À l’heure où les meilleures skieuses de la planète jouent des bâtons pour remporter une médaille aux JO de Pékin, faisons un petit saut dans le passé, histoire de saluer les premières dames à pouvoir fouler les pistes enneigées et les podiums olympiques.
Par Clotilde Boudet
Publié le 13 février 2022 à 18h41, mis à jour le 18 février 2024 à 12h23
Si le ski est un moyen de locomotion depuis la préhistoire, il faut attendre le XIXe siècle pour que les Scandinaves se lancent dans des compétitions… Dans lesquelles les femmes sont très vite incluses.
En 1908, le concours international de ski de Chamonix voit le jour organisé par le Club Alpin Français : « Les équipes françaises se présentent munis de leur seul, long et lourd bâton de frêne. Surprise, les skieurs norvégiens sont équipés de deux bâtons légers en bambou…Survolées par les skieurs militaires norvégiens, des courses nationales et internationales sont organisées dans les catégories suivantes : jeunes, dames, messieurs, militaires ; les disciplines principales sont les épreuves de fond et de saut », explique sur son site la Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM).
« Neuf participantes feront la course de fond de 3km entre le hameau des Plans en direction des Praz, sur un terrain varié avec obstacles, marche en forêt et dénivelé de 50m : victoire des Chamoniardes Marthe et Marie Simond », nous conte leblogdechristinechamonix.fr.
En 1909, c’est le tour du concours de Morez qui y organise également une épreuve réservée aux femmes. « En 1909, le concours international de ski est organisé du 31 janvier au 5 février dans le Jura à Morez. Ce sont les épreuves de fond, de saut et de vitesse qui sont proposées pour les catégories jeunes, dames, messieurs, et militaires. Le bobsleigh est présenté à cette occasion, il est utilisé sur les routes verglacées… », note la FFCAM.
Les dames pratiquent d’abord en robe longue, le port du pantalon ne leur étant autorisé sur les pistes qu’à partir de 1920… C’est donc en pantalon qu’elles participent, bien que peu nombreuses, aux premiers championnats du monde de 1931.
Les skieuses disputent les mêmes épreuves que les hommes : la descente, le slalom et le combiné.
La première grande championne du ski français avec notamment un titre mondial remporté en 1954 en slalom géant, s’appelle Lucienne Schmidt-Couttet, il s’agit de la sœur du médaillé olympique, James Couttet.
Puis, viendront les légendaires sœurs Goitschel, Christine et Marielle Goitschelet le « double doublé », slalom et géant, aux Jeux olympiques d’Innsbruck en 1964.
Mais si, femmes et hommes, disputent les mêmes épreuves de descente, slalom et combiné, cette égalité n’est pas une réalité dans toutes les facettes du ski…
Côté saut à ski, la pratique est discipline olympique depuis 1924, mais ne s’est ouverte aux femmes qu’en 2014 ! Gian-Franco Kasper, président de la Fédération internationale de ski (FIS) déclarait en 2005 : le saut à ski n’est pas « adapté aux femmes d’un point de vue médical ». Pourtant, déjà en 1862, la Norvégienne Olavsdottir Vestby s’élançait pour un saut de 6 mètres.
Cette injustice poussera, en 2008, une quinzaine de sauteuses à ski américaines à poursuivre en justice le comité d’organisation des JO de Vancouver, pour « discrimination de genre ».
Leur demande sera déboutée, mais leur colère sera entendue. En 2014, l’Allemande Carina Vogt devient la première championne olympique de saut à ski de l’histoire.
C’est aussi d’Allemagne que vient la première championne olympique de ski alpin. Elle a 21 ans et a pour nom Cristl Cranz. Nous sommes en 1936, à Garmisch, et l’Allemande remporte dans son pays la descente du combiné en ski alpin.
Durant sa carrière, elle décroche douze médailles d’or aux championnats du monde… Un record qui n’a, jusqu’ici, jamais été battu.
On va encore atteindre des sommets ! La billetterie pour l’édition 2024 du Festival Femmes en Montagne est ouverte. Ce week-end d’exception aura lieu du 14 au 17 novembre à Annecy et ÀBLOCK! est, une fois de plus, partenaire !
On les regarde descendre des sentiers de montagne, rouler à toute allure entre les obstacles ou réaliser des figures impressionnantes. Et parfois, quand ces vététistes retirent leur casque, surprise, ce sont des filles ! Hé oui, le VTT se conjugue aussi au féminin, la preuve…
Tequila, tacos, Tamales et quesadillas… Après avoir envoyé balader son club américain avec lequel elle a disputé dix matches en une saison, la footballeuse Amandine Henry dit vouloir vivre une nouvelle aventure au Mexique, au sein du Toluca FC. La voici, futbolista !
