans un corps sain…
Un symbole de tolérance multiculturelle
Et une tête sur les épaules. Elle est de celles qui ne s’en laissent pas compter. Naomi Osaka n’a rien d’une gentille fille qui joue à la balle sans moufter.
« Je déteste ceux qui disent que les athlètes ne doivent pas se mêler de politique et se contenter de divertir le public. D’abord, c’est une question de droits de l’Homme. Deuxièmement : en quoi avez-vous plus le droit que moi de vous exprimer ? Avec votre logique, une personne qui travaille chez Ikea a juste le droit de parler du mobilier Grönlid. »
I hate when random people say athletes shouldn’t get involved with politics and just entertain. Firstly, this is a human rights issue. Secondly, what gives you more right to speak than me? By that logic if you work at IKEA you are only allowed to talk about the “GRÖNLID” 🤷🏽♀️?
— NaomiOsaka大坂なおみ (@naomiosaka) June 4, 2020
Si la jeune sportive se distingue sur les plus grands courts de tennis, elle n’hésite pas à s’engager haut et fort sur le terrain de l’arène médiatique et ce, pour la bonne cause.
Le combat contre le racisme imprègne en effet son histoire familiale : ses parents se sont vus contraints d’émigrer aux États-Unis avec leurs deux petites filles, la famille japonaise de maman n’acceptant pas un étranger noir, son père étant haïtien.
Naomi Osaka a récemment appelé à manifester contre le racisme et les discriminations dans son pays d’origine, soutenant le mouvement « Black Lives Matter » en manifestant aux États-Unis suite à la mort de George Floyd.
Elle a même pris la plume dans le magazine Esquire car « il était temps de parler du racisme systémique et de la brutalité policière. »
« Cela signifie tellement pour moi que la société évolue – que nous affrontions le racisme systémique de front, que la police nous protège et ne nous tue pas. Mais je suis fière aussi du petit rôle que j’ai joué dans l’évolution des perceptions et des opinions. J’adore m’imaginer une petite fille bi-raciale dans une salle de classe au Japon, briller de fierté quand je gagne un Grand Chelem. J’espère vraiment que le terrain de jeu est un endroit plus accueillant pour elle maintenant qu’elle peut s’identifier à un rôle modèle et être fière de qui elle est. Et rêver grand. »
Une sportive ÀBLOCK ! qui coche toutes les belles valeurs du sport. On ne la lâchera pas !