Mary-Ambre Moluh L’ambitieuse petite sirène tricolore
Depuis toute petite, Mary-Ambre Moluh se sent comme un poisson dans l’eau. Parmi les meilleures dans toutes les catégories dans lesquelles elle a concouru, la nageuse de 18 ans plonge désormais dans le bassin des grandes et elle ne manque pas de souffle !
Par Quentin Haton
Publié le 07 avril 2024 à 18h37
Mary-Ambre Moluh est de ces nageuses qui portent en elles le murmure des vagues et l’ambition des grands fonds. Née dans l’effervescence de Créteil, cette Cristolienne pure souche trouve dans les bassins de l’USC Natation non seulement une seconde maison mais aussi une vocation.
L’apprentissage de la natation, initié pour apaiser les inquiétudes maternelles face aux étés grecs en bord de mer, est rapidement devenu le terrain d’une révélation. Celle d’une aptitude pour la glisse, un talent inné pour fendre l’eau avec une aisance déconcertante.
Dès l’enfance, alors que les jours s’écoulent entre l’école et les entraînements, une flamme s’allume au fond de son cœur. Repérée par un coach visionnaire qui a su voir une pro au-delà des éclaboussures d’une petite fille de CE1, elle commence à nourrir une envie, celle de se dépasser, de transformer chaque coup de bras en une quête de perfection.
La transition vers le sport-étude au collège Victor Hugo n’est que la confirmation d’un engagement total pour la compétition, où les premiers succès départementaux et régionaux attisent sa soif de victoire.
L’adolescence de Mary-Ambre n’est pas faite de distractions ordinaires. Au lieu de cela, elle passe ses soirées devant les replays des compétitions, non pas pour se replonger dans l’adrénaline de ses propres courses, mais pour étudier la manière dont ses aînés gèrent le tumulte émotionnel et médiatique de l’après-compétition.
Maxime Grousset et Yohann Ndoye Brouard, figures emblématiques de la natation tricolore, deviennent ses modèles, non seulement pour leurs prouesses dans l’eau mais aussi pour leur éloquence devant les caméras. Elle observe, elle apprend, et elle excelle, tant dans les bassins que dans l’art délicat de l’interview, maniant avec une maturité impressionnante le verbe et la nage.
Cristolienne avant tout, elle puise dans l’énergie de sa ville la force de persévérer. Les bords de Marne, le centre commercial Créteil Soleil, sont autant de refuges où elle recharge ses batteries, entourée de ses amis, avant de replonger dans le grand bain des compétitions.
La rencontre avec Théo Amable marque le début d’une ère nouvelle. Spécialisée en dos et en nage libre, elle se hisse au rang des compétitrices d’exception. Mary-Ambre brise le record de France junior au 50 m nage libre à seulement 13 ans, un exploit qui annonce déjà la couleur de sa détermination sans faille. Dunkerque, en 2019, est le théâtre de son éclatante affirmation, où elle se pare d’or et d’argent. Ainsi sont posées les premières lignes d’un palmarès promis à l’excellence.
Mais c’est à Rome, lors du championnat d’Europe juniors 2021, qu’elle atteint pour la première fois les sommets. La Française y décroche une médaille d’argent au 100 m dos qui reste gravée dans sa mémoire comme un souvenir précieux.
Ces moments de gloire, loin de la plonger dans l’autosatisfaction, ne font que renforcer son désir de conquête, de repousser toujours plus loin les limites de son potentiel.
Sa consécration au championnat de France 2022 sur 50 m dos, où elle devance Analia Pigrée, ne fait que confirmer son ascension fulgurante. Qualifiée pour les championnats du monde en petit bassin à Melbourne, elle voit déjà au-delà, animée par le rêve suprême : les Jeux olympiques de Paris en 2024.
Pourtant, derrière son sourire se cache une insatisfaction chronique, un moteur puissant qui la pousse à viser toujours plus haut, à ne jamais se contenter de l’acquis. Les médailles, elle en a déjà collectionné cinq aux championnats d’Europe junior. Mais c’est le record du monde junior du 50 m dos qui l’obsède, signe tangible d’une perfection toujours à conquérir.
Ses débuts internationaux chez les seniors sont un baptême du feu, une plongée dans le grand bain. La Française est confrontée à un stress inédit mais ô combien formateur. Cette expérience, loin de l’effrayer, renforce sa détermination et sa soif d’apprendre. Melbourne représente une nouvelle étape, un tremplin vers l’objectif ultime de Paris 2024, où elle aspire à concrétiser ses rêves de gloire olympique.
