« Je pourrais dire que le sport coule dans mes veines. Dès toute petite, j’ai fait de la gymnastique sportive et du tennis. La gym étant devenue ma passion, j’ai arrêté le tennis pour me consacrer à 100 % à ce sport. Je dis à 100 % puisque je suis montée à vingt-deux heures de gymnastique par semaine.
Ce n’était pas un sport étude, plutôt une sorte de classe aménagée avec des horaires nous permettant d’aller nous entraîner dans la journée en plus du soir.
“ J’étais une vraie passionnée. Passionnée par l’effort et la précision que cela impliquait. ”
Puis, à la fin du lycée le rythme école/sport devenait trop intense. Parce que je ne voulais pas régresser en gymnastique, j’ai décidé d’arrêter.
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Et je me suis tournée vers le taïkwendo, pour accompagner une amie, davantage que par coup de cœur. Finalement, je l’ai pratiqué pendant trois ans.
Je me suis rendue compte qu’au sortir de la gym, après tant de passion, il était difficile de retrouver cette petite flamme…
“ Mais j’aimais bien l’idée que ce sport ne soit pas vu comme un ‘sport de fille’. Je déteste ce genre de distinction. ”
En fac de droit, j’ai cherché une association sportive, pour rencontrer des gens, pour partager, me défouler. Je suis tombée sur des filles qui cherchaient à renflouer leur équipe de rugby à 7. J’ai dit « go ».
Se faire mal, ça m’attirait, mais j’avoue que je flippais un peu aussi. Et à raison : pendant les matchs, on tombait contre des filles en STAPS option rugby ! Autant vous dire qu’on a perdu un sacré bon nombre de fois… Ça apprend à perdre et à se remettre en question.
Et on profite des après-matchs : les 3e mi-temps étaient plus que sympas. Ce n’est pas un mythe !
Après le rugby à 7, j’ai testé le rugby à XV ! J’étais en Irlande pour une année d’études et je jouais avec des nanas qui se débrouillaient vraiment bien ! J’ai aussi fait du trampoline, histoire de retrouver un peu les sensations de la gym. Très cool !
“ Mon retour en France a été plus délicat, le sport n’était plus ma priorité. ”
Je ne sais pas vraiment pourquoi. Par manque de temps, par manque d’envie. Je faisais quelques cours de fitness, de temps en temps, juste pour décompresser. Puis, j’ai travaillé dans une boite qui mettait une salle à notre disposition. J’ai fini par y aller tous les midis. Avec une collègue, on a décidé de se lancer dans la réalisation d’un trail de 15 km.
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Je me suis lancée ce défi précisément parce que je n’aime pas courir. Je voulais voir si j’en étais capable. Heureusement qu’on était deux ! On l’a fait !
“ Pour certains, ce n’est pas un exploit, mais moi j’étais très fière et après tout, c’est tout ce qui compte. On le fait pour nous, pas pour les autres. ”
Ça a ouvert en moi des portes insoupçonnées.
L’année dernière, je suis partie quatre mois en Asie, seule avec mon sac sur le dos. Un super voyage, mais le sport m’a beaucoup manqué. Je n’ai pas réussi là-bas à me motiver à pratiquer, par manque de repère, par manque de routine peut-être. Car le sport quotidien s’insère à mon sens dans un minimum de routine pour pouvoir s’y tenir.
Mais j’ai quand-même vécu une super expérience. On le voit sur la photo où je saute de joie (en ouverture de cet article, ndlr) à la sortie du Cratère Kawah Ijen, volcan en Indonésie, dont la descente se fait de nuit avec une lampe frontale et un masque à gaz. Cette photo représente beaucoup pour moi : la liberté, le fait d’être allée au bout de mon rêve, celui de partir voyager seule. Et quelque chose d’incroyable : descendre dans le cratère d’un volcan.
“ Cette photo me fait ressentir ce que le sport m’apporte : la liberté, l’accomplissement et la fierté. ”
Puis, il y a eu le confinement. Comment tenir dans mon appartement ? En me remettant au sport !
Mon frère est coach sportif, j’ai donc décidé de suivre ses cours sur Instagram. Il fait du HIIT. J’ai adoré ! Et ça me rappelle un peu la gym dans les placements de corps et l’intensité de l’effort. Je le fais pour moi, je sens que ça me fait du bien, j’adore essayer d’aller toujours plus loin, d’aller puiser dans mes réserves. La tonicité de mon corps me permet de me sentir plus ancrée, d’avoir plus de confiance en moi.
Parfois, c’est vrai, j’ai envie de rester sur mon canapé, mais quel plaisir, quelle fierté de ne pas m’être laissée aller, d’avoir fait ma séance !
“ Je me dis aussi que si ça me procure autant de plaisir, ce sera pareil pour d’autres. ”
C’est pourquoi j’avais envie de témoigner sur ÀBLOCK! Pour passer le message…
Parce que, souvent, on ne sait pas de quoi on est capable.
Si on arrive à se dépasser dans le sport, alors on se sentira capable de surmonter les obstacles de la vie. »
Si, comme Tatiana, vous souhaitez témoigner de votre passion pour le sport, racontez-nous votre histoire sur contact@ablock.fr 💪