Il parait que « l’hydratation, c’est la clé », mais la clé de quoi ? On nous dit de ne pas boire pendant l’effort, on nous dit de ne pas trop boire avant l’entraînement… mais moi, le sport, ça me donne soif ! Du coup, on fait comment ? Pose cette gourde, ABLOCK! t’explique tout.
Dans l’univers parfois écrasant du sport de haut niveau, Neroli Fairhall brille comme une étoile insolite. La Néo-zélandaise défie les conventions et repousse les limites du possible. C’est la première athlète paralympique à participer à une épreuve des Jeux Olympiques. Nous sommes le 11 août 1984.
À Londres, elle ajoute un nouveau chapitre glorieux à son parcours d’athlète. Meseret Defar, icône éthiopienne des pistes, remporte le titre olympique du 5 000 mètres. Mais la bataille sera épique contre une autre star de l’athlétisme…sa cousine. Nous sommes le 10 août 2012.
Un duo magique. La cavalière Charlotte Dujardin et son hongre bai Valegro éblouissent le monde du dressage équestre. Aux Jeux Olympiques de Londres 2012, après avoir remporté la médaille d’or en dressage par équipes, ils s’apprêtent à marquer de nouveau cette discipline de leur empreinte. Nous sommes le 9 août 2012.
Une simple suggestion. Une suggestion audacieuse de son coach et petit ami, Ernst Luding. Et la patineuse allemande Christa Rothenburger brise les frontières entre les Jeux Olympiques d’été et d’hiver…
En 1984, aux Jeux Olympiques de Los Angeles, le 400m haies féminin fait son apparition. Qualifiée en finale, la Marocaine Nawhal El Moutawakel va devenir la première femme d’un pays musulman à remporter une médaille olympique. Nous sommes le 8 août 1984.
Après sa médaille de bronze obtenue sur le 400m des Jeux de Tokyo 2021, Allyson Felix devient l’athlète féminine cumulant le plus grand nombre de podiums aux Jeux Olympiques. Le lendemain, elle a l’occasion de marquer encore un peu plus l’histoire avec le relais 4x400m féminin. Nous sommes le 7 août 2021.
Alors que la chaleur estivale enveloppe les Pays-Bas, une nouvelle pépite brille dans les flots de la natation américaine. Martha Norelius, jeune prodige, émerge comme la première grande nageuse des États-Unis. Après son éclat aux Jeux Olympiques de 1924 sur le 400m nage libre, elle est en capacité de récidiver aux Jeux d’Amsterdam. Nous sommes le 6 août 1928.
Une revanche. En 1968, lors des Jeux Olympiques de Mexico, la plongeuse américaine Maxine « Micki » King captive le monde avec son courage et sa persévérance. Son retour en 1972 est d’autant plus remarquable.
Championne d’Europe et du monde en plongeon individuel et d’équipe, elle a mis fin à sa carrière, il y a trois ans, après un burn-out. Aujourd’hui, elle s’élance des plus hautes falaises pour le plaisir. Dans son livre « Se dépasser avec Laura Marino », dernier né de la collection ÀBLOCK!, elle se raconte sans fard et partage ses secrets pour se (re)construire sans peurs.
Pour la première fois, aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo, la France aura deux représentants pour un seul drapeau : une femme et un homme. Un binôme égalitaire pour jouer les porte-drapeaux. Ils sont dix-neuf athlètes à s’être proposés pour porter haut les couleurs françaises. Il faudra attendre début juillet pour savoir qui est sorti du chapeau. Pour l’heure, si on faisait les présentations ?
Une tête bien faite dans un corps en symbiose, Gwendoline Daudet est une valeur sure de l’équipe de France de short-track féminine. À 23 ans, la patineuse de vitesse sur piste courte a déjà raflé plusieurs belles médailles et s’apprête à conquérir Pékin. Une athlète dans les starting-blocks, prête à passer la vitesse supérieure pour les Jeux Olympiques d’hiver. Conversation on the rocks.
Le 1er mai, les Gorges du Verdon accueilleront tous les Swinrunners et Swimrunneuses de France. Un événement sportif dans un cadre idyllique qui propose de courir et nager pour la bonne cause : récolter des fonds pour la recherche sur le cancer du pancréas.
Le 17 juin prochain, les JO seront déjà un peu à Paris. L’Orange Night Run réunira tous les runneurs et runneuses motivés à se dépenser dans les rues de la capitale, et peut-être également à faire partie de la fête olympique…
Les initiatives sportives se multiplient. Réseaux sociaux, sites internet, chaînes dédiées, il y a de plus en plus de programmes et tutos conçus par des coaches pour permettre à tout un chacun de se mettre en mouvement en toute sécurité. À vous de choisir !