Sally Ride L’astronaute qui voulait devenir championne de tennis
Ses aptitudes sportives auraient pu lui ouvrir les portes du circuit féminin. Sally Ride, tenniswoman prometteuse, s’orientera finalement vers les sciences. En 1983, elle entre dans l’Histoire en devenant la première Américaine à voyager dans l’espace.
Par Sophie Danger
Publié le 17 mars 2023 à 18h29, mis à jour le 25 avril 2023 à 1h43
Elle a pensé, un temps, faire carrière dans le tennis. Son coup droit et son appétence pour les sciences en décideront autrement. Sally Ride, disparue il y a dix ans, a marqué l’histoire en devenant la première américaine à voyager dans l’espace, la troisième femme après les SoviétiquesValentina Terechkova et Svetlana Savitskaïa.
Née en 1951 à Los Angeles en Californie, l’aînée du couple Ride nourrit, très jeune, une passion pour le sport. Fan inconditionnelle des Dodgers, célèbre franchise de baseball, elle espère, un temps, intégrer l’effectif californien avant que sa mère ne l’en dissuade : ce n’est, hélas, pas envisageable pour une fille.
Sally Ride va se consoler avec le tennis, discipline qu’elle découvre à la faveur d’une virée familiale en Europe. Elle a 9 ans quand elle tape ses premières balles en Espagne. De retour au pays, la jeune fille commence à s’entraîner sous la direction d’Alice Marble, victorieuse à Wimbledon en 1939 et quadruple vainqueur de l’US Championships – futur US Open – en 1936, 1938, 1939 et 1940.
En 1965, ses bons résultats lui valent d’intégrer la prestigieuse Westlake School for Girls de Los Angeles. Son diplôme en poche, elle met le cap sur le Swarthmore College, un établissement situé à une trentaine de kilomètres de Philadelphie en Pennsylvanie.
Ride y joue au golf, intègre l’équipe de hockey sur gazon et continue d’enchaîner les bons résultats en tennis. Tombeuse de l’Eastern Intercollegiate Women’s Singlesen 1968, elle réitère l’exploit l’année suivante.
Malheureusement pour Sally Ride, le climat de Pennsylvanie s’avère beaucoup moins clément que celui de Californie. Le Swarthmore Collegen’a pas de courts couverts. La jeune femme, qui envisage alors sérieusement une carrière professionnelle, fait ses bagages et regagne son état natal en janvier 1970. Ses études sur pause, elle va alors se consacrer uniquement au tennis.
Une parenthèse qui ne durera que trois mois. La Los Angélienne – qui invoquera, plus tard, avec humour, son coup droit défaillant pour justifier son choix – rêve d’excellence et réalise qu’elle n’est peut-être pas faite pour une carrière d’athlète. Ses aptitudes sportives vont néanmoins lui ouvrir les portes de l’université de Stanford, en Californie.
La brillante Américaine, qui suit un double cursus de littérature anglaise et de physique, continue à briller sur les courts sous les couleurs de son université. Il lui arrive également de dispenser quelques leçons pour financer ses études.
C’est d’ailleurs à l’occasion d’un camp d’été au Lac Tahoe, dans le Nevada, en 1972, qu’elle affronte Billie Jean King, son idole, en double. Cette dernière l’incite à reprendre le fil de sa carrière sportive mais Sally Ride a tranché : son avenir s’écrira dans le domaine des sciences.
Après avoir obtenu une licence en physique et une licence en littérature anglaise en 1973, elle décroche une maîtrise en sciences et physique deux ans plus tard. Elle complètera sa collection de diplômes avec un doctorat en philosophie en 1978.
En 1977, sa vie bascule à la faveur d’une petite annonce parue dans le Stanford Daily. La National Aeronautics and Space Administration (NASA) recrute des astronautes et, pour la première fois, les femmes sont les bienvenues. Sally Ride postule.
Elle fera partie des six candidates retenues. S’en suivent des mois d’un entraînement intensif durant lesquels son passéde sportive va lui servir. Sa carrière, Sally Ride la commence au sol avant d’être choisie pour faire partie de l’équipage de la septième mission de la navetteChallenger.