Et alors que les défis s’enchaînent, des championnats du monde de Budapest aux championnats d’Europe de Rome, sans oublier les rendez-vous juniors à Kazan et en Roumanie, elle se prépare déjà à une nouvelle aventure : à l’automne, elle s’envolera pour l’université américaine de Berkeley en Californie où elle poursuivra en sport-étude, mais désormais made in USA.
Pour l’heure, toutefois, elle garde les yeux fixés sur un autre horizon : les Jeux olympiques de Paris 2024.
Un rêve, certes, mais pour elle, une destinée à portée de main, une évidence qui s’écrit à chaque entraînement, à chaque souffle, à chaque battement de cœur. Dans l’eau, elle est chez elle, et c’est là, entre deux coulées, qu’elle construit son avenir, guidée par l’étoile de ses ambitions.
ÀBLOCK! est un média indépendant qui, depuis plus d’1 an, met les femmes dans les starting-blocks. Pour pouvoir continuer à produire un journalisme de qualité, inédit et généreux, il a besoin de soutien financier.
Pour nous laisser le temps de grandir, votre aide est précieuse. Un don, même petit, c’est faire partie du game, comme on dit.
Une course en haute altitude, des JO au garde à vous, un spécialiste du baseball, une adjudante championne de cross-country (Virginie sur notre photo) et une question qui tue, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Faites place !
Du 20 au 23 octobre, la « Diagonale des Fous » va réunir les amateurs de courses extrêmes. Dans ce groupe de sportifs et sportives, une entrepreneuse au grand cœur, Isabelle Trulès.
Elle en a sous le coude. Après une éclipse de plusieurs années, la joueuse de tennis américaine de 74 ans (oui, oui !), Gail Falkenberg, a rejoint les courts et disputé un match de premier tour sur le circuit pro. Rarissime. Ce qui fait la joie du milieu tennistique !
Pour sa quatrième édition, le Festival Femmes en Montagne aura lieu à Annecy entre le 2 et le 5 novembre. Le programme est le même : mettre en avant des films de femmes s’attaquant à des sommets. Et ÀBLOCK! est partenaire.
Tic, tac, tic, tac. Le 9 septembre approche…l’heure de la 25e édition de La Parisienne. Et si les courses ne sont prévues que le dimanche 11 septembre, le village édifié pour l’événement a un programme bien chargé.
Courir en haute altitude pour la bonne cause ? Un combo qui vaut le détour et ce sera le 15 mai, lors de la première édition du Marathon des Alpes qui s’engage pour la recherche contre la sclérose en plaques. On vous explique tout.
Son livre « Prendre son envol avec Octavie Escure » dans la collection ÀBLOCK! vient de sortir. L’occasion idéale pour soumettre la danseuse à la question. C’est notre petit questionnaire sport & perso en vidéo, s’il vous plaît !
Il est cet exercice de CrossFit que tout le monde redoute. Quatre mouvements qui sollicitent tous les muscles du corps, ultra efficaces mais vite épuisants. Tout l’art de l’activité sportive ! Cet instrument de bien-être – oui, oui ! – a été inventé dans les années 1940 par un physiologiste américain du nom de Royal H. Burpee. Action !
Après l’Ecotrail Paris et les foulées d’Aubergenville, je me prépare à un nouveau challenge, une première pour moi : les Championnats de France du 10 000 mètres sur piste. Je vais devoir sortir de ma zone de confort et c’est bien !
Elle a su rider son snowboard jusqu’aux JO de Pékin. À tout juste 23 ans et après une foule de podiums en championnats de France, Coupes du monde et Jeux Olympiques de la jeunesse, la haute-savoyarde d’origine, Manon Petit-Lenoir, est une fonceuse qui glisse à l’adrénaline et a su se relever d’une (très) mauvaise chute pour reprendre le flambeau du sport de (très) haut niveau. Conversation avec une fille qui planche tous les jours pour gagner.
Une athlète en pleine renaissance, la conclusion d’un défi inédit, une navigatrice qui s’attaque au grand large comme aux préjugés (Alexia Barrier avec sa team sur notre photo) et le portrait d’une pilote historique qui n’a pas connu que la gloire, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Et c’est pour vous !
Doublement médaillée – dont un sacre en or – lors des deux précédentes éditions des Jeux Paralympiques, la championne du 100 et 200 mètres va tout donner pour décrocher l’or aux Jeux paralympiques de Tokyo. Elle vient de commencer par le bronze, en décrochant la 3e place en finale du 200m. Et nous donne maintenant rendez-vous au 100m et relais 4x100m. Prêt, feu, partez, Mandy François-Élie est dans les starting-blocks.