Aurélie Dupont5 infos pour briller sur les pointes

Aurélie Dupont
Figure emblématique de la danse classique, sur scène et en coulisses, Aurélie Dupont, ancienne étoile de l’Opéra de Paris, est née (quasiment) sur des pointes. Retour en 5 infos sur un petit rat devenu l’une des plus grandes et gracieuses figures du ballet français.

Par Manon Gimet

Publié le 17 septembre 2021 à 17h50, mis à jour le 20 octobre 2022 à 16h19

1. Rentrer à l’école de danse de l’Opéra de Paris

Aurélie Dupont entre dans l’univers artistique à l’âge de 7 ans lorsque son père, chercheur, est muté à Washington. Elle qui pratique la gymnastique et joue du piano, y découvre les comédies musicales dont celle qui lui donne l’envie de danser « Annie » de John Huston. La jeune Aurélie décide alors d’apprendre le chant et les claquettes.

Retour à Paris où elle se fait remarquer pour sa souplesse exceptionnelle alors même qu’elle fait ses débuts de danseuse à « La petite école », dans le 16e arrondissement de Paris.

Sa professeure voit, chez elle, un grand potentiel. Ni une ni deux (entrechats), la voici présentée à une ancienne danseuse étoile, Liane Daydé, qui, à son tour, l’incite à se présenter au concours de l’école de danse de l’Opéra national de Paris.

En 1983, elle a 10 ans et intègre la plus grande école de danse de France. Le rêve est à portée de chaussons pour cette petite fille à la grâce naturelle.

2. Devenir une danseuse étoile

Six ans après avoir intégré l’école de l’Opéra, elle a 16 ans et est engagée dans le Corps de Ballet de l’Opéra de Paris avant d’être promue « Coryphée » en 1991, se voyant confier un rôle de soliste, et « Sujet » en 1992.

À 23 ans, elle devient première danseuse. Deux ans plus tard, à l’issue de la représentation de Don Quichotte de Rudolf Noureev, le 31 décembre 1998 exactement, elle est nommée « Étoile » par la directrice de l’Opéra de Paris, Brigitte Lefèvre, qui souligne la singularité de la jeune danseuse : rigueur, pudeur, sensibilité, associés à une formidable technique.

Voilà Aurélie Dupont prête à briller sur les plus grandes scènes du monde et a dansé les rôles-titres des plus grands ballets classiques.

3. Être l’héroïne d’un film documentaire

Icône de la danse classique, elle devient héroïne d’un film sur sa relation d’amour avec la danse. En 2010, le film documentaire « Aurélie Dupont, l’espace d’un instant » de Cédric Klapisch met magnifiquement en lumière la grande Aurélie Dupont.

Filmée pendant trois ans, la danseuse se livre. Le présent se mêle au passé avec des images d’archives pour les besoins d’un scénario qui retrace la vie de la danseuse étoile en sein de l’école de Danse de l’Opéra National de Paris puis de ses différents rôles au sein du ballet le plus prestigieux de France.

Sur les parquets de danse comme derrière la caméra, Aurélie Dupont dégage de belles émotions et hypnotise par sa grâce et sa technique gestuelle unique.

4. Décrocher le poste de Directrice de la Danse de l’Opéra national de Paris

Aurélie Dupont, fait ses adieux officiels à la scène de l’Opéra de Paris le 18 mai 2015, à l’issue de la représentation de « L’Histoire de Manon » de Kenneth MacMillan.

Mais même après avoir annoncé sa retraite d’Étoile, la danse demeure (plus que jamais) une compagne exigeante pour Aurélie Dupont qui succède au grand Benjamin Millepied au poste de Directrice de la Danse de l’Opéra national de Paris, le 1er août 2016.

Et de définir la programmation artistique du ballet pour le théâtre de Garnier et pour le théâtre de Bastille et assurer la direction des 154 danseurs qui présentent 185 spectacles dans l’année.

« En cinq ans, dit-elle, je me réjouis d’avoir eu l’audace d’inclure à l’Opéra de grands chorégraphes contemporains. »

5. Continuer à danser… lorsque la retraite a sonné

« Mon sport, c’est la danse ! Ici, il est tentant de prendre un cours… nous sommes à l’Opéra de Paris, après tout ! », lance Aurélie Dupont qui continue de pratiquer son art.

L’ancienne danseuse étoile a du mal à raccrocher les chaussons et monte sur ses pointes dès que l’opportunité se présente. Elle ne se sent pas « amoindrie » dans ses capacités, comme elle le confie volontiers.

Danseuse un jour…

Ouverture ©Facebook Aurélie Dupont/Alice Rose

Soutenez ÀBLOCK!

