Pauline : « Au sommet d’une montagne, je me sens à ma place. » Passionnée de ski de randonnée, 28 ans, journaliste
Ado, elle pratiquait déjà le ski de randonnée. Et, depuis, elle n’a jamais cessé de grimper les sommets. Le plus souvent, dans sa région d’adoption, Grenoble.
La montagne, Pauline s'y sent bien, loin de tout esprit de compétition ou de performance. Elle nous partage sa passion. Celle qui la fait vibrer, celle qui l’aide à respirer.
Propos recueillis par Lise Famelart
Publié le 25 février 2021 à 12h38, mis à jour le 29 juillet 2021 à 14h19
« La montagne a toujours fait partie de ma vie. Je suis née dans une famille de montagnards : lorsque ma grand-mère a rencontré mon grand-père, elle a accepté de l’épouser à condition qu’il abandonne la haute-montagne. Finalement, ils ont fini par pratiquer le ski de randonnée ensemble !
Mon père vient des Alpes, il a grandi entouré de montagnes. Lui aussi a initié ma mère au ski de randonnée. Moi, j’ai grandi en Savoie. C’était donc une évidence de pratiquer ce sport : j’ai commencé quand j’avais 12 ans.
J’ai vite compris que c’était ça qui me faisait vibrer. J’avais beau souffrir parfois pendant les randonnées, j’étais ravie le soir quand je rentrais, c’était une bonne fatigue. Ça a très vite fait partie de ma vie : au lycée, j’ai fait un bac sport études montagne et en parallèle j’ai passé mon diplôme d’initiatrice d’escalade, ce qui me permettait de faire découvrir ce milieu à d’autres personnes.
Finalement, je me suis lancée dans des études de journaliste. Et j’ai un peu laissé la montagne derrière moi… mais seulement pour un temps ! À la fac, mes profs me disaient d’écrire sur la montagne, ils sentaient que ça me faisait vibrer et que j’en parlais très bien. Mais je n’aimais pas cette idée : j’ai peur de “m’enfermer” dans une thématique, et finalement de ne plus pouvoir parler d’autre chose.
Dans un premier temps, j’ai donc refusé de me spécialiser. Mon diplôme en poche, j’ai déménagé à Paris. Mais la montagne me manquait : par réflexe, il m’arrivait de regarder au loin pour chercher des reliefs !
Parfois, la seule forme d’un nuage me faisait penser à une montagne, j’en étais nostalgique. Début 2020, j’ai bouclé mes valises, direction Grenoble. Une décision que je n’ai clairement pas regrettée en voyant l’arrivée de la pandémie !
Les montagnes m’entourent désormais au quotidien, et je pars en randonnée au minimum une fois par semaine. Je refusais de me spécialiser, mais la thématique revient naturellement dans mon travail. C’est que du bonheur et je me régale ! Ça me permet d’aller sur le terrain, de rencontrer d’autres passionnés de montagne.
Je pense qu’il y a une sorte de sentiment d’appartenance qui fait que je comprends bien ce milieu-là. Aujourd’hui, j’écris pour Alpine mag, Montagne magazine, La Montagne et Alpinisme, Naturissime…
Ces paysages, je les trouve vraiment beaux. Comme j’ai grandi entourée de montagnes, c’est un relief qui m’est familier et donc rassurant, comme un point d’ancrage. Quand je suis en montagne je me sens bien, heureuse.
J’aime beaucoup aussi ce silence, qui n’en est pas vraiment un. J’ai travaillé pour la radio, ce qui fait que je prête beaucoup attention aux sons. La montagne, c’est calme et à la fois plein de petits sons.
C’est aussi un milieu très dépaysant : quand tu pars pour une journée, tu es à fond dedans, et ça te permet de te vider la tête, de ne penser qu’à ça pendant toute la randonnée.
