
Les Contamines, une semaine 100 % féminine !
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Publié le 02 septembre 2021 à 17h24, mis à jour le 15 septembre 2021 à 18h04
On dit d’elle qu’elle est la meilleure joueuse de tennis en fauteuil de tous les temps. Mais quelle volonté, quelle énergie, pour en arriver là !
Née le 18 juillet 1981 à Woerden, aux Pays-Bas, Esther Vergeer est une survivante.
Son enfance se résume trop souvent aux séjours passés dans les hôpitaux. La petite Esther qui ressent des douleurs inexplicables dans tout le corps est victime, à l’âge de 7 ans, d’un accident vasculaire cérébral.
Les médecins trouvent une anomalie : une myélopathie vasculaire autour de sa moelle épinière. À la suite d’une opération, elle devient paraplégique. Elle a 8 ans.
Le sport est sa façon de se distraire de son handicap. Pendant sa période de rééducation, elle s’initie à trois disciplines : le volley-ball, le basket-ball et le tennis en fauteuil roulant. Mordue de sport, elle joue au basket en club pendant plusieurs années.
Son niveau d’excellence la conduit, en 1997, à remporter le championnat d’Europe avec l’équipe nationale de son pays.
Mais, le tennis lui plait bien davantage et, un an plus tard, elle choisit de s’y consacrer pleinement.
La suite lui prouvera qu’elle avait raison. À peine fait-elle son entrée dans le sport de raquette qu’elle remporte déjà son premier tournoi international : l’US Open.
Passant de la quinzième à la deuxième place au classement mondial, Esther Vergeer se prépare tout naturellement pour les Jeux Paralympiques de Sydney, en 2000.
Premiers Jeux et deux médailles d’or à la clé, ces Paralympiades feront la (bonne) réputation de la jeune athlète : elle remporte le tournoi sans perdre un set en simple et gagne aussi en double avec sa coéquipière, Maaike Smit.
À seulement 20 ans, Esther Vergeer donne le ton et s’impose parmi les grandes favorites du tennis fauteuil.
Sa combativité, son courage et son envie de gagner la poussent à toujours en vouloir plus et elle enchaîne les victoires pour finir par s’arroger la place de numéro 1 au classement mondial.
Entre 2003 et les Jeux Paralympiques de Londres en 2012, elle atteint le nouveau record de 470 victoires consécutives en simple : Grands Chelem, Jeux Paralympiques et Masters confondus.
En douze ans, dès les Jeux de Sydney 2000, elle réussit l’exploit de remporter quatre olympiades consécutives.
Sur 720 matchs officiels en simple, elle n’a perdu que vingt-cinq fois, soit 97 % de réussite. En double, elle gagne 441 matchs sur un total de 476 disputés.
Elle reçoit alors, en 2002 et 2008, le prix Laureus World Sports Awards, récompense sportive internationale délivrée chaque année à des athlètes ayant le plus marqué le monde du sport l’année précédente. Mais aussi le trophée Jaap Eden du meilleur sportif néerlandais de l’année en 2002, 2003, 2005, 2008 et 2010.
Faite d’or, la grande Esther Vergeer annonce sa retraite sportive en février 2013, après quatre Jeux Paralympiques, neuf Open d’Australie, six Roland-Garros, trois Wimbledon et six US Open, en simple et en double.
« Pendant ma carrière de joueuse, je n’étais pas vraiment fière de ce que je faisais », avouait-elle après avoir pris sa retraite. Aujourd’hui, assure-t-elle, le plus beau compliment que l’on puisse lui faire est d’être inspirante, d’être un modèle pour les jeunes.
Son rêve ? Réunir les athlètes valides et handicapés. Fondatrice de la Esther Vergeer Foundation en 2004, elle milite pour l’intégration par le sport, pour une plus grande visibilité du handisport, et souhaite un jour voir les Jeux Paralympiques et Olympiques réunis.
Esther Vergeer est notamment l’une des préparatrices de l’équipe néerlandaise de tennis fauteuil pour les Jeux Paralympiques, comme c’est le cas pour ces Jeux de Tokyo 2021 auxquels, pourtant, elle n’aurait jamais pensé pouvoir assister. Mais, la encore, la gagne a été son moteur.
L’an dernier, elle remportait en effet une autre victoire : son combat contre le cancer du sein : « Tous les traitements sont terminés, c’est fini, a-t-elle confié sur son compte Instagram. Les temps ont été durs. Heureusement, dans ma vie de sportif de haut niveau, j’étais habitué à travailler de manière très pragmatique et pas à pas. J’ai pris l’habitude de cocher ce que je pouvais cocher et de toujours célébrer les résultats positifs. »
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