Laula Captien : « Dès mon premier essai en nage avec palmes, j'ai voulu recommencer ! » Lycéenne, nageuse avec palmes, 16 ans

Laula Captien : « Dès mon premier essai en nage avec palmes, j'ai voulu recommencer ! »
Ce mercredi 25 septembre, elle s'élance pour la première fois lors d'un championnat du monde. Laula Captien, 16 ans, est une des prodiges de la nage avec palmes française, elle se raconte pour la rentrée des Kids sur ÀBLOCK!.

Propos recueillis par Alexandre Hozé

Publié le 24 septembre 2024 à 17h44, mis à jour le 26 septembre 2024 à 12h11

« Je nage depuis toute petite. J’ai commencé la natation en CM1, vers 8 ou 9 ans, et ça m’a plu très vite, je ne pourrais pas vraiment expliquer pourquoi. J’adore l’eau, ce sport me convenait parfaitement. J’ai tout de même testé d’autres disciplines, la gym, le judo, la GRS et la danse notamment. Mais quand j’ai commencé la natation, je suis directement partie vers la nage avec palmes. La natation classique ne m’attirait pas trop, alors que la sensation de nager avec des palmes m’a tout de suite séduite. Dès mon premier essai, j’avais envie de recommencer. On se sent très rapide grâce aux mouvements de jambes, très puissant. 

En piscine, je fais le 400 mètres, le 800 mètres et le 1500 mètres. Et en eau libre, je fais le 1 kilomètre et le 5 kilomètres. Ma spécialité est plutôt en piscine, mais j’ai été championne de France également en eau libre. Je ne pensais vraiment pas obtenir tous ces titres, c’est arrivé comme ça ! Ma première victoire aux championnats de France est sur le 400 mètres, en mai 2024. Je visais tout de même le podium, mais pas la première place, je n’y pensais même pas ! Sur ces mêmes championnats, j’ai aussi gagné le 800 et le 1500 mètres. Et en eau libre, j’ai remporté le 5 kilomètres. 

Laula Captien est sur la plus haute marche du podium après son titre sur 5 kilomètres lors des championnats de France 2024… ©️Laula Captien

Sur ces quatre médailles d’or, c’est vraiment celle du 1500 mètres que j’ai le plus savouré. Au plot de départ de la course, j’avais peur. J’étais la favorite, la plus rapide, donc je risquais de nager seule, de n’avoir personne à côté ou devant moi. J’étais donc inquiète à cause de ça, je ne voulais pas faire un chrono moins bien que d’habitude. Mais finalement, j’ai battu mon record ! J’étais très contente d’avoir fait cette performance, personne devant moi !

Pourtant, pendant la course, je ne m’en rendais pas du tout compte, j’avais l’impression d’être lente ! Du coup, je n’ai pas arrêté d’accélérer, de relancer, et c’est ça qui m’a permis de battre mon record. Mais au moment de l’arrivée, je ne savais pas encore si j’avais fait un bon chrono, les tableaux d’affichage ne marchaient pas ! C’est mon coach qui m’annoncera mon temps un peu plus tard. Et là, j’ai pleuré de joie. J’étais trop contente ! Idem lors de ma victoire lors du 5 kilomètres. J’étais très heureuse de finir première, car c’est ce qui m’a permis de me qualifier pour les championnats du monde ! 

Je ne suis pas dans une classe sportive, mon emploi du temps n’est pas du tout emménagé. Mais je nage quand même tous les soirs du lundi au samedi, six fois par semaine. Tout concilier est dur, mais pour l’instant, j’ai toujours réussi à m’arranger. Mes profs savent que je nage beaucoup, donc j’ai un peu plus de temps pour rendre des devoirs par exemple. 

©️Laula Captien

Je suis rentrée en Terminale, c’est l’année de mon Bac. Forcément, j’ai pensé à diminuer ma quantité d’entraînement, mais d’un autre côté, beaucoup d’autres avant moi ont réussi à mêler sport et études jusqu’au bout, donc je me dis que je peux le faire. Et ma mère me soutient à fond, elle est toujours derrière moi ! C’est vraiment génial pour moi qu’elle soit à mes côtés. 

Les championnats du monde 2024 en eau libre ont commencé ce samedi 21 septembre. Moi, je cours ce mercredi 25 sur le 5 kilomètres, et le jeudi 26 sur le 1 kilomètre. La prépa n’a pas été simple, j’ai dû continuer cet été, mais je suis contente d’avoir fait tout ça pour être vraiment prête pour ces championnats. J’ai un peu peur, ça va être ma première fois à ce niveau, mais je suis aussi très impatiente ! Je me mets un objectif de classement, j’aimerais bien finir dans le Top 10 de mes courses. Ces championnats du monde sont vraiment l’événement majeur de ma saison. 

Mis à part les mondiaux, les autres principales courses à venir pour moi sont les trois meetings qui permettent de se qualifier aux championnats de France. En toute logique, ça ne devrait pas trop me poser de souci de décrocher mon billet. 