Ce sentiment de bien-être, c’est ce que je cherche dans le ski de randonnée, plus que la performance proprement dite. Au lycée, je pratiquais avec une guide de haute-montagne. Elle nous expliquait que quand elle voyait un sommet au loin, elle avait tout de suite envie de l’escalader.
Moi, c’est un peu différent : je n’ai pas forcément envie de grimper au sommet, mais j’ai surtout envie d’y être, parce que je m’y sens à ma place.
C’est une sensation que tout le monde ne comprend pas, parce que le ski de randonnée comporte aussi des épreuves. Il y a quelques années par exemple, lorsque je vivais encore à Paris, j’ai fait un passage en Savoie et j’ai décidé de me lancer avec deux amis dans l’ascension de l’Albaron. C’est un sommet qui culmine à plus de 3000 mètres, que j’avais déjà grimpé au lycée avec ma classe.
Ce jour-là j’étais pas très en forme physiquement : comme j’habitais à Paris je pratiquais beaucoup moins. On a marché jusqu’au refuge et, arrivée là-bas, je me suis vraiment demandé si je pourrais terminer l’ascension.
Le lendemain, on est repartis à l’aube avec nos frontales… ça a été une bataille de chaque instant, j’allais lentement, j’avançais péniblement.
Arrivée au sommet, j’étais à bout de force, on a commencé le rappel et là je suis tombée, me suis pris un ski dans la tête et fais une entorse à l’épaule. Sauf qu’on était qu’au début de la descente !
Personne n’a rien dit, mais j’ai senti qu’on me regardait avec beaucoup de peine et d’appréhension. Finalement, j’ai réussi à terminer la descente et avec du recul, je ne regrette pas du tout.
C’est un souvenir que j’adore, j’étais contente d’être retournée sur ce sommet. Sur le papier c’est une expérience horrible, mais dans la vraie vie, je le referais sans hésiter. Depuis, ma meilleure amie me dit que je suis une guerrière !
Même si ce sentiment d’accomplissement me plaît beaucoup, la compétition ne m’intéresse pas du tout. Il m’arrive de faire des trails ou des courses à pieds, mais c’est plutôt pour partager de bons moments avec mes amis.
Si je devais me situer dans une catégorie de montagnards, je me placerais plutôt parmi les contemplatifs : j’y vais pour le plaisir d’être dans ce paysage, et aussi pour le plaisir de galérer !
Je ne suis vraiment pas tournée vers la performance. Dans les compétitions de ski alpinisme, les gens courent avec leurs skis aux pieds, à toute vitesse : c’est très exigeant et je sais que je n’en tirerais aucun plaisir, je préfère prendre mon temps.
Dans les prochaines années, j’ai pour objectif de continuer à explorer les montagnes françaises. J’ai déjà pratiqué à l’étranger : j’ai fait pas mal d’escalade en Espagne, skié dans la partie italienne des Alpes, et je suis partie dans le Haut Atlas au Maroc quand j’avais 20 ans.
Il y a des endroits dans le monde qui me font rêver, comme la Patagonie, mais si je n’y vais finalement jamais, ce ne sera pas grave. Il y a déjà beaucoup de choses à faire en France.
Grâce à mon métier, je rencontre des personnes passionnantes. Je suis contente de pouvoir également parler de la place des femmes dans le milieu montagnard, qui n’est pas toujours évidente.
C’est encore rare par exemple, de croiser des cordées entièrement féminines. Ma sœur pratique elle aussi le ski de randonnée : un jour, elle a atteint un sommet avant son compagnon. Là-haut, il y avait plusieurs hommes qui venaient d’arriver. Ils ont félicité le compagnon de ma sœur en lui disant “Jamais j’aurais amené ma nana ici !”. Ça l’a un peu agacée, et ça se comprend.
De mon côté, j’adore initier mes amis à ce milieu. C’est réjouissant de se dire que, par mon biais, ils vont peut-être apprécier « mon » monde. Quand ils découvrent la montagne, je vois l’émerveillement dans leurs yeux.
