Alexandra : « Si je peux aider quelqu'un à se mettre au sport, c'est juste génial ! » Boxe et running, comptable dans la fonction publique, 35 ans
Enfant, ado, enceinte ou jeune maman, Alexandra n'arrête jamais le sport. Gants aux poings ou baskets aux pieds, cette fille ÀBLOCK! s'épanouit dans l'effort et ne compte pas s'arrêter en si bon chemin.
Propos recueillis par Alexandre Hozé
Publié le 12 octobre 2022 à 17h13
« Je fais du sport depuis que je suis toute petite. J’ai eu la chance d’avoir des parents qui en ont toujours fait, vélo et course à pied principalement. Donc, j’ai été élevée dans cette ambiance sportive et ça a toujours été un plaisir. Idem pour mes frères et sœurs, nos balades étaient des footings et on papotait en même temps.
Je n’ai jamais été inscrite en club. Il faut dire que ça aurait été une sacrée gestion avec cinq enfants ! On a juste fait un peu d’athlétisme, mais jamais à un niveau incroyable.
Après, en tant qu’adolescente et jeune adulte, j’ai toujours continué le sport. Je n’étais pas très régulière et je n’avais pas d’objectif particulier, mais je pratiquais pour le plaisir. C’est en 2016, à 29 ans, que je me suis inscrite à la boxe française. Et ça a été le coup de foudre !
Cette discipline m’a donné le goût de la compétition, j’ai vu que j’étais à l’aise, que j’avais de réelles capacités pour ce sport. J’ai d’ailleurs remporté tous mes assauts ! J’ai toujours fait un peu de compét’, quelques cross avec l’école ou avec ma famille, mais c’est vraiment avec la savate que je m’y suis mise à fond.
J’ai testé pas mal de sports, vélo, course à pied, badminton, mais je n’avais jamais réellement accroché, jusqu’à la savate. J’y allais trois fois par semaine, j’ai fait un peu de compétition, des interclubs…
En 2019, je tombe enceinte. J’ai donc mis la boxe de côté, mais j’ai continué le sport durant toute ma grossesse. Des petits entraînements en visio avec des copains, en faisant attention à mes sensations. Je faisais aussi une à deux heures de marche par jour.
En 2020, sortie de grossesse, je reprends tranquillement le contrôle de mon corps, je me remets à la boxe française avec des amis en attendant la réouverture des clubs.
Et en 2021, je change de région. Je quitte Paris pour débarquer à Nice. Je me trouve un super club de savate et, par la même occasion, le plaisir de faire ce sport dans un cadre plus clair. Je m’épanouis complètement dans la boxe.
Mais en avril dernier, j’ai eu envie de me challenger sur une nouvelle discipline. Je me suis donc remise à la course à pied. J’avais déjà eu comme projet de faire un marathon il y a quelques années, mais mon genou ne me l’avait alors pas permis. Cette fois, je me suis fixée comme défi de faire un semi-marathon. Au début, c’était impossible pour moi de courir dix kilomètres. Je n’arrivais pas comme une compétitrice, je ne connaissais pas l’épreuve.
Je me suis donc entraînée, j’ai vu que mon corps réagissait bien, sans doute grâce à ma pratique de la boxe française, et j’ai bouclé les vingt-et-un kilomètres en 1 heure et 46 minutes. J’étais trop contente ! J’aurais sans doute pu faire encore mieux, mais je n’étais pas là pour gagner quelque chose, j’avais juste comme objectif de faire moins de 1h50.
À la base, je voulais arrêter la course à pied une fois mon semi-marathon terminé, mais j’en suis finalement devenue accro. J’ai trouvé un véritable épanouissement et un bien-être mental et physique dans ce sport, j’ai donc décidé de préparer un marathon, que je cours fin octobre. J’y vais pour le finir, avec tout de même un objectif au chrono, qui est de quatre heures. Je serai à l’écoute de mon corps et si j’arrive à faire moins de quatre heures, ce serait extraordinaire.
J’ai adapté ma routine sportive, je suis passée à deux entraînements de boxe française par semaine, je fais plus de cardio et de musculation. J’ai un pseudo plan d’entraînement, mais il bouge pas mal selon les semaines. Et en plus de mes entraînements de boxe, j’ai trois séances de course à pied par semaine.