©️Laula Captien

La nage avec palmes n’est pas un sport professionnel, personne n’est rémunéré dans la discipline. Mais ce n’est pas pour ça que je vais arrêter ! Je compte bien continuer pendant mes études supérieures, ou même quand j’aurai un métier. Pour moi, la suite après le Bac serait un BTS barman, tout en continuant la nage avec palmes en parallèle. Je n’ai pas d’objectifs sportifs particuliers sur le long terme, je verrai comment ça se passe au fur et à mesure.

Je connais quand-même des moments de doute. La nage avec palmes est une discipline très exigeante, ça peut arriver d’avoir envie de tout arrêter. Mais personnellement, j’aime trop ce sport, c’est ce qui fait que je m’accroche. »

©️FFESSM/Christine Bossé

Pour plus d’infos sur la nage avec palmes, rendez-vous sur le site de la Fédération.

Ouverture : ©️ Laula Captien

Elles aussi sont inspirantes...

Loïs : « J’associe le sport à la vie : on essaie, on tombe, on se relève, jusqu’à avoir la peau en sang ! »

Loïs : « J’associe le sport à la vie : on essaie, on tombe, on se relève… »

Tombée dans la marmite du sport toute petite, Loïs, 17 ans, est une sportive tout-terrain qui n’a peur de rien et surtout pas des garçons sur un terrain de foot ou un ring de boxe. Future pompier professionnel, elle s’essaye autant au wakeboard ou au ski qu’au tennis et à l’escalade, histoire de s’éclater et de se préparer à s’adapter à toutes situations. Une tête bien faite dans un corps surentraîné.

Lire plus »
Maureen : « Grâce au street workout, on se sent maître de soi-même et de son corps. »

Maureen Marchaudon : « Grâce au street workout, on se sent maître de soi-même et de son corps. »

Suite à une anorexie mentale, Maureen Marchaudon découvre la pratique du street workout, un sport encore jusque-là réservé aux gros bras masculins. Piquée de ces figures qui allient force, agilité et technique, elle devient vite insatiable jusqu’à décrocher le titre de vice-championne de France 2024 de street workout freestyle et à l’enseigner aux femmes qui veulent r(re)trouver la confiance en elles. Who run the world ? Girls !

Lire plus »

Vous aimerez aussi…

Chloé Trespeuch

Le Best-of ÀBLOCK ! de la semaine

Des footeuses au quotidien, un photographe qui a su mettre en lumière les maux de la patineuse Sarah Abitbol, une roller-girl pour qui ça roule, une skieuse aux anges (Chloé Trespeuch sur notre photo) ou encore une cycliste que rien n’arrête, c’est le meilleur de la semaine. Let’s go !

Lire plus »
Alexia Chartereau

Alexia Chartereau, la boss des parquets

Vice-capitaine des Bleues, actuellement en train de chasser cette coupe d’Europe qui échappe aux tricolores depuis plus de dix ans, Alexia Chartereau compte bien inscrire cette génération dorée au panthéon du basket français. Retour sur la carrière de la meneuse de femmes la plus en vogue de l’hexagone.

Lire plus »
David Maginot : « Dans mes photos de championnes, j’essaye de retranscrire à la fois la réalité et l’émotion du moment. »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Un photographe olympique, une nouvelle venue sur la piste du sprint, une reine du quad, des plongeuses pionnières et un rallye on ne peut plus ÀBLOCK!, c’est le meilleur de la semaine. Bonne lecture !

Lire plus »
Aton

Aton, acteur, ex-héros du GIGN : « J’ai une copine qui soulève plus lourd que moi en haltérophilie, et alors ? »

On le connaît sous le nom de Philippe B., ancienne figure du GIGN, devenu Aton depuis sa reconversion dans le cinéma. Grand sportif, il mène sa vie comme un guerrier et tel que le lui a appris son père lorsqu’il était ado. Et guerrier ne veut pas dire macho. Pour lui, les femmes n’ont rien à prouver, surtout pas dans le sport. Et il sait de quoi il parle : son épouse est une ex-sportive de haut-niveau. Entretien (d)étonnant et en mode « Féral » à l’occasion de la sortie de son deuxième livre.

Lire plus »
200 nanas sur 200 km

200 nanas sur 200km, let’s go girls !

Un parcours de 200km à vélo destiné aux filles, c’est l’initiative inédite du jour ! Le top départ sera donné le 26 juin 2021. Le Club Audax Parisien allie le cyclisme et la région parisienne pour valoriser une pratique féminine de longue distance. En selle !

Lire plus »
rallye des gazelles

Sur les traces des Gazelles (Carnet de voyage 1)

Deux filles, leur bagnole et leur audace ! Embarquement immédiat avec Sandra et Anne sur les chemins du Rallye des Gazelles…2021.  Sur ÀBLOCK!, elle nous propose un carnet de voyage qui débute dès l’inscription. Car l’édition 2021 semble encore loin mais l’organisation est titanesque… La parole aux Gazelles !

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner