Marie Amélie Le FurUne vie (sportive) à cent à l’heure
La présidente du Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF) était très attendue pour ces Jeux Paralympiques de Tokyo, ses derniers. La reine française du saut en longueur et ambassadrice du handisport n’a pas démérité et a remporté sa neuvième médaille paralympique, venant couronner une carrière buffante.
Par Claire Bonnot
Publié le 29 août 2021 à 19h08, mis à jour le 07 août 2023 à 18h30
Elle nous en a encore mis plein la vue. Le soleil dans ses yeux gourmands, le sourire jusqu’aux oreilles, Marie Amélie Le Furest entrée sur la piste des jeux de Tokyo, pour disputer les derniers Jeux Olympiques de sa carrière.
Le samedi 28 août 2021, celle qui était favorite après son record du monde en février à 6,14m, a remporté l’argent sur le saut en longueur dans sa catégorie T64 avec un dernier saut d’exception à 6,11m.
Une olympiade relevée haut la main pour un départ en fanfare ! La trentenaire se prépare en effet à une nouvelle vie sans le sport de haut niveau, en tout cas plus sur le terrain comme athlète, mais toujours là quand-même.
Sa retraite sportive sera riche, entre sa vie de famille, celle de présidente du Comité Paralympique et Sportif Français (elle est à sa tête depuis 2018 et a été réélue en juillet 2021) et son métier à mi-temps comme pilote d’affaires relations territoriales à l’état-major de la direction du parc nucléaire et thermique d’EDF. Une femme et sportive tous azimuts !
L’athlétisme ? Une évidence chez celle qui le pratique depuis l’âge de 6 ans. Pourtant, un accident de la route vient sabrer ses rêves d’enfant. À l’âge de 15 ans, elle est amputée sous le genou gauche après une chute à scooter.
Avec une belle force de vie, elle recommence à courir quatre mois plus tard jour pour jour, et découvre le monde salvateur du handisport. Elle y enchaîne les beaux résultats.
C’est donc à neuf reprises (avec sa médaille 2021) que l’athlète handisport a tutoyé les sommets olympiens : deux médailles d’argent dans la catégorie T64, sur 100m et en saut en longueur pour ses premiers Jeux à Pékin en 2008, une médaille d’or en 100m, une médaille d’argent en 200m et une bronze en saut en longueur à Londres en 2012 puis deux médailles d’or en 400 m et saut en longueur, ainsi qu’une bronze en 200m à Rio en 2016.
La victoire de Marie-Amélie Le Fur sur 400m à Rio, en 2016
Son palmarès ne s’arrête pas là : la tonique sportive a, à son actif, douze médailles mondiales (huit en argent) dont quatre titres de championne !
Le super-pouvoir de Marie Amélie Le Fur ? Son mental de wonderwoman, son degré d’exigence et sa quête de l’excellence.
« Elle a un mental d’acier, elle a un mental incroyable ! souligne son entraîneur sur RFI. C’est quelqu’un qui est capable de faire des sacrifices incommensurables pour pouvoir atteindre ses objectifs et mener de front ses trois, quatre, ou cinq vies même. C’est son mental qui la caractérise. Elle est capable de se lever tous les jours à six heures du matin, voire même plus tôt, de s’entraîner onze fois par semaine. Parce qu’elle veut tout faire, et puis elle veut tout bien faire. »
Marie Amélie Le Fur s’exprime d’ailleurs avec résilience et sagesse sur son handicap : « Cette amputation m’a aussi façonnée, confie-t-elle sur eurosport.fr. Pour moi, ce n’est pas quelque chose en moins. C’est même mon petit plus, qui me permet aujourd’hui de rayonner et d’être heureuse. Le sport m’a offert des multitudes d’opportunités de vies, j’ai eu la chance de faire du cinéma, j’ai un travail passionnant chez EDF, je préside le CPSF. Sans le handicap, toutes ces portes ne se seraient pas ouvertes. »
Marie Amélie Le Fur, équilibrée, passionnée et impliquée est aujourd’hui une référence dans le monde du handisport et s’engage pour la visibilité des para-athlètes, intervenant notamment dans la société civile pour faire changer le regard sur le handicap : « Il y a les Jeux de Tokyo, pour ce qui est lancé, et trois ans pour préparer ceux de Paris 2024, explique-t-elle sur lhumanite.fr. On a pour objectif de montrer au grand public que le sport paralympique, c’est du sport de haut niveau, avec une spécificité, le handicap. Et nous poursuivons aussi la volonté de faire du sport un élément central dans la vie des personnes en situation de handicap. »
Marie Amélie Le Fur ? ÀBLOCK!
Marie Amélie Le Fur a décroché la médaille d’argent en saut en longueur pour ses derniers Jeux Paralympiques
Plus que quelques mois avant que le breaking ne fasse officiellement son apparition aux Jeux Olympiques. Un rendez-vous qui fait rêver les Bgirls et Bboys. La Néerlandaise India Sardjoe est prête à se lancer dans la battle pour l’or. Portrait d’une breakeuse d’exception.
Cette course cycliste aussi fun qu’inédite aura lieu du côté d’Angers, le 25 juin. Au programme : vélo en mode détente et en nocturne, barbecue, musique et écologie….
Première femme à remporter une course de moto dans un Grand Prix, Championne du monde de vitesse, la pilote espagnole est une forte tête, peu soucieuse de ce que l’on dit d’elle. Les clichés, les stéréotypes, elle les balaye d’un revers de main gantée, les yeux fixés sur l’horizon. Son moteur, c’est la moto. Alors, accélérons un peu. Elle n’a pas que ça à faire. Portrait express de celle qui n’a besoin de personne…en Kawasaki.
Une tête bien faite dans un corps en symbiose, Gwendoline Daudet est une valeur sure de l’équipe de France de short-track féminine. À 23 ans, la patineuse de vitesse sur piste courte a déjà raflé plusieurs belles médailles et s’apprête à conquérir Pékin. Une athlète dans les starting-blocks, prête à passer la vitesse supérieure pour les Jeux Olympiques d’hiver. Conversation on the rocks.
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L’histoire du cyclisme féminin est pavée de pionnières comme le sont les rues du Paris-Roubaix qui reprendra la route dans sa version féminine à partir du 16 avril. Car pour que nos rouleuses d’aujourd’hui puissent pédaler sans entrave, d’autres avant elles ont fait en sorte que le vélo se conjugue au féminin. Qui étaient ces filles audacieuses qui leur ont montré la voie ?
Une championne du rebond (Léa Labrousse sur notre photo), une traileuse qui a écrit l’histoire, une torpille tricolore, une nouvelle chronique de notre marathonienne ÀBLOCK! et un festival sportif sur grand écran, c’est le meilleur de la semaine. Enjoy !
Le week-end dernier, elle a brillé sur son snow lors des Jeux Olympiques de la Jeunesse d’Hiver en Corée du Sud. Avec une médaille de bronze, une autre en or, Léa Casta, 16 ans, confirme qu’elle est sur le bon tremplin pour s’envoler vers d’autres JO, ceux de la maturité.
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On en sait plus sur la pratique sportive des 16-25 ans. Une étude signée de l’Union nationale des centres sportifs de plein air (UCPA) s’avère riche d’enseignements sur les jeunes et leur rapport au sport. Un baromètre qui confirme certaines tendances et révèle de belles surprises.
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Un tour cycliste qui mérite bien son récap’, des footeuses qui veulent la Coupe, des volleyeuses de feu, une histoire de l’escrime conjugué au féminin et un petit coup d’oeil dans le rétro sur les événements marquants du sport, c’est le meilleur d’ÀBLOCK!