Et, là, ils comprennent pourquoi je me lève à six heures du matin un dimanche pour faire une sortie ! »
Ce mercredi 25 septembre, elle s’élance pour la première fois lors d’un championnat du monde. Laula Captien, 16 ans, est une des prodiges de la nage avec palmes française, elle se raconte pour la rentrée des Kids sur ÀBLOCK!.
Elle s’appelle Emma Gongora , nom de scène : Valkyria. Combattante professionnelle, cette Marseillaise d’adoption qui a tout plaqué pour vivre sa passion pour la boxe anglaise court depuis 2018 après un rêve, celui de devenir championne du monde. Confidences d’une warrior.
À 32 ans, la cycliste Alice Puech s’est élancée sur les routes du Tour de France Masculin avec le collectif « Donnons des Elles au vélo ». Celle qui est également capitaine du club Skoda « We Love Cycling » de sa région Nouvelle-Aquitaine est toujours impatiente de se mettre en selle !
Elle est Parisienne, ingénieure de formation et, en 2019, à 32 ans, sans jamais avoir navigué, elle se met au défi de prendre le départ de la Mini Transat 2023, une traversée de l’Atlantique en solitaire et sans assistance. Pari relevé pour l’audacieuse Alexandra Lucas qui a été choisie pour être l’une des porteuses de la flamme olympique.
Pleine de peps, cette fana de running est un vrai guépard. Dopée aux marathons et aux entraînements ultra matinaux, elle a découvert la course par hasard et n’en décroche plus. Go pour un shoot d’endorphines !
À 17 ans, elle a déjà fait face à de nombreux revers. Mais, à chaque fois, elle est revenue sur les courts, raquette fermement en main, bien décidée à gagner. Aujourd’hui, Oriane Raguin se sent prête pour entrer dans la cour des grandes.
Grande blonde explosive au sourire franc, l’athlète et coach sportif Anouk Garnier, double championne du monde de course à obstacles, est une adepte des parcours du combattant. Son nouveau défi : battre le record du monde de grimper de corde où, à la force de ses bras, elle se hissera jusqu’au deuxième étage de la Tour Eiffel.
Maman d’un enfant en bas âge, la trentenaire Noëlie n’a pourtant jamais lâché le guidon et s’est fait une place de choix dans le monde du vélo. Son prochain défi ? La course reine de l’ultra-cyclisme, la RAF 2500km, sans assistance et en totale autonomie. Avec sa coéquipière Elsa, elles seront le premier duo féminin de toute l’histoire de la RAF. De vraies Indiana Jones au féminin !
Pour son soixantième anniversaire, elle s’est offert un titre de vice-championne du monde de précision d’atterrissage. Elle, c’est Kti Devos, pilote référence en vol et ski et en précision d’atterrissage, deux disciplines affiliées au parapente. Témoignage d’une fille de l’air.
Ultra compétitive et un rien hyperactive, cette championne haute comme trois pommes fait figure de prodige du tennis de table. Double championne de France en benjamines et multi-sélectionnée en équipe de France, Albane Rochut est carrément ÀBLOCK!
La performance, l’échec, la résilience… elle a tout connu. À la suite d’un burn-out sportif, cette ex-infirmière a appris à se mettre en mouvement différemment. Devenue coach mentale, Louise Retailleau partage désormais son expérience pour aider les autres à toujours se relever pour mieux se révéler.
Aussi solaire que son Sud natal et dopée à l’énergie du sport-passion, elle envoie du lourd. Mais désormais, c’est tout en douceur. Ou presque. La coach Jessica Vetter, ex-gymnaste et championne de CrossFit, désire aujourd’hui aider les autres à se sentir bien dans leur corps, sans jamais se départir de son humour communicatif. Les muscles n’ont qu’à bien se tenir !
