Sergent-chef Céline H. : « Je suis une acharnée du sport, on peut le dire ! »Grande sportive, passionnée de parachutisme, militaire dans les Forces Spéciales, 37 ans
Elle ne vient pas d’une famille de militaires, mais a toujours eu une attirance pour les airs. Aujourd’hui, au sein d’une unité aéroportée, Céline fait partie des 5 % de femmes à avoir intégré les Forces Spéciales. Le sport est, pour elle, à la fois une source d’émotions fortes et le secret d’un mental d’acier. Témoignage d’une femme spéciale.
Propos recueillis par Valérie Domain
Publié le 08 septembre 2022 à 17h30
« J’ai été élevée dans une famille de randonneurs. Ma maman est très sportive, je l’ai toujours vu bouger, se dépenser. Nous marchions surtout en haute-montagne, dans les Alpes-Maritimes, là où j’ai passé mon enfance, près du Mercantour.
À partir de l’âge de 6 ans et pendant douze ans, j’ai pratiqué la danse classique. Je sais, ça peut sembler curieux, ça ne colle pas vraiment avec mon profil de militaire ! Mais j’ai toujours été attirée par les avions, je ressens une grande affinité avec le milieu aérien.
J’ai découvert l’adrénaline, les émotions fortes, en sautant à l’élastique avec mon père. J’avais 15 ans. Je n’ai pas eu peur, j’ai adoré ça, au contraire. Je me souviens m’être fait gronder par ma mère après ça : mon père n’avait pas voulu lui dire, il savait qu’elle aurait dit non. Pour elle, sauter dans le vide, c’était dangereux. Pour moi, c’était la liberté. Elle l’a compris lorsque je lui ai offert un saut en parachute en tandem, elle a adoré !
C’est à 20 ans que j’ai débuté le parachutisme Mon premier saut, c’était à Aix-en-Provence, à quelques kilomètres de la fac. On avait regardé une vidéo avec des amis lors d’une soirée et j’ai tout de suite eu envie de sauter. Et ma première expérience a confirmé mes sensations.
C’était nouveau, c’était l’inconnu, mais une fois atterrie, je n’avais qu’une idée en tête : recommencer ! C’était mieux que je ne l’imaginais : la sortie de l’avion, cette sensation incroyablement agréable d’être portée comme une masse d’air, cette liberté totale…on a tout simplement l’impression d’être un oiseau.
J’étais en licence de droit, mais l’armée m’attirait, surtout l’armée de Terre. C’est une vocation, on n’a pas toujours besoin de comprendre pourquoi, c’est parfois intrinsèque.
Je suis donc entrée dans l’armée à 26 ans comme militaire du rang afin de pouvoir choisir ma spécialité. Tout naturellement, je me suis dirigée vers une unité parachutiste et je suis passée sous-officier six ans plus tard.
Ce qui est intéressant dans l’armée, c’est que vous pouvez avoir un métier de soutien, administratif ou autre, tout en étant tourné vers l’actif. J’aime cette dualité de pouvoir faire plusieurs choses en parallèle : travailler dans la finance au sein de l’armée, comme c’est mon cas, et pratiquer le sport tout en ayant des qualifications techniques et opérationnelles. Je n’ai aucun doute sur le fait d’être à ma place.
Les Forces spéciales, j’en avais envie depuis longtemps, mais je ne me sentais pas encore suffisamment préparée. Ce sont des soldats d’élite et il faut être prête à se présenter aux sélections. Je devais prendre en maturité. Quand j’ai senti que c’était le moment, je me suis lancée.
Très peu de femmes intègrent les forces spéciales, 5 % en moyenne. Quand on y va, on se connait suffisamment et on s’y prépare en conséquence.
Évidemment, pour réussir les tests, le sport est primordial. Il faut avoir le goût de l’effort, être déterminée. Cela demande des mois de préparation avec des objectifs précis. C’est très exigeant, mais pas insurmontable. Il faut aussi avoir le mental, c’est extrêmement important, tout doit coïncider.
Je suis aujourd’hui en préparation aux tests d’entrée de moniteur parachutiste (PEM) pour un stage qui dure douze semaines. Là aussi, il y a très peu de femmes brevetées PEM : vingt-cinq femmes brevetées PEM seulement sur quatre-mille-neuf-cent-cinquante au total, cinq seulement au sein des Forces Spéciales Terre. C’est donc un challenge supplémentaire. Mais c’est un stage qui reste accessible, il faut avoir envie. Quand j’aurai le PEM en poche, ce sera un rêve qui se réalise.
