Cet été, entre le 24 juillet et le 9 août, elle ne sera là pour personne. Marie-Amélie Le Fur devrait être à Tokyo pour un ultime défi au saut en longueur. Ce sera alors ses derniers JO.
Encore faut-il qu’elle parvienne à décrocher sa qualification, mais si tout se passe bien, elle tentera au Japon de rapporter une nouvelle médaille d’or.
Mais faisons un bond en avant et parlons 2024. Un tout autre défi, celui d’organisatrice et non plus de participante, elle qui occupe une place de choix au sein du dispositif Paris 2024.
Comment avez-vous été amenée à vous impliquer aux côtés de Paris 2024 ?
C’est Tony Estanguet (NDLR : le co-président du comité de candidature) qui est venu me chercher. Une grande mixité existait au sein du comité des athlètes, constitué de sportifs valides et handisport, d’hommes et de femmes, avec également un aspect transgénérationnel.
Certains étaient par exemple des participants potentiels aux JO de 2024. Ça compte, car la mission du comité ne reposait pas que sur Teddy ou moi, mais sur les épaules de tous nos athlètes ambassadeurs.
Qui peut bénéficier de la place du handisport et de la diversité dans les JO Paris 2024 ?
Toute la société, à travers l’impact de nos actions, particulièrement la jeune génération.
En étant exposé à des expériences de vie particulières, on se nourrit de nouvelles choses qui font grandir tout le monde en développant de nouvelles compétences, voire des structures. Ça va bien au-delà du sport ou du handisport, c’est valorisable partout.
Se dépasser, repousser les limites, y compris sociales, ce sont des valeurs qui créent de nouvelles façons de penser et de fonctionner dont peuvent s’inspirer les futurs citoyens.
Vous aidez aussi les personnes en situation de handicap et soutenez le handisport de multiples façons, comme avec le fonds TELMAH (Tendez la main au handisport)…
Oui, je parraine aussi plusieurs associations, comme Entr’Aide-Une lame pour courir ou Du Sport et Plus, qui apporte via le sport un soutien aux jeunes en difficulté suite à un handicap ou une hospitalisation. L’entraide est importante.
J’en sais quelque chose. L’un de mes plus beaux souvenirs remonte à 2005 quand j’ai pu à nouveau participer à la course des Championnats de France de cross sapeurs-pompiers après mon amputation. Et je le dois à la mobilisation de mes amis pompiers qui ont su m’encadrer, moi qui étais jeune sapeur-pompier et qui aurais voulu en faire mon métier.