Aidez-nous à faire bouger les lignes !

ÀBLOCK! est un média indépendant qui, depuis plus d’1 an, met les femmes dans les starting-blocks. Pour pouvoir continuer à produire un journalisme de qualité, inédit et généreux, il a besoin de soutien financier.

Pour nous laisser le temps de grandir, votre aide est précieuse. Un don, même petit, c’est faire partie du game, comme on dit.

Soyons ÀBLOCK! ensemble ! 🙏

Abonnez-vous à la newsletter mensuelle

D’autres actus en brèves…

Ons Jabeur, l'histoire est en marche...

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Des joueuses sur les courts à Roland-Garros, le nouveau podcast ÀBLOCK! qui accueille une femme qui n’a pas sa langue dans sa poche ou encore un championnat où tenir bon la barre, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Bonne lecture !

Lire plus »
CrossFit

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Un nouveau podcast avec une bodybuildeuse on ne peut plus ÀBLOCK!, une star de la petite balle jaune, une pionnière qui ouvre le chemin à coups de sifflet, l’histoire de la ride au féminin, deux nouvelles chroniques signées d’une avocate et d’une journaliste crossfiteuse pour un autre regard sur le sport, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Bonne lecture !

Lire plus »
Il était une fois le surf féminin

Il était une fois le surf… féminin

N’en déplaise à certains, le surf se conjugue presque depuis toujours au féminin. L’un des sports additionnels des JO de Paris 2024, dont les épreuves se tiendront à Tahiti, a vu nombre de filles apprivoiser la planche. Ce week-end a lieu la Surf Ranch Pro 2023 aux États-Unis, occasion parfaite pour refaire l’histoire côté surfeuses.

Lire plus »
Iga Swiatek

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Un show urbain au parfum olympique, des pense-bêtes de sport avec des tenniswomen qui veulent tout casser à Roland-Garros (dont Iga Swiatek sur notre photo), une nouvelle chroniqueuse qui nous conte ses joies et déboires de sportive, une Question qui tue pour ne pas prendre une ride, c’est le meilleur d’ÀBLOCK!. Enjoy !

Lire plus »
Coralie Ducher à l'assaut du Danemark !

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Un retour sur l’histoire du water-polo conjugué au féminin, des coups de pédales pour la bonne cause (Coralie Ducher sur notre photo), une question qui tue estivale et le lancement du podcast ÀBLOCK! avec une femme qui a dompté les océans et les préjugés, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!.

Lire plus »
Coralie Ducher à l'assaut du Danemark !

Coralie Ducher, l’ex-footeuse qui roule pour la bonne cause

Elle était footballeuse, maintenant elle pédale ! Du 6 au 13 juillet, l’ex-internationale Coralie Ducher se lancera dans un défi… à vélo. Six-cent-soixante kilomètres sur les routes danoises, pour le sport mais aussi pour aider les enfants malades à voir la vie en vert. Elle est ÀBLOCK! et, nous, on est fans !

Lire plus »

Vous aimerez aussi…

Julie Allemand

Basket : ces Européennes qui s’offrent les States

Assistons-nous enfin à l’éclosion des joueuses européennes aux États-Unis, territoire si prisé du basket mondial ? Dans le championnat américain de basketball féminin, la WNBA, elles sont de plus en plus nombreuses à tenter le coup. Et à y parvenir. Pourquoi ? Comment ? Explications.

Lire plus »
Louise Lenoble

Highline : Louise Lenoble, en recherche d’adrénaline

La highline est sa vie, l’air son élément. À l’occasion du Tour de France, de passage au Mont-Dore, la reine de la slack, se lance un nouveau défi. Avec ses camarades de vide, Louise Lenoble va marcher sur la deuxième plus longue ligne de France, à deux-cents mètres au-dessus de la ville. On lève les yeux ?

Lire plus »
De la Régionale à la Division 1... Quand une petite équipe de foot devient grande Laurie Teinturier

De la Régionale à la Division 1 ou quand une petite équipe de foot devient grande…

En septembre, celles que l’on appelle les « Chouettes » vont s’envoler vers les sommets. Le petit club d’Issy-les-Moulineaux, GPSO 92 Issy, sera à l’affiche d’une rencontre de Division 1 Arkema de football féminin face à Le Havre AC. Une première depuis 2014 où après avoir concouru avec les meilleures équipes de France, le club avait été relégué jusqu’en division régionale. Récit d’une ascension compliquée, mais victorieuse, pour rejoindre l’élite.

Lire plus »
Retour en haut de page

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

WordPress Cookie Notice by Real Cookie Banner