Des rires, des larmes, de la joie et du désespoir. Voilà, c'est fini. Après onze jours de compétition, les Jeux Paralympiques de Paris 2024 ont permis à des milliers d'athlètes de s'exprimer comme jamais auparavant. En particulier, nos championnes. Les Bleues ont tout donné, régalant un public à la hauteur de leur talent. Retour sur ces Jeux historiques.
Par Alexandre Hozé
Publié le 08 septembre 2024 à 23h00
Cette fois, c’est bien l’heure de clore la fête… Cette parenthèse estivale olympique et paralympique est arrivée à son terme. Le 13 septembre 2017, Paris était désignée ville hôte pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. Sept ans après, on ne peut que dire que le pari fût réussi.
Et les Jeux Paralympiques en sont grandement responsables ! Tony Estanguet nous avait promis le plus beau match retour de notre vie. Le grand patron de cette olympiade parisienne n’a pas exagéré… Depuis le 28 août et jusqu’à ce dimanche 8 septembre, les 4400 qualifiés nous ont fait rêver.
Toutes et tous ont prouvé, si besoin était, quels sportifs et sportives de très haut-niveau ils sont. Des records du monde et paralympiques sont tombés à la pelle, les légendes comme les petits nouveaux ont été au rendez-vous, tout comme un public hors du commun. Plus de 2,3 millions de billets ont été vendus.
Le jour de la très belle cérémonie d’ouverture de cette fête paralympique, on attendait évidemment la délégation française un peu plus que les autres. Les Bleus allaient-ils perpétuer la dynamique lancée par leurs collègues olympiques deux semaines auparavant ? Le Top 8 annoncé par Marie-Amélie Le Fur allait-il être réalisable ?
Marie-Amélie Le Fur peut avoir le sourire, la délégation paralympique française a brillé lors de ces Jeux parisiens.
Ce dimanche 8 septembre, alors que les dernières épreuves paralympiques sont arrivées à leur terme, on peut le dire : la France a brillé !Huitième nation au classement des médailles, 75 breloques ramenées dont 19 titres, des performances qui nous ont fait hurler, vibrer, pleurer… Le pied, quoi !
Tout n’a pas été rose pour autant, c’est à la fois la beauté et la cruauté du sport de haut-niveau… Ici, on se concentre sur les championnes, alors allons-y ! Les larmes de notre porte-drapeau Nantenin Keïta, déçue de sa sixième place sur 400 mètres en para-athlétisme, ont fait mal. Pour la première fois depuis les Jeux de Londres en 2012, Mandy François-Elie ne ramène pas de breloques de la piste non plus. Une page qui se tourne peut-être pour le para-athlétisme tricolore…
En para-triathlon, si les Messieurs ont été à la fête, les Françaises n’ont pas réussi à se frayer un chemin jusqu’au podium. Elise Marc notamment, échoue à la quatrième place de sa course. Idem en para-tennis de table, les joueuses tricolores n’ont jamais été très loin, mais seulement une d’entre elles est montée sur la boîte. Les para-escrimeuses repartent également bredouilles. Ces frustrations font partie des Jeux, mais sont loin de les résumer pour autant…
Malgré tous ses efforts, Nantenin Keïta repart déçue de ces Jeux Paralympiques.
Sur les 75 médailles tricolores, 17 ont été obtenues par 15 para-athlètes françaises. Alors certes, nous sommes assez loin de la parité, mais gageons que les performances de nos championnes vont lancer une nouvelle dynamique pour le handisport féminin français. Car en matière de figures inspirantes, on a tout ce qu’il faut !
Commençons par les trois championnes paralympiques tricolores. En boccia, discipline propre à l’handisport, Aurélie Aubert est allée chercher un magnifique titre au bout du suspense. Une performance inspirante, qui lui permet d’être la porte-drapeau française pour la cérémonie de clôture des Jeux.
En para-natation, la sirène tricolore Emeline Pierre était attendue, et a répondu à la pression de la plus belle des manières. Sur le 100 mètres nage libre, elle va chercher une médaille d’or historique. Une breloque qui siégera en bonne place chez elle, accompagnée par le bronze du 100 mètres dos que la tricolore a obtenu quelques jours plus tard.