J’ai envie de transmettre, de continuer à me former dans le parachutisme et d’enseigner aux jeunes. Je vais également passer une qualification de largueur, c’est celui qui dit « Go, go, go ! » aux paras. Il s’occupe d’organiser les sauts de tous les parachutistes qui se trouvent dans la soute de l’avion, c’est une grande responsabilité.
Pour pouvoir y parvenir, la condition physique est primordiale. Je pratique chaque jour des exercices qui demandent un travail quotidien comme les tractions, les montées de corde, par exemple. Le haut du corps, les bras, c’est mon axe d’effort car on perd vite si on ne s’entraîne pas.
Nous avons aussi des créneaux réservés au sport, entre quatre et cinq séances par semaine de natation, course à pied, arts martiaux, renforcement musculaire, marches longues en treillis. Mais aussi des séances de techniques d’interventions opérationnelles rapprochées qui sont des techniques de combat, du corps à corps, ce qu’on appelle TIOR dans notre jargon.
Tout ce qui est difficile, exigeant, me plaît. Je suis une acharnée, on peut le dire. J’ai la foi dans tout ce que je fais et j’espère être un bon modèle pour ma fille de 9 ans. Cela fait partie de mon caractère, j’aime être là où on ne m’attend pas. »
ÀBLOCK! est un média indépendant qui, depuis plus d’1 an, met les femmes dans les starting-blocks. Pour pouvoir continuer à produire un journalisme de qualité, inédit et généreux, il a besoin de soutien financier.
Pour nous laisser le temps de grandir, votre aide est précieuse. Un don, même petit, c’est faire partie du game, comme on dit.
Depuis ses 9 ans, elle fonce sur sa moto. Balayant d’un revers de gant en cuir les commentaires sexistes, Justine Pedemonte, 15 ans au compteur, se balade de circuits en circuits et ramène un paquet de trophées à la maison. Témoignage d’une fille qui vit à 200 à l’heure.
Tout comme son compagnon, elle s’est élancée ce week-end pour une nouvelle Grande Odyssée. La musher française Aurélie Delattre, tenante du titre de la catégorie Limited, a toujours le même objectif : gagner, en mettant le plaisir de ses chiens au coeur de l’aventure. Rencontre avec une reine des neiges.
Perdue dans un tourbillon, égarée dans un trop-plein de vie, Adeline s’est (re)trouvée grâce au yoga. Généreuse et légère, elle offre désormais les clés de la connaissance de soi à tous ceux qui ont la même quête. Douceur, apaisement, alignement… Chut, elle raconte.
Elle s’appelle Aurélie Hoffmann alias Lil’Viber. Mais sur les circuits, on l’appelle aussi « Wonder Lili ». Elle, c’est une super héroïne de la bécane qui se déguise comme ça lui chante pourvu que ce soit haut en couleur. Cette nana qui affole les chronos casse les codes à toute berzingue. Ultra féminine, elle est une motarde jusqu’au bout des ongles. Faites de la place !
Victime d’une agression sexuelle dans le métro, elle naviguait entre détresse, rage et culpabilité. La découverte de la boxe lui a rendu une sérénité qu’elle ne pensait plus possible. Témoignage.
Entre les ciseaux et les baskets, elle est toujours ÀBLOCK! Coiffeuse de métier et sportive de coeur depuis toujours, cette fan du challenge vient d’accomplir (en partie) un des plus grands défis de sa vie : la Diagonale des Fous. Et si elle n’a pu boucler la course, l’année prochaine, elle compte bien finir le travail !
Elle fait partie d’une asso qui met notamment en avant les sports de glisse et plus particulièrement du wakeboard. Plus largement, elle s’engage pour que les filles se fassent une place dans tous les sports extrêmes. Capucine est une « Demoiselle Shreddeuse » qui ne veut plus avoir peur de rien.
Il y a six mois, elle apprenait qu’elle était atteinte d’un cancer du sein. Battante, cette dingue de CrossFit a décidé de continuer à bouger pour donner du rythme à ses journées. Mais aussi pour entretenir son mental et rester femme. Témoignage.
Première femme moniteur parachutiste de l’histoire de son régiment, basé à Montauban, elle est aussi une excellente triathlète. Petite, sa famille la surnommait, “l’adjudant-chef“, autant dire que sa vocation militaire n’aura été une surprise pour personne. Et le sport dans tout ça ? Il fait partie du pourquoi de son engagement. Témoignage d’une femme de troupe.
