Si je fais trop de muscu, je vais ressembler à un mec, non ?

La question qui tue Si je fais trop de muscu, je vais ressembler à un mec, non ?
On a toutes cette copine (ou bien on est cette copine) qui a peur de la musculation. « J’ai pas envie d’avoir des gros bras ». Si t’es du genre à checker tes biceps après chaque séance pour vérifier qu’ils n'ont pas trop gonflé, cet article est fait pour toi. On t’explique pourquoi, muscu ÀBLOCK! ou pas, t'es pas prête d’avoir le physique de Schwarzy…

Par Clotilde Boudet

Publié le 21 février 2022 à 6h50, mis à jour le 08 mars 2022 à 10h00

« Si tu fais trop de muscu, tu vas finir par ressembler à un homme ». Quelle adepte de la musculation n’a jamais entendu cette phrase ? Que ce soit dans la bouche d’une amie, de ta mère, ou dans ta tête.

En même temps, avec toutes ces injonctions à la féminité que la société nous rabâche depuis l’enfance… Normal que certaines sportives s’inquiètent à l’idée de devenir trop musclées. Parce que les muscles, quand tu n’es pas un homme, c’est « pas sexy ».  

Tu savais qu’en moyenne, 28 % de la masse totale d’un corps féminin est constituée… de muscles ? Et ça fait un bien fou de les faire travailler !

La musculation améliore, entre autres, la santé cardiovasculaire, la santé osseuse et mentale… On a donc tout intérêt à la pratiquer, quel que soit son sexe.  

©Shutterstock

Tu as peur de développer des muscles ultra saillants et de ressembler à un culturiste ? Range ton huile de posing, on va te rassurer !

À la puberté, les mecs développent environ 10 % de muscles en plus que les femmes. Chez les hommes, la masse musculaire constitue en moyenne 35 % de leur masse totale. 

En plus, le ratio des fibres qui constituent nos muscles n’est pas le même. On a tous des fibres de type 1, les « fibres lentes », et des fibres de type 2, les « fibres rapides ». Mais chez les femmes, surtout celles qui ne s’entraînent pas régulièrement, les fibres lentes sont plus grosses et plus nombreuses…

Du coup, pour gagner en muscles, on doit « compenser » et stimuler à fond nos fibres de type 2. Tu piges ?

©Shutterstock

Selon la partie du corps qu’on travaille, c’est plus ou moins compliqué. Le point faible des femmes, c’est le haut du corps. Les muscles du bas de ton corps (donc les fessiers et les jambes) peuvent générer jusqu’à 75 % de la force moyenne engendrée par le bas du corps d’un homme.

En revanche, avec le haut de ton corps, tu ne produira qu’entre 25 % et 55 % de la force générée par les bras et les troncs d’un mec. À priori, tu peux donc dire adieu à la carrure de Schwarzy…   

Attention, on vous voit les sexistes… On ne dit pas que les femmes sont moins fortes que les hommes ! On dit simplement que, d’un point de vue biologique et pour prendre de la masse musculaire (donc de la force physique), les sportives doivent s’entraîner plus dur.  

Mais, finalement, se donner à fond dans son sport, se donner deux fois plus que son voisin, c’est pas ça la définition d’un grand sportif ?

Et ce qui est cool, c’est que la grandeur, la force, c’est pas qu’une question de carrure… C’est surtout dans la tête ! 

  • L’avis de Nina Kanto*, ex-handballeuse de l’équipe de France et aujourd’hui coach sportive

« Tout dépend de la morphologie, du métabolisme. Par exemple, des personnes vont prendre très rapidement en masse et densité musculaire. D’autres, auront des muscles plus courts ou plus allongés.  

La prise de masse, ça va dépendre de si on fait des séries avec des charges assez légères mais avec beaucoup de répétitions, ou l’inverse. Pour ne pas trop prendre de volume, se sculpter mais en finesse, il faut plutôt privilégier de longues séries avec peu de poids. Après, ressembler à un mec ? Y a de la marge ! »

*Nina Kanto, c’est deux médailles internationales de handball avec les Bleues en 214 sélections. Ses 15 années en sélection ont fait d’elle une inspiration pour les joueuses d’aujourd’hui. Elle prend sa retraite en 2016 et devient coach sportive, entraînant le club de Montigny-lès-Metz puis, depuis cette année, les U17 France de Metz Handball.

Ouverture ©Shutterstock

D'autres épisodes de "Les dessous du fitness"

Soutenez ÀBLOCK!

Aidez-nous à faire bouger les lignes !

ÀBLOCK! est un média indépendant qui, depuis plus d’1 an, met les femmes dans les starting-blocks. Pour pouvoir continuer à produire un journalisme de qualité, inédit et généreux, il a besoin de soutien financier.

Pour nous laisser le temps de grandir, votre aide est précieuse. Un don, même petit, c’est faire partie du game, comme on dit.

Soyons ÀBLOCK! ensemble ! 🙏

Abonnez-vous à la newsletter mensuelle

D’autres actus en brèves…

Marie Tabarly : « Naviguer avec un équipage féminin ne me branche pas plus que ça mais on est obligées d’en passer par là »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une histoire féminine de marathon, une voileuse qui prend le large (Marie Tabarly sur notre photo), une championne en reconstruction au micro de notre podcast, un nouveau mag à découvrir ou une pionnière de la navigation, c’est le meilleur d’ÀBLOCK!