Enfin, après la boccia et la para-natation, c’est en para-cyclisme que la troisième championne paralympique française s’est révélée. Marie Patouillet était également attendue pour ces derniers Jeux. Elle les a commencés de la meilleure des manières, obtenant une belle médaille d’argent sur le 500 mètres contre-la-montre sur piste. Et quand est venue le temps de son épreuve, la poursuite, la championne a fait encore mieux. L’or paralympique autour du coup, Marie Patouillet quitte le vélodrome paralympique sur la meilleure note possible.
Marie Patouillet est championne paralympique, le contrat est rempli pour la para-cycliste !
Les médaillées d’argent ? Cette place si particulière, à la fois savoureuse de par la médaille et à la fois difficile à savourer pour certaines, car l’or ne semblait pas si loin…
C’est le cas de la para-cycliste Heïdi Gaugain. La demoiselle est la para-athlète française la plus médaillée de ces Jeux. À trois reprises, elle a obtenu une médaille d’argent. Deux fois sur route et une fois sur piste. Une performance incroyable mais qui, pour elle, a un arrière-goût amer… La para-kayakiste Nélia Barbosa, après l’argent aux Jeux de Tokyo, visait l’or à Paris. Mais c’est une nouvelle fois à la deuxième place que la tricolore termine. Une performance en kayak qui démontre une fois de plus tout son talent.
D’autres médailles d’argent, en revanche, peuvent valoir leur pesant d’or. C’est le cas pour Sandrine Martinet, la para-judoka. Après une préparation très dure, la légende des tatamis s’est hissée jusqu’en finale, au terme d’un parcours admirable. La jeune lanceuse de poids Gloria Agblemagnon est également on ne peut plus heureuse avec l’argent autour du cou ! En battant son record personnel en finale, la para-athlète s’est assurée une magnifique place sur le podium.
En parlant de jeune championne, le para-taekwondo a permis au grand public de découvrir la pépite tricolore Djelika Diallo. Dans le Grand Palais, la jeune combattante a fait vibrer tout le public, arrachant une place en finale. Là encore, sa médaille d’argent vaut de l’or.
Le rêve est devenu réalité, Djelika Diallo est montée sur le podium paralympique dans le Grand Palais !
Trois médailles d’or, huit d’argent… Place au bronze, maintenant ! Cinq troisièmes places s’ajoutent à celle de la para-nageuse Emeline Pierre.Médaillée d’argent en 2021 avec son coéquipier Lucas Mazur en double mixte de para-badminton, Faustine Noël ajoute cette fois une médaille de bronze paralympique à son palmarès. En para-tennis de table, l’une des figures les plus suivies de ces Jeux, Flora Vautier, a imité sa compatriote. En double avec Florian Merrien, la jeune prodige de la (très) petite balle orange a brillé. La team des Flo ramène le bronze à la maison.
Les collectifs français ont décidément eu les troisièmes places à la bonne, en démontre le quatre barré mixte en para-aviron. Emilie Acquistapace, Margot Boulet et Candyce Chafa, avec leurs deux coéquipiers, ont tout donné pour arracher leur médaille de bronze. Toujours en para-aviron, Nathalie Benoit était attendue, et Nathalie Benoit n’a pas tremblé. Troisième médaille paralympique pour elle, la deuxième en bronze. Enfin, Manon Genest. La sauteuse en longueur l’avait annoncé, elle voulait une médaille pour sa fille. C’est désormais chose faite, le bronze paralympique lui appartient.
Ces 15 para-athlètes françaises nous ont fait rêver, tant et si bien que l’on regrette de voir ces Jeux s’arrêter. Mais, grâce à elles et à tous les autres athlètes tricolores, ces Jeux Paralympiques de Paris 2024 ne seront jamais oubliés.
Elles ont écrit l’histoire, et il ne tient désormais plus qu’à nous tous de la raconter au plus grand nombre. C’est ça, être ÀBLOCK!
La para-pongiste Flora Vautier est devenue une coqueluche de ces Jeux.