Enfant, ado, enceinte ou jeune maman, Alexandra n’arrête jamais le sport. Gants aux poings ou baskets aux pieds, cette fille ÀBLOCK! s’épanouit dans l’effort et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Pour elle, une seule discipline, c’est loin d’être assez. Elodie Bonnin est une multi-sportive et que ce soit pour un marathon ou un Ironman, cette amoureuse du sport donne tout ce qu’elle a. Et peu importe le challenge, c’est avec des potes qu’elle aime le relever. Témoignage d’une fille toujours en mouvement.
Elle vient de remporter les French Throwdown, l’équivalent des championnats de France de CrossFit, catégorie plus de 55 ans. Benedicte Pernet est une warrior tardive. Chez cette nana qui a toujours besoin de se lancer des défis, le sport a tout chamboulé. Et la voilà qui rêve d’une finale internationale aux Games, le Graal des crossfiteurs. Un rêve…vraiment ?
Comment allier la découverte et le respect de la nature française à la bonne ambiance du sport ? Maud et Frédéric relèvent le défi en organisant la première édition du Trail de France. On vous dit tout.
Billets pour la Russie, l’équipe de France féminine de judo a atterri à Tcheliabinsk pour la 33e édition des Championnats du monde. Dans un tournoi serré, notamment avec le Japon, les Françaises s’habillent d’or, ce 31 août 2014.
Pionnière dans un monde de mecs. Seule femme dans le cyclisme à être devenue directrice sportive d’une équipe de Nationale 1, Dinan Sport Cycling, Mélanie est une passionnée de vélo depuis toujours. Vivre au plus près des courses cyclistes, voilà ce qui la motive à partir sur la route toute la sainte journée. Et elle pourrait bien entraîner d’autres filles à prendre ce virage nécessaire pour la féminisation des métiers du sport…
Après un bel été chargé en émotions olympiques, retour du Best-of sur ÀBLOCK! Le meilleur de la semaine compilé pour une séance de rattrapage (comme le petit questionnaire sportif de la motarde Lil’Viber, ici en photo), c’est à grignoter le week-end et c’est tout benef !
Elles ne font pas toujours consensus. On peut même dire qu’elles sont diabolisées. Pourtant, bien utilisées, les protéines en poudre sont tout à fait bénéfiques pour les sportives et sportifs confirmé·e·s. ÀBLOCK! fait le point sur ce qu’il est bon ou non de mettre dans son shaker.
En cette année 2006, l’équipe de France mixte d’endurance à cheval n’est pas venue à Aix-la-Chapelle pour jouer les figurants. Le 21 août, elle remporte les Jeux Équestres Mondiaux. Un exploit à la française dans le temple équestre mondial.
De réfugiée Afghane à superstar du foot. C’est le destin de Nadia Nadim, attaquante internationale, championne de France avec son ancien club, le PSG, et en partance pour les States. Il en faut beaucoup pour la mettre à terre. Sur le terrain comme dans la vie, Nadia ne lâche rien. Rencontre avec une sportive résiliente.
Elle a débuté par le cross country. Avant de basculer vers l’enduro. Une discipline qui a permis à Isabeau Courdurier, Championne du monde 2019 des Enduro world Series, de renouer avec le bonheur de rouler et de tenir à distance la course aux résultats à tout prix. Rencontre avec une rideuse apaisée et engagée.
Elle fut la grande fierté des Australiens. Icône de l’athlétisme dès sa participation aux Jeux Olympiques de Melbourne, en 1956, l’or autour du cou était son plus bel accessoire. Sur les pistes comme dans la vie où elle eut à lutter contre une maladie incurable, Betty Cuthbert mena ses combats avec acharnement. Une pionnière au courage et à la détermination légendaires.
C’est la queen de la descente en kayak. Quadruple championne du monde cette année, Manon Hostens manie la pagaie comme personne, mais n’en a pas moins les pieds sur terre. À 27 ans, elle a à cœur de faire connaître son sport et sait que, pour ça, il faut de belles victoires . Cette fille ÀBLOCK! compte bien poursuivre sur son élan et a déjà les yeux tournés vers les Jeux de Paris 2024.
Première femme de l’Histoire intronisée au « BMX Hall of Fame », la rideuse Misty Dong est une légende de ce sport de l’extrême, l’une des pionnières à avoir foulé ces circuits pour pilotes casse-cous. Portrait d’une Californienne qui a su prendre son envol !
Elle entame la compétition du Pacifique en sirène. Dès la première journée des Championnats pan-pacifiques, la nageuse australienne Jessicah Schipper fait des vagues en s’offrant un record mondial du 200m papillon. Récit d’une course contre la montre.