- S’imposer, même si on est la seule fille de l’équipe
« J’ai signé ma première licence à l’âge de 5 ans. A l’époque, sur les terrains, il y avait beaucoup moins de filles que maintenant. Jusqu’à 13 ans, j’étais d’ailleurs la seule dans mes équipes respectives ».
Ce qui veut dire que la petite Eugénie, haute comme trois pommes, commence le football en tapant dans le ballon rond au cours de matchs qu’elle dispute avec des garçons. Une passion sans doute transmise par sa mère, ancienne joueuse, qui tente pourtant de dissuader sa fille de tâter ce terrain…
À l’époque, le football féminin est encore mal perçu et soumis aux moqueries. Mais, pour Eugénie Le Sommer, l’attaque est la meilleure défense. Lorsqu’à 14 ans (âge auquel les équipes mixtes ne sont plus autorisées), elle rejoint l’équipe féminine du FC Lorient, inscrite dans un championnat de garçons, elle pulvérise tous les records : « Je ne pourrais même plus vous dire avec combien de buts elle avait fini. Elle était juste au-dessus ! », s’enthousiasmait sa coéquipière de l’époque Amandine Sevin dans Le Monde.
Aujourd’hui, Eugénie Le Sommer jouerait bien les « rôles modèles » pour pousser les gamines à la pratique, ainsi qu’elle l’expliquait dans Ouest-France : « J’ai envie d’être un modèle, non pas par fierté, mais parce que j’ai envie qu’une fille qui joue au foot ne pose plus la question de savoir si elle en a le droit. Elle a envie, elle peut. Et c’est pareil pour tous les sports féminins. »
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2. Devenir une serial-buteuse
Son rêve de devenir professionnelle se réalise lorsqu’elle rejoint le Stade Briochin en Division 1, en 2007. Ni une ni deux, en seulement trois saisons, Eugénie Le Sommer se place meilleure joueuse et meilleure buteuse du championnat de France féminin de football : 19 réalisations en 22 matchs.
Pour couronner le tout, la fonceuse est aussi capitaine de son équipe. Elle a 20 ans et rêve toujours aussi grand. Un mental et une technique qui tapent dans l’œil de l’OL et du Paris-Saint-Germain.
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3. Enchaîner les records avec l’OL
Celle qui choisit l’Olympique Lyonnais en 2010 enchaîne les records avec son équipe exceptionnelle, l’une des meilleures au monde.
Sa bio déroule des chiffres élogieux. En 2020, Miss Le Sommer compte à son actif, en équipe, 7 Ligues des champions, 8 Coupes de France et 10 Championnats de France. Et elle est la meilleure finisseuse de l’histoire de l’OL : 270 réalisations en 314 matchs. Gooooaaaal !
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4. Devenir la meilleure buteuse de l’histoire des Bleues
82 buts marqués sous le maillot tricolore. Le 22 septembre 2020, suite à un doublé face à la Macédoine du Nord lors d’un match de qualification pour l’Euro 2022, Eugénie Le Sommer entre dans la légende, devenant la meilleure buteuse de l’histoire de l’équipe de France féminine.
Elle détrône Marinette Pichon aux 81 buts, record qui datait de 2006. Si Eugénie Le Sommer avait expliqué ne pas être « hantée » par ce record, tout le monde pressentait son sacre au sommet des Bleues, même si elle n’avait plus marqué avec l’équipe de France depuis octobre 2019…
En 2023 et lors de son retour en équipe de France, grâce au nouveau sélectionneur Hervé Renard, elle ne déçoit pas. À l’issue du huitième de finale de la Coupe du Monde 2023 en Australie et en Nouvelle-Zélande, elle s’offre un doublé face au Maroc, faisant grimper le compter à 92 buts !
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5. Être toujours ÀBLOCK!
Humble, bosseuse, esprit d’équipe au top – « C’est quelqu’un d’assez simple, de très agréable dans un collectif. On rêve toutes de jouer avec des coéquipières comme ça », exprimait la capitaine de l’OL, Wendie Renard, au site FootMercato – , Eugénie Le Sommer ne se repose jamais sur ses lauriers et reste ÀBLOCK! pour l’amour du sport, comme elle l’explique à Ouest-France :
« Oui, j’ai envie de battre des records. De continuer à inscrire mon nom dans l’Histoire, que ce soit avec l’Olympique Lyonnais ou l’équipe de France. Mais ce n’est pas inscrire mon nom pour inscrire mon nom. J’ai surtout envie d’être performante, de faire gagner l’équipe. En tout cas, quand je regarde derrière moi et que je vois les médailles, les trophées, les titres, c’est beau, et je me dis que ma carrière signifie beaucoup. »