Équipements et moto rose, comme un étendard, elle tient à démontrer que, sur la piste, les femmes aussi font surchauffer le moteur ! En 2019, cette douanière de 23 ans rafle le titre de Championne de France 600cc lors de la Women’s Cup. Surnommée « l’extraterrestre », Margaux Hubeny est une autodidacte du deux roues. Cette victoire est le premier titre d’une longue série pour une prodige de la piste qui n’est pas prête d’en sortir. Accrochez-vous, ça va secouer !
Le sport, c’est pour tout le monde, peu importe l’âge ! Les « Mamies Coco Boxeuses » le démontrent on ne peut mieux. Et elles ne comptent pas prendre de gants (ou plutôt si) pour faire entendre leur message !
Et si on passait autant de temps à prendre soin de soi qu’à bosser ? Ok, on sait, après le taf, on n’a pas toujours le courage d’aller transpirer au sport. Taratata, nous, chez ÀBLOCK!, on te lâche pas comme ça. Viens voir là, on t’a concocté quelques exercices discrets à faire en direct de l’open-space.
Ça ne date pas d’hier, mais c’est toujours d’actualité. Cent ans plus tôt, les femmes se sont battues pour leurs droits en retournant la violence contre ceux qui les muselaient. La ruse ? Le sport de self-défense qu’est le jujitsu. Un formidable enseignement de l’Histoire qui a bousculé les mentalités sur les aptitudes féminines. La femme est son propre bodyguard, qu’on se le dise !
9 mois. 9 mois à donner la parole aux championnes et aux sports peu médiatisés, aux pratiquantes enthousiasmantes, aux acteurs et actrices de la sphère sportive. 9 mois à écrire sur des sportives étonnantes, qui nous boostent et nous inspirent, aux quatre coins du monde. Notre nouveau média digital est encore jeune, mais il collectionne déjà une foule de pépites. Confidences, témoignages, tranches de vie… nous plongeons jour après jour dans l’univers des sportives avec gourmandise. Et cela va bien au-delà du sport : dans leur intimité, au cœur de leurs émotions et de leurs ressentis. Petit florilège de ces filles qui ont définitivement marqué ÀBLOCK!
Elle a son franc-parler et il en faut pour faire bouger les lignes dans le sport féminin. Au micro du Podcast ÀBLOCK!, elle se confie sur son parcours de cycliste de haut niveau et sur ses engagements à travers ses casquettes de vice-présidente de la Fédération Française de Cyclisme et du CNOSF, en charge de Paris 2024 et de la mixité.
Ex-footballeuse devenue l’une des entraîneuses françaises les plus en vue, Amandine Miquel, à la tête de l’équipe de foot féminine du Stade de Reims, n’a jamais eu peur de s’imposer. Elle ose sur tous les terrains et n’a pas l’intention de faire de la figuration, où que ce soit.
Devenir sportive de haut niveau était son rêve d’enfant. Mais Marie Patouillet est née avec des malformations au pied et à la cheville. Son envie de sport la distance : elle n’y croit plus… Pourtant, en 2017, le vélo lui offre une percée fantastique dans le monde du sport de haut niveau. Une lancée dans le cyclisme fulgurante : vice-championne du monde en 2020 et double championne de France de paracyclisme dans sa catégorie. Portrait d’une fille qui tient la piste.
Une activiste que rien n’arrête, une danseuse new gen’ (BGirl Kimie sur notre photo), une cycliste tout sauf ordinaire, un retour sur l’histoire du tennis féminin et une compétition pour monter sur ses grands chevaux, voici le récap de la première semaine 2022 sur ÀBLOCK!.
Le sprint sur 400m, c’est sa spécialité. Lors de la première édition des championnats du monde d’athlétisme, la Tchèque, Jarmila Kratochvílová, bat le record du monde sur sa distance reine. Et c’était le 10 août 1983, les yeux rivés sur la ligne d’arrivée !
Le Tour de France Femmes vient de s’achever sur le sacre de la Néerlandaise Annemiek Van Vleuten. Les cyclistes oranges ont tout ramassé sur la Grande Boucle malgré des Françaises en forme et qui reviendront plus fortes. Si on faisait le Tour de cette première édition ?