Je m’entraîne, je n’ai jamais rien lâché. Sauf peut-être, pour l’instant, mon envie de me mettre au triathlon : j’ai dû prendre des cours de natation, faire du vélo… Mais à la rentrée, je me suis rendu compte que ça faisait beaucoup. Triathlon, marathon, boxe française… Donc, pour le moment, je me concentre sur la course à pied et la savate. La boxe reste mon sport référence, je n’arrêterai pas, mais une fois mon marathon passé, je reprends les entraînements pour le triathlon.
J’ai fait aussi mon premier trail, récemment, j’avais envie d’essayer et ça s’est très bien passé, j’ai fini deuxième. J’étais tout de même un peu déçue, je pouvais gagner, j’ai ressenti de nouveau l’esprit de compétition. Je vais donc avoir une petite revanche à prendre lors d’un prochain trail !
Quand je cours, je suis à l’écoute de toutes mes sensations, mon esprit divague… C’est un moment où je suis centrée sur moi. Ça m’apporte un bien-être, un épanouissement dans mon quotidien. Ça m’aide aussi à être bien dans mon corps, mais surtout dans ma tête.
Si je ne fais pas mon sport, quelque chose ne va pas, je ne suis pas fière de moi, je ne me sens pas active. Le sport me permet réellement d’être bien avec mon corps et mon esprit. C’est en quelque sorte ma thérapie.
C’est dans ce sens également que je suis active sur les réseaux sociaux. J’avais une page Facebook, mais c’est surtout depuis mon semi-marathon que je poste régulièrement. Je parle avec beaucoup de femmes, dans la rue ou sur les réseaux, pour les motiver, échanger. C’est le but de mes pages sur ces plateformes.
Ça me permet aussi de montrer que, même avec un enfant, on peut continuer de faire du sport, que cette activité apporte énormément. J’ai beaucoup de retours positifs. Quand une femme me dit que je l’ai motivée à faire du sport avec mes publications, c’est une réussite, une satisfaction énorme.
Je fais uniquement ça pour le plaisir, devenir coach ne m’intéresse pas du tout. Je me contente d’échanger avec amour, avec bienveillance, et si je peux aider quelqu’un à se mettre au sport, c’est juste génial !
Personnellement, ma pratique sportive m’a procuré de superbes expériences que je n’oublierai pas : ma première compétition de boxe, dans laquelle j’ai ressenti ce petit stress et beaucoup d’énergie ; les randonnées assez longues, avec des sommets importants… Et le marathon qui arrive, je l’attends avec impatience.
Et puis j’ai d’autres objectifs : refaire des podiums sur des trails, me mettre au triathlon… Le défi ultime, c’est de faire un semi IronMan. Je dois d’abord être à l’aise en triathlon, mais si je vois que ça se passe bien dans la préparation et que je me sens prête, l’IronMan 2023 de Nice en semi pourrait être l’objectif.
Mon enfant vient déjà un peu courir avec moi, il mime aussi des combats avec des petits gants de boxe. Il vit dans cet univers et quand il grandira, il choisira sa discipline. L’important, c’est de trouver un sport que l’on aime. Tant que tu prends du plaisir, c’est super. Et c’est vraiment ce que je veux transmettre à mon enfant. »
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Depuis ses 9 ans, elle fonce sur sa moto. Balayant d’un revers de gant en cuir les commentaires sexistes, Justine Pedemonte, 15 ans au compteur, se balade de circuits en circuits et ramène un paquet de trophées à la maison. Témoignage d’une fille qui vit à 200 à l’heure.
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Perdue dans un tourbillon, égarée dans un trop-plein de vie, Adeline s’est (re)trouvée grâce au yoga. Généreuse et légère, elle offre désormais les clés de la connaissance de soi à tous ceux qui ont la même quête. Douceur, apaisement, alignement… Chut, elle raconte.
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Elle fut la première femme guide de haute montagne en Europe. L’alpinisme, pour elle, c’est avant tout une histoire d’amour. Celle qui la lie à son mari, Jean-Jacques, qui l’a initiée à la montagne et l’a soutenue lorsqu’elle a voulu faire de sa passion son métier. Martine Rolland est une pionnière discrète, étonnante et captivante. Elle se raconte dans un livre* et sur ÀBLOCK!