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Le service à la cuillère ? Cékoiça ?

Le service à la cuillère ? Cékoiça ?
On ne l’emploie pas en cuisine mais sur les cours de tennis. Les pros de la balle jaune connaissent bien ce coup qui n’est pas des plus nobles mais qui a ses adeptes. Pour les néophytes, l’expression peut paraître un rien obscure. Alors, c'est quoi, à votre avis, le service à la cuillère ? Les sportifs et sportives, les coachs, ont leur langage, selon les disciplines qui, elles aussi, sont régies par des codes. Place à notre petit lexique pratique, le dico "Coach Vocab".

Par Alexandre Hozé

Publié le 13 janvier 2022 à 11h43, mis à jour le 22 janvier 2022 à 19h38

Service à la cuillère 

Nom masculin 
Coup au tennis 

Le service à la cuillère est généralement l’un des premiers coups que les joueurs et joueuses de tennis débutants apprennent. La gestuelle est proche de celle du coup droit, mais les différences sont notables. 

Pour commencer, lors d’un service à la cuillère, le joueur va taper la balle avec sa raquette par en-dessous. Cela permet de viser plus efficacement, et surtout de s’assurer de bien faire passer la balle au-dessus du filet. 

Lors d’un coup droit, la raquette va frapper la balle beaucoup plus horizontalement, afin de lui donner plus de puissance. 

Ce type d’engagement est donc assez simple à maîtriser. C’est la raison pour laquelle il est utilisé en mini-tennis avec les jeunes joueurs et joueuses.  

©Flickr

Même si ce coup est donc facile, une fois que son expérience en tennis s’est renforcée, le service à la cuillère est beaucoup moins efficace que le service normal.

Lors de ce dernier, le joueur jette la balle au-dessus de sa tête afin de pouvoir la frapper comme lors d’un smash. Pour ce qui est du service à la cuillère, même si ce coup entraîne plus de risque, notamment pour la précision, le résultat obtenu peut-être inégalable.

Lors d’un match, si vous observez bien, le geste le plus proche du service à la cuillère est l’amorti. Le but de ce coup est justement de taper la balle le moins fort possible, pour surprendre son adversaire.

Pour cela, comme lors d’un service à la cuillère, il faut prendre la balle par en-dessous, afin de doser la force plus facilement, tout en s’assurant d’envoyer la balle par-dessus le filet. 

Ce type de service n’est donc que peu utilisé par les amateurs confirmés, et encore moins par les professionnels, même si son retour semble « tendance ». Mais il y a déjà eu quelques exceptions. 

La plus connue et la plus incroyable s’est déroulée à Rolland-Garros.

En 1989, le Suédois Stefan Edberg affronte l’Américain Michael Chang en finale du fameux tournoi du Grand Chelem parisien. Le match est très disputé, et se conclut d’ailleurs au bout d’un cinquième set.

L’intensité et la pression sont tellement fortes que Michael Chang est victime de crampes. Des crampes si puissantes qu’elles l’empêchent de servir normalement.

Alors, l’Américain décide de surprendre et les spectateurs et son adversaire, en faisant des services à la cuillère. Ce qui lui réussi, Michael Chang sort vainqueur de cette finale.

Il avait aussi utilisé cette technique en huitièmes de finale, contre le numéro un mondial de l’époque, Ivan Lendl. 

  • Martina Hingis, huée pour ses cuillères

Dix ans après Michael Chang, la Suissesse N°1 mondiale Martina Hingis, acculée face à Steffi Graf lors de la finale de Roland-Garros, cherche désespérément un moyen de reprendre le match en main.

Dans la troisième manche, elle ose un service à la cuillère et réussit à surprendre une Steffi Graf éberluée. Le public, lui, n’apprécie guère ce coup jugé comme un coup indigne d’une pro, et la hue à tout rompre.

Sur la deuxième balle de match, Martina Hingis, dans sa bulle, retente le coup, mais sans le même succès, offrant son sixième Roland-Garros à  Steffi Graf.

Ouverture ©FFT

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