À l’heure où les meilleures skieuses de la planète jouent des bâtons pour remporter une médaille aux JO de Pékin, faisons un petit saut dans le passé, histoire de saluer les premières dames à pouvoir fouler les pistes enneigées et les podiums olympiques.
Par Clotilde Boudet
Publié le 13 février 2022 à 18h41, mis à jour le 27 mars 2022 à 10h05
Si le ski est un moyen de locomotion depuis la préhistoire, il faut attendre le XIXe siècle pour que les Scandinaves se lancent dans des compétitions… Dans lesquelles les femmes sont très vite incluses.
En 1908, le concours international de ski de Chamonix voit le jour organisé par le Club Alpin Français : « Les équipes françaises se présentent munis de leur seul, long et lourd bâton de frêne. Surprise, les skieurs norvégiens sont équipés de deux bâtons légers en bambou…Survolées par les skieurs militaires norvégiens, des courses nationales et internationales sont organisées dans les catégories suivantes : jeunes, dames, messieurs, militaires ; les disciplines principales sont les épreuves de fond et de saut », explique sur son site la Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM).
« Neuf participantes feront la course de fond de 3km entre le hameau des Plans en direction des Praz, sur un terrain varié avec obstacles, marche en forêt et dénivelé de 50m : victoire des Chamoniardes Marthe et Marie Simond », nous conte leblogdechristinechamonix.fr.
En 1909, c’est le tour du concours de Morez qui y organise également une épreuve réservée aux femmes. « En 1909, le concours international de ski est organisé du 31 janvier au 5 février dans le Jura à Morez. Ce sont les épreuves de fond, de saut et de vitesse qui sont proposées pour les catégories jeunes, dames, messieurs, et militaires. Le bobsleigh est présenté à cette occasion, il est utilisé sur les routes verglacées… », note la FFCAM.
Les dames pratiquent d’abord en robe longue, le port du pantalon ne leur étant autorisé sur les pistes qu’à partir de 1920… C’est donc en pantalon qu’elles participent, bien que peu nombreuses, aux premiers championnats du monde de 1931.
Les skieuses disputent les mêmes épreuves que les hommes : la descente, le slalom et le combiné.
La première grande championne du ski français avec notamment un titre mondial remporté en 1954 en slalom géant, s’appelle Lucienne Schmidt-Couttet, il s’agit de la sœur du médaillé olympique, James Couttet.
Puis, viendront les légendaires sœurs Goitschel, Christine et Marielle Goitschelet le « double doublé », slalom et géant, aux Jeux olympiques d’Innsbruck en 1964.
Mais si, femmes et hommes, disputent les mêmes épreuves de descente, slalom et combiné, cette égalité n’est pas une réalité dans toutes les facettes du ski…
Côté saut à ski, la pratique est discipline olympique depuis 1924, mais ne s’est ouverte aux femmes qu’en 2014 ! Gian-Franco Kasper, président de la Fédération internationale de ski (FIS) déclarait en 2005 : le saut à ski n’est pas « adapté aux femmes d’un point de vue médical ». Pourtant, déjà en 1862, la Norvégienne Olavsdottir Vestby s’élançait pour un saut de 6 mètres.
Cette injustice poussera, en 2008, une quinzaine de sauteuses à ski américaines à poursuivre en justice le comité d’organisation des JO de Vancouver, pour « discrimination de genre ».
Leur demande sera déboutée, mais leur colère sera entendue. En 2014, l’Allemande Carina Vogt devient la première championne olympique de saut à ski de l’histoire.
C’est aussi d’Allemagne que vient la première championne olympique de ski alpin. Elle a 21 ans et a pour nom Cristl Cranz. Nous sommes en 1936, à Garmisch, et l’Allemande remporte dans son pays la descente du combiné en ski alpin.
Durant sa carrière, elle décroche douze médailles d’or aux championnats du monde… Un record qui n’a, jusqu’ici, jamais été battu.
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