Le 18 juin 1983, elle embarque avec quatre astronautes masculins pour un vol de six jours. Elle est la premièreAméricaine dans l’espace
Sally Ride participe à une seconde mission spatiale en 1984. Elle se prépare à la troisième quand la navette Challenger explose peu après son décollage le 28 janvier 1986. La NASA suspend les vols pendant deux ans.
La Californienne quitte l’agence fédérale américaine et se tourne vers l’enseignement. Professeure de physique à l’universitéde Californie à San Diego, elle prend la direction du California Space Institute, institut spatial attaché à la faculté.
Militante, elle co-fonde Imaginary Lines, qui deviendra Sally Ride Scienceen 2001, pour faciliter l’accès aux sciences pour les jeunes filles.
Atteinte d’un cancer du pancréas, elle décède le 23 juillet 2012 à San Diego. Elle avait 61 ans.
ÀBLOCK! est un média indépendant qui, depuis plus d’1 an, met les femmes dans les starting-blocks. Pour pouvoir continuer à produire un journalisme de qualité, inédit et généreux, il a besoin de soutien financier.
Pour nous laisser le temps de grandir, votre aide est précieuse. Un don, même petit, c’est faire partie du game, comme on dit.
Il est sans doute le plus ancien des symboles olympiques des temps modernes. Lors des cérémonies d’ouverture, une musique est adoptée : l’hymne olympique. Vieille de plus de 120 ans, voici son histoire.
Une question qui tue les clichés, une olympienne historique (Claire Supiot, nageuse valide puis handi sur notre photo), un escape game sportif, une fille musclée et fière de l’être et une descendante du rénovateur des JO, récap’ de la semaine sur ÀBLOCK!
Ce week-end, ma saison commence ! Le circuit du Mans accueille la première étape de mon championnat. Je me sens bien, j’ai hâte ! Parce que l’année dernière, lors d’une de mes victoires, j’ai pleuré à l’arrivée et ce n’était pas de joie…
Dans « Extraterrien », le podcast signé Barthélémy Fendt, la snowboardeuse Chloé Trespeuch slalome entre des sujets aussi divers que son goût du défi et de l’adrénaline, sa sensibilité écologique, son régime végétarien ou encore sa préparation mentale. Conversation sans chichi avec une championne.
C’est l’initiative de l’année. Paris ouvre son stade pour accueillir les premiers Jeux Mondiaux Féminins. Une nouvelle ère pour le sport mondial. Une compétition 100 % féminine pour mettre en lumière les femmes dans le sport.
Si vous saviez combien de fois j’ai entendu que la moto, ce n’était pas physique… Piloter demande énormément de gainage, de la force dans les bras, les jambes, le dos… Quand je rentre chez moi après un entraînement, j’ai des courbatures partout !
Elle fait partie de ces défricheuses qui ont contribué à populariser le rugby féminin. Annick Hayraud, multi-titrée en club et avec l’équipe de France de rugby à XV, n’a jamais cessé de militer. Manager général des Bleues depuis 2016, son mandat s’achève à la fin de l’année et elle espère, à l’avenir, plus de moyens pour développer et pérenniser la pratique. Rencontre éclairante.
Etudes, sport, moto, je vous avais parlé du planning que je m’étais concocté pour réussir dans tous les domaines. Alors, dans cette nouvelle chronique, je vous dis tout sur comment ça se passe… et je vous parle aussi de vacances (ou presque).
Hey pssst, les inscriptions pour La Parisienne 2023 sont ouvertes ! Cette 26e édition nous replongera dans les années 80. Comme d’hab’, les femmes, le sport et le bien-être seront célébrés pendant tout un week-end . Sortez les baskets et les paillettes, réveillez la Jane Fonda qui est en vous !
La Bgirl vénézuelienne Adriana alias Bgirl Campanita breake comme elle respire : avec la force de celle qui a dû survivre à chaque « battle » de sa vie. Deux fois championne de France depuis son arrivée dans l’Hexagone, elle a le cœur qui bat pour les femmes et la représentation du breakdance dans le monde du sport. Une figure du hip-hop qui change le game !
Pour faire bouger les lignes, tout le monde doit être ÀBLOCK! Championne ou pas, l’important, c’est de se dépasser et de se faire entendre ! Place aux témoignages de sportives tout sauf ordinaires qui ont illuminé 2022.