Lire plus »
Badass, le nouveau mag carrément ÀBLOCK!

Badass, le nouveau mag carrément ÀBLOCK!

Ce seize pages sympa à lire – en mode « posterzine » – va « droit au but » pour mettre toutes les sportives sur le podium. De quoi être dans les starting-blocks pour son premier numéro et sa collecte participative. Nous, on adhère !

Lire plus »
Anaïs quemener

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une ambassadrice ÀBLOCK! qui rejoint l’aventure de notre média (la championne de marathon Anaïs Quemener sur notre photo), une experte en histoire du vêtement sportif, un ex-rugbyman qui conjugue son sport au féminin ou encore l’histoire des femmes haltérophiles, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! Enjoy !

Lire plus »
Alice Finot : « Les jalousies, la prise de risque, ont été des moteurs de ma performance en athlétisme. »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une navigatrice toujours sur le pont, une athlète qui se joue des obstacles (Alice Finot sur notre photo), un bodybuilder qui étudie la puissance du muscle ou encore la petite histoire de l’haltérophilie au féminin à l’heure des Mondiaux, découvrez le meilleur d’ÀBLOCK!

Lire plus »
Oriane Bertone, la femme araignée qui a trouvé sa voie

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Le ballon rond qui ne s’arrête pas de tourner, un retour sur les Mondiaux d’athlétisme, une lettre sur un avenir ÀBLOCK! pour le sport de haut niveau, une demoiselle araignée (Oriane Bertone sur notre photo), un show toulousain avec les meilleures triathlètes et une navigatrice on ne peut plus ÀBLOCK!, c’est le meilleur de la semaine.

Lire plus »
Virginie Verrier : «  Mon film sur Marinette Pichon va-delà du football. »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une légende paralympique, une déclaration d’amour aux sportives, une réalisatrice qui met en lumière une footeuse du nom de Marinette Pichon (interprétée par Garance Marillier sur notre photo), l’histoire des femmes dans les stades et un décryptage du rendez-vous d’athlétisme de l’année, c’est le meilleur d’ÀBLOCK!

Lire plus »
Fanny Blankers-Koen

Il était une fois l’athlétisme… féminin

Les pistes n’ont pas toujours été ouvertes aux femmes, bien au contraire, les hommes ont longtemps cherché à les empêcher de courir, sauter ou lancer. Le tout, sous des prétextes esthétiques ou de santé. Comment ont-elles enfin pu revêtir leur short sans contrainte ? Petite histoire express de l’athlétisme conjugué au féminin.

Lire plus »
Tour de France Femmes 2023

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Un tour cycliste qui mérite bien son récap’, des footeuses qui veulent la Coupe, des volleyeuses de feu, une histoire de l’escrime conjugué au féminin et un petit coup d’oeil dans le rétro sur les événements marquants du sport, c’est le meilleur d’ÀBLOCK!

Lire plus »

Vous aimerez aussi…

« Savoir que l’on va laisser une empreinte dans le hand, c’est magnifique. »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une rencontre avec une (déjà) légende du handball actuellement en plein Mondial en Espagne (Allison Pineau sur notre photo), un podcast avec une nageuse qui s’est jouée des requins, cinq infos sur une championne de la peuf, la petite histoire du handball féminin et une chorégraphie engagée, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! Bonne lecture !

Lire plus »
Mondiaux de ski alpin le récap' Tessa Worley

Mondiaux de ski alpin 2023, le récap’

Après quatorze jours de glisse à très haute vitesse, les Championnats du monde de ski alpin se sont bouclés le 19 février à Courchevel-Méribel. Une compet’ difficile pour nos Bleues, même si tout n’est pas à oublier. Bilan de ces mondiaux de la peuf.

Lire plus »

Simonne Mathieu, la reine de la terre battue qui fit trembler les filets en 1930

Elle est la deuxième meilleure joueuse de tennis française de tous les temps, mais la mémoire collective n’a pas retenu son nom. Simonne Mathieu, tapie dans l’ombre écrasante de Suzanne Lenglen, n’a pas eu la place qu’elle méritait dans les livres d’histoire. Et pourtant. La Francilienne, deux fois victorieuse en simple de Roland-Garros, s’est illustrée par son talent sur les courts, mais aussi par son parcours de résistante au service de la France libre.

Lire plus »
Claire Supiot : « Mon parcours peut faire évoluer le monde du sport et au-delà. »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une question qui tue les clichés, une olympienne historique (Claire Supiot, nageuse valide puis handi sur notre photo), un escape game sportif, une fille musclée et fière de l’être et une descendante du rénovateur des JO, récap’ de la semaine sur ÀBLOCK!

Lire plus »
Tour de France Femmes 2022 : l'histoire à coups de pédales

Tour de France Femmes 2022 : l’histoire à coups de pédales

À partir de ce dimanche et jusqu’au 31 juillet, la première édition du Tour de France Femmes se déroule dans le Grand-Est. Etapes longues, rapides ou en montagne, les cent-quarante-quatre participantes (dont Elizabeth Deignan sur notre photo) auront fort à faire pour venir à bout des 1029 kilomètres programmés. Présentation.

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

WordPress Cookie Notice by Real Cookie Banner