Sport et Coronavirus Le vrai du faux

maryna-yazbeck
On dit (et on entend) souvent que le sport aide à lutter contre les virus. Mais est-ce la vérité ? Ne rien changer à sa routine sportive aide-t-il vraiment à lutter contre la maladie et plus particulièrement contre le Coronavirus COVID-19 ? Pourquoi faut-il continuer à pratiquer, mais dans quels cas faut-il impérativement mettre son corps en mode « pause » ? Éléments de réponse.

Par Valérie Domain

Publié le 17 mars 2020 à 11h50, mis à jour le 04 novembre 2020 à 10h39

Le sport booste le système immunitaire, il permet ainsi de lutter contre les virus…

Oui, mais seulement s’il est pratiqué avec modération 

Le sport a de multiples bénéfices, mais ce n’est pas non plus un magicien ni un super-héros. En aucun cas, il est en mesure de faire écran au virus.

En revanche, il peut permettre d’être plus fort face à une contamination, de booster les capacités de l’organisme confronté à des agressions extérieures.

Mais pour ça, il faut respecter une règle simple : pratiquer l’activité physique avec modération.

Ainsi, effectuer des exercices très intenses va avoir pour effet d’affaiblir provisoirement les défenses immunitaires, le corps étant mobilisé à réparer et réapprovisionner les muscles qui ont été sollicités pendant la séance.

raka-rachgo-Ce61h5obKHw-unsplash

Si on se sent bien, on a raison de continuer à faire de l’activité physique

Oui, c’est bon pour le moral, ça aère la tête

Mais on ne cherche pas la perf’, on se détend  !

« Aujourd’hui, la performance ne doit plus être recherchée, il faut arrêter avant l’hyperventilation, c’est-à-dire avant d’être trop essoufflé, précise le Dr Santoni, pneumologue et membre de la Fondation du Souffle.

Donc, un running tranquille, pas du sprint ; un échange de balles au tennis, pas le match du siècle ; du renforcement musculaire, pas des sauts ou des burpees… Il faut éviter ce qui génére trop de fatigue. Il faut aussi savoir s’écouter. »

Et on respecte les règles sanitaires liées au Coronavirus  : chez soi ou à l’extérieur pour un run ou du vélo, ok, mais uniquement autour de son domicile et pas en groupe.

Ça change les idées, ça déstresse. Et ça permet de ne pas étouffer en période de confinement.

jonathan-cooper-ZbmaqKCVymY-unsplashgimp

Il faut pratiquer maximum 3 heures de sport par semaine en cette période d’épidémie…

Oui, sinon attention à l’effet boomerang !

Le sport pratiqué à une dose normale, c’est-à-dire jusqu’à trois heures par semaine, a un impact positif sur le système immunitaire.

Mais l’activité physique intense, comme l’endurance, va au contraire l’affaiblir et augmenter les chances d’attraper des affections respiratoires.

On estime aussi qu’au-delà d’une heure par séance (ou à des intensités trop élevées) l’activité physique a un effet stressant et peut affaiblir l’organisme.

Alors ? Tout dépend de son niveau et du nombre de séances de sport pratiqué tout au long de l’année. 

Si on est pas un grand sportif et qu’on se sent d’attaque, on peut s’offrir une demi-heure par jour max.

Clem_Onojeghuogimp

Se (re)mettre au sport en ce moment alors qu’on en a pas fait depuis des mois est une bien mauvaise idée !

Oui, ça ne sert juste à rien, seulement à s’épuiser

Inutile de se jeter sur les haltères planqués sous le lit depuis des lustres ou d’enfiler ses baskets pour s’organiser des séances cardio at home si le sport n’est plus qu’un vieux souvenir.

L’impact positif sur le système immunitaire n’est valable que si on pratique de l’activité physique depuis au moins deux mois et de manière régulière.

De plus, faire du sport soudainement et de manière intense fatigue davantage l’organisme qu’il ne le préserve.

Pour autant, l’activité physique ayant un effet bénéfique sur le moral, on se bouge quoiqu’il arrive, mais en privilégiant les sports doux, les étirements, le yoga, le renforcement musculaire, mais sans se placer dans la zone rouge.

