Des surprises et des duels au sommet, la recette parfaite d’une compétition réussie. Cette deuxième édition du Tour de France conjugué au féminin a été riche de suspense. Toutes ces rouleuses acharnées et inspirantes nous ont emballés. Petit résumé d’une Grande Boucle qui trace sa route.
Par Timéo Gomes
Publié le 31 juillet 2023 à 15h04, mis à jour le 31 juillet 2023 à 15h15
Après son retour l’an dernier, cette édition du Tour de France Femmes, qui se déroulait du 23 au 30 juillet dernier, était attendue de pied ferme par les fans de la discipline à pédales. Lors de la précédente itération, la Néerlandaise Annemiek van Vleuten était sortie vainqueure juste devant une autre coureuse de la même nationalité, Demi Vollering.
Pour la cycliste de la SD Worx, cette version 2023 du Tour de France était l’occasion de prendre sa revanche sur celle que l’on surnomme Vleuty et qui semble engloutir toutes les victoires sur son passage. La lutte pour la suprématie de la discipline était donc lancée sur les routes entre Clermont Ferrand et Pau.
Mais qui en est sortie vainqueure ? Y a-t-il eu des surprises au classement général ? Et quid de la performance des coureuses françaises ? Réponse dans ce récap’.
Premièrement, comment parler de ce Tour de France sans parler de celle qui en a été le visage et la surprise pendant six jours sur les huit au total, la Belge Lotte Kopecky? La coéquipière de Demi Vollering s’est imposée dès la première journée à Clermont-Ferrand et a tout simplement décidé de ne pas lâcher son maillot jaune avant l’ascension du Tourmalet, lors de la septième et avant dernière étape.
Étape qui ne lui correspond que très peu, elle qui n’a pas un profil de grimpeuse. Lotte Kopecky savait qu’elle allait perdre son maillot jaune et que son équipe allait mettre tout ses pions sur sa leader Demi Vollering.
Pourtant, même là, l’Anversoise a surpris son monde en ne finissant qu’à la sixième place, le maillot jaune de leader est bien perdu mais cette performance lui permet de garder l’espoir du podium final. Chose qu’elle concrétise le lendemain lors du contre-la-montre décisif. La Belge termine deuxième de ce Tour avec, en prime, le maillot vert du classement à points qui lui avait échappé l’an dernier au profit de Marianne Vos, un véritable tour de force pour la coureuse flamande.
Après s’être penché sur le Tour de notre voisine belge, il est temps d’évoquer la performance des Françaises avec, en tête de proue, la favorite tricolore Juliette Labous. Vice-championne du Giro, juste derrière Annemiek van Vleuten, la Française avait à cœur de réaliser une grosse performance à domicile.
Malheureusement, le parcours n’a pas été de tout repos : après la première étape, elle accuse déjà plus d’une minute de retard sur le groupe de tête. Cet écart, elle va passer le reste de son Tour à essayer de le combler et avec brio puisqu’elle termine la Grande Boucle à la sixième place.
Un Tour qui a des allures de parcours du combattant, mais prometteur pour la coureuse de 24 ans qui a montré une très forte détermination.
Cependant, et malgré l’abandon d’une autre rouleuse prometteuse à la cinquième étape pour cause de blessure, Evita Muzic, la France a quand même brillé et, pour ça, on peut dire merci à Cédrine Kerbaol. La jeune coureuse de la Ceratizit à en effet remporté le maillot blanc de meilleure jeune, après l’avoir porté pendant toute la durée de la course. Elle devance ainsi la Néozélandaise Ella Wyllie, et avertit le monde du cyclisme qu’elle pourrait bien faire partie des favorites dans quelques années.
Mais alors qu’en est-il de ce duel au sommet entre les deux Néerlandaises, Demi Vollering et Annemiek van Vleuten ? Pour en connaître le dénouement, il a fallu attendre l’étape reine de cette édition, l’ascension mythique du Tourmalet. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce duel ressemblait à tout ce qu’on attendait, une bataille tactique de bout en bout entre la SD Worx de Demi Vollering et la Movistar de Vleuty.
Une seule pouvait sortir vainqueure et, cette année, la gloire est pour Demi Vollering. La Néerlandaise de 26 ans s’impose en haut du col avec 2 minutes et 34 secondes d’avance sur sa concurrente, elle met ainsi hors-jeu Annemiek van Vleuten et l’empêche de faire un deuxième triplé historique Vuelta/Giro/Tour de France.
L’heure est à la passation de pouvoir pour celle qui raccrochera le vélo à la fin de la saison, et peut-être bien que sa concurrente néerlandaise de la SD-Worx sera sa successeure.
Du suspense, de la tension, des surprises, ce deuxième Tour de France Femmes new-look sonne bien comme une réussite. Une réussite qui se ressent également dans les audiences, toujours moins forte que le Tour masculin, certes, mais qui ne baisse pas trop comparé à l’édition précédente, signe que l’an dernier il ne s’agissait pas que de curiosité mais d’un réel intérêt.
Les feux sont donc au vert pour ce Tour de France Femmes, l’avenir du cyclisme se conjugue aussi au féminin.
Le trio gagnant du Tour (de gauche à droite) : Lotte Kopecky, Demi vollering et la Polonaise Katarzyna Niewiadoma
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