Elle n’en fit pas tout un drame. Elle regretta juste d’avoir été gênée dans ses mouvements de brasse… Hildegard Schrader dite « Hilde » fit double sensation à Amsterdam lors des Jeux d’été 1928 : elle remporta l’or…à moitié nue.
Quand on a des objectifs précis, de prise de masse ou de perte de poids par exemple, il n’y a pas que le sport qui compte. Ce qu’on mange conditionne tout autant notre réussite ! Du coup, le petit carré de chocolat qui motive… Ami ou ennemi ?
Une tête bien faite dans un corps bien entraîné. Championne de France Elite, Championne d’Europe, médaillée d’or en Coupe du monde de 470, la Brestoise Aloïse Retornaz vient de remporter la médaille de bronze sur 470, avec sa coéquipière Camille Lecointre, aux JO de Tokyo. Nous l’avions rencontrée en mai dernier. Échanges passionnants avec une fille qui mord la mer à pleines dents, sans prendre la tasse.
Elle a 25 ans, mais elle roule sa bosse depuis longtemps. Juliette Labous n’en finit plus de monter en puissance. La coureuse de DSM continue à voir loin et à viser haut. Après les Jeux Olympiques de Paris 2024, la voilà de nouveau sur le Tour de France Femmes.
Le 16 janvier prochain, l’association de Kathy Mépuis, « La Possible Echappée », mettra en scène une pièce chorégraphique dans le but de sensibiliser à l’intégration sociale des personnes en situation de handicap. Cinq danseurs et danseuses professionnel.le.s dont Maxime Thomas de l’Opéra de Paris seront de la partie pour faire passer le message.
Elle s’appelle Emma Gongora , nom de scène : Valkyria. Combattante professionnelle, cette Marseillaise d’adoption qui a tout plaqué pour vivre sa passion pour la boxe anglaise court depuis 2018 après un rêve, celui de devenir championne du monde. Confidences d’une warrior.
Cette semaine, la saison de ski de vitesse s’ouvre avec le Championnat du monde avant de laisser la place à la Coupe du Monde puis au Speed Masters. Sensations garanties dans la station de Vars qui accueillent les meilleurs skieurs de la planète jusqu’au 26 mars. Petit récap’ des festivités sur neige.
Cette question qui tue, on nous l’a posée plusieurs fois. Genre, des sportives et des pas (toujours) sportives, si si ! Il semblerait que gonfler le soir venu soit malvenu. Et que ça concerne aussi celles qui font leurs abdos consciencieusement. Parce que (hey, on vous le dit, là, tout de suite, ça a pas forcément à voir). Alors, on va tenter une réponse avec notre coach, Nathalie Servais. Mais, on est d’accord qu’on n’est pas gastro, hein ?
C’est une discipline qui séduit de plus en plus de filles. L’haltérophilie, pratique autrefois majoritairement plébiscitée par les hommes, connait un engouement sans précédent dans les rangs féminins, que ce soit chez les amateurs ou dans le haut niveau. Explications avec Philippe Geiss, Directeur Technique National de la Fédération Française d’Haltérophilie et Musculation.
Dans la roue de deux cyclistes qui pédalent pour mieux se dépasser. La Jurassienne Évita Muzic et la Bretonne Cédrine Kerbaol sont deux stars du vélo français et on les a captées à l’arrivée de la 5e étape du Tour de France Femmes 2024.
À la différence de nombreux autres sports, l’équitation a toujours été un sport mixte. En compétition, sur ses trois disciplines majeures – saut d’obstacles, dressage et concours complet -, les femmes sont les égales des hommes. Pourtant, il ne s’agit pas encore d’une réelle parité.
Une surdouée au jeu explosif et spectaculaire, Sabrina Ionescu transforme chaque ballon en or. Rien d’étonnant alors à ce qu’elle ait été sélectionnée par le Liberty de New York, raflant la première position lors de la draft en avril dernier, événement majeur dans la ligue de basket américaine. Attention, phénomène !