P4 HD

Continuer à faire du sport si on se sent malade, fiévreux, peut être dangereux.

Oui, c’est affaiblir encore davantage son organisme

Ne pensez pas renforcer votre organisme et booster votre énergie en jouant les héros du tapis si vous vous sentez diminué.

Une bonne suée n’a jamais tué un virus et vous aurez beaucoup de mal à vous en remettre  !

Une consigne stricte  : si vous avez de la fièvre, rien, nada, pas un mouvement ! On se repose et on attend de retrouver la forme pour s’agiter.

Vous aimerez aussi…

JOP 2024 : la France s’enflamme

Jeux Olympiques 2024 : la France s’enflamme

Plus de 400 communes, 65 villes étapes, 100 sites historiques et 10 000 relayeurs. Après le projet de cérémonie d’ouverture qui vise déjà très grand, c’est au tour du parcours de la flamme olympique de nous en mettre plein la vue à travers une épopée titanesque de 68 jours.

Lire plus »
Marie Le Net : « Gagner, c’est ce qui me motive le plus ! »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une dingue du volant, une croisière solidaire, un retour sur l’histoire des volleyeuses, une winneuse dans l’âme qui s’attaque au Paris-Roubaix (Marie Le Net sur notre photo), une course mythique qui s’est déroulée ce week-end et qui n’aura plus de secrets pour vous. C’est le meilleur d’ÀBLOCK! Et c’est juste pour vous.

Lire plus »
Le récap' des compet' de sport féminin 2022

Sport féminin, le best-of 2022 des compet’

Même s’il n’est pas (encore) aussi médiatisé que le sport pratiqué par des hommes, le sport conjugué au féminin est des plus riches. On ne pouvait traiter tous les événements qui ont marqué 2022 tant il y en a, mais un petit débrief’ en vidéo sur ce qu’il y à retenir, entre bonheurs et désillusions, on l’a fait ! C’est parti !

Lire plus »
Corse coach vocab

Une Corse ? Cékoiça ?

Ça a un peu à voir avec l’île de Beauté, mais davantage encore avec le plongeon. Mais aucun lien avec l’univers de la natation. Alors, c’est quoi ? Une technique de défense en volley-ball ! Les joueurs, les coachs, ont leur langage, selon les disciplines qui, elles aussi, sont régies par des codes. Suite de notre petit lexique pratique, le dico « Coach Vocab ».

Lire plus »
Senda Berenson, celle qui a conjugué le basket au féminin

Senda Berenson, celle qui a conjugué le basket au féminin

Longtemps réfractaire à l’éducation physique, Senda Berenson s’est servie du sport pour renforcer sa constitution fragile. Devenue professeure de sport à Boston, elle s’est mise en tête d’y convertir ses élèves en les initiant à une discipline toute jeune, le basketball. Retour sur le parcours d’une pionnière qui a su saisir la balle au bond.

Lire plus »
Lucienne Velu, « la reine du stade » des années 30, mais pas que…

Lucienne Velu, « la reine du stade » des années 30, mais pas seulement…

Le sport féminin n’en était qu’à ses prémices lorsque Lucienne Velu s’est invitée au stade. Douée pour l’athlétisme, la Parisienne, recordwoman du disque en 1924, ne s’est pas contentée de briller sur les pistes. Footballeuse reconnue, elle excelle également en basket et deviendra championne du monde de la discipline à l’issue des Jeux Mondiaux Féminins de 1934. Retour sur le parcours d’une pionnière qui a su saisir la balle au bond.

Lire plus »
Tifany Huot-Marchand« Le short-track, c’est extrême, original, spectaculaire et pourtant, ce n’est pas médiatisé…»

Tifany Huot-Marchand : « Le short-track, c’est extrême, original, spectaculaire et pourtant, ce n’est pas médiatisé…»

Elle n’a qu’une idée en tête : se qualifier pour les Jeux de Pékin. Et ainsi, pouvoir (enfin !) mettre en lumière le short-track français. Alors, pas question pour Tifany Huot-Marchand de lésiner sur les efforts. La Bisontine de 26 ans est prête à tout pour satisfaire ses ambitions olympiques. Rencontre avec une fille en patins sur laquelle glisse la pression !

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner