Justine Pedemonte : « Les grandes vacances comme à l’époque, j’ai bien l’impression que c’est fini pour moi ! »
Etudes, sport, moto, je vous avais parlé du planning que je m’étais concocté pour réussir dans tous les domaines. Alors, dans cette nouvelle chronique, je vous dis tout sur comment ça se passe... et je vous parle aussi de vacances (ou presque).
Par Justine Pedemonte*, pilote moto, 17 ans au compteur
Publié le 25 juin 2024 à 18h42, mis à jour le 10 septembre 2024 à 11h43
Je sais que ces derniers temps je vous en parle beaucoup mais, normalement, c’est la dernière fois : mon BAC de français ! Le planning que j’avais préparé se déroule sans accroc, j’arrive à combiner moto, sport et école. Les révisions se sont bien passées pour l’écrit, actuellement elles se passent bien aussi pour l’oral. Donc, voilà, tout est au vert de ce côté-là, mon plan d’attaque a bien fonctionné ! Le petit bonus, c’est qu’avec tout ça j’ai moins de temps pour être sur mon téléphone et je peux être beaucoup plus concentrée.
Ça m’a permis donc de passer l’écrit de français le 14 juin dernier. Je n’arrive pas trop à savoir si j’ai réussi ou pas. C’est tombé sur le sujet que j’aime le moins. Entre ça et mon oral blanc où j’étais tombé sur un texte que je n’avais jamais vu, je vais commencer à croire à une malédiction ! J’ai quand même réussi à écrire des trucs sur le sujet, des citations, etc. Mais j’arrive pas du tout à prévoir quelle note j’aurai.
Bon, quand vous lirez ces lignes, mon oral sera passé et je serai enfin libéré. On verra bien si je tombe encore une fois sur le sujet qui m’attire le moins, après tout, jamais deux sans trois, non ? Mais pareil que pour l’écrit, je ne sais pas vraiment comment me placer vis-à-vis de l’épreuve. Là, par exemple, j’ai quinze analyses de textes à apprendre par cœur donc je me sens un peu paralysée par toute cette charge de travail. J’espère que, quand on me donnera le sujet sur lequel je passe, je vais réussir à me re-concentrer pleinement sur celui-ci et que ça va me sortir de cette paralysie. En tout cas, c’est comme ça que ça se passe en général. On stresse beaucoup avant, et au final quand on y est, ça passe.
Allez, assez parlé des études, recentrons un peu sur la moto. J’étais à Magny-Cours début de semaine dernière pour préparer la course de ce week-end et j’ai quelques changements à vous partager. Dans mon club, on a un pilote qui roule en catégorie 1000 et qui joue le titre cette saison. Pour mettre toutes les chances de son côté, le télémétriste qui était avec moi d’habitude, lui a été dédié à 100 %.
Rapidement, pour vous mettre au jus, le télémétriste c’est celui qui est en charge de l’analyse des datas. En gros quand je roule, tout ce que je fais est enregistré : ma vitesse, mon pourcentage d’accélération et de freinage, mon inclinaison, le poids que je mets sur l’avant ou l’arrière de la moto et encore un tas d’autres paramètres. On est au courant de quasiment tout ce qui se passe sur la moto grâce à ces datas.
Le télémétriste, il prend toutes ces données, il les « déchiffre » et il en fait une espèce de graphique sur lequel on va débriefer lui et moi : « Ah tiens là t’as freiné 2 mètres trop tôt », « T’aurais pu mettre un peu plus d’accélération en sortie de virage ». Même si, bien sûr, le ressenti du pilote prime toujours, c’est grâce à son travail qu’on va chercher les derniers dixièmes d’amélioration sur chaque tour. Ça permet de mieux préparer le pilote et aussi la moto.
Evidemment, qui dit départ de mon télémétriste, dit qu’un nouveau est arrivé dans mon équipe. J’ai vraiment beaucoup travaillé avec lui, surtout ce week-end au téléphone. Ça a été très positif, on a pu trouver des choses à tester pour la course à partir de vendredi. En parlant de la course, visiblement on sera sous la pluie… encore. À force je vais croire que je fais le championnat d’Angleterre et plus le championnat de France ! Mais bon, pendant la préparation j’ai déjà pu trouver des bases sur ce circuit pour pouvoir arriver là-bas et bien travailler dès le premier jour d’essais libres.
Après mon BAC et Magny-Cours, on pourrait croire qu’il est temps pour moi de prendre des vacances, si seulement… On va dire que pour moi mes vacances c’est quand je vais sur les circuits, j’ai la chance de pouvoir visiter toute la France grâce à la moto. Mais pour le coup, cet été, non je ne pars pas avec mes parents, je bouge tellement souvent qu’on a plus vraiment le temps ! Là, par exemple, juste après Magny-Cours je vais à Carole pas loin de Paris pour préparer la course de fin août, et à peine quelques semaines plus tard, j’ai le week-end de course à Pau Arnos fin juillet. Tout va vraiment continuer de s’enchaîner. Avec mes amis, on essaye quand même de prévoir une petite semaine en camping où je pourrais décompresser mais, sinon, les grandes vacances comme à l’époque, j’ai bien l’impression que c’est fini pour moi !
Je crois que je vous ai tout dit sur ces deux dernières semaines, alors je vous donne rdv à la prochaine pour le récit de ma course à Magny-Cours et mes autres aventures !
PS : ÇA Y EST, JE SUIS LIBRE !!! J’ai passé mon oral, devinez quoi ? Je suis encore tombé sur un sujet que je ne voulais pas, mais normalement ça s’est bien passé. On verra les résultats le 5 juillet…
*Justine Pedemonte a 17 ans et est pilote moto, engagée en championnat de France de Superbike (FSBK), Championnat de France SuperSport 300. Après avoir remporté plusieurs podiums, elle a terminé en octobre 2023, vice-championne de France. Vous pouvez la suivre sur son compte Instagram @justinepedemonte
D'autres épisodes de "Femmes et moto : à toute berzingue !"
Le CrossFit lui a permis de faire la paix avec son corps. À 32 ans, Shaikha Al Qassemi a puisé, dans la discipline, la force de suivre sa propre voie et de s’épanouir physiquement, loin des stéréotypes et des diktats qui régissent la norme. Désormais à l’aise dans ses baskets et bien dans sa tête, l’athlète émiratie n’a qu’une envie, servir d’exemple quitte, en levant des poids, à soulever des montagnes.
Elle a tout gagné mais elle a encore faim ! À 27 ans, la skateboardeuse brésilienne rêve désormais d’un sacre olympique. Une nouvelle occasion, pour la quintuple médaillée d’or aux X-Games, de continuer à marquer l’Histoire de sa discipline.
Une ex-footeuse qui rejoint la Team ÀBLOCK! pour slamer sur des championnes inspirantes (Mélissa Plaza sur notre photo), un nouvel éclairage juridique sur le sport, la présentation d’un mondial qui fait des vagues et une rubrique Kids qui nous donne des ailes, c’est le top de la semaine ! Enjoy !
Une badiste qui nous a pris dans ses filets, une championne d’aviron qui ne nous cache rien, deux pionnières des Jeux Olympiques qui ont su briller dans l’eau et sur terre, une alpiniste engagée et ébouriffante (la preuve sur notre photo !) et une tenniswoman qui nous fait craquer…Régalez-vous !
Les sportives sont ÀBLOCK! Pour revendiquer leur place dans le sport. Et pour soutenir notre média. Elles le prouvent en image. Merci, vous déchirez les girls !
Elle a marqué l’Histoire du ski. En à peine dix ans de carrière, Marielle Goitschel (au centre sur notre photo) a tout raflé. Multiple championne du monde et olympique, l’Avaline continue d’espérer qu’une skieuse française lui succède sur la plus haute marche du podium de géant et de slalom à l’heure où les meilleures de la planète dévalent les pistes de ces JO de Pékin. Conversation avec une légende.
Elle a fait du softball sa passion. Un sport qui a changé sa vie. Car sur le terrain rien n’est anodin : gestion de la défaite, construction d’un collectif, prise de conscience de ses capacités physiques et mentales. Témoignage d’une fille, toujours en mouvement, qui frappe fort et juste !
Elle vient de remporter le titre de championne de France indoor d’aviron. Sans réelle surprise, toutefois : Laura Tarantola a les épaules larges ! Mais c’est sur l’eau que la Championne du Monde 2018 passe la plupart de son temps, s’entraînant pour décrocher l’or aux prochains JO de Tokyo. Entre deux coups de rame, elle a bien voulu nous éclairer sur quelques pans de sa personnalité.
Elle est Parisienne, ingénieure de formation et, en 2019, à 32 ans, sans jamais avoir navigué, elle se met au défi de prendre le départ de la Mini Transat 2023, une traversée de l’Atlantique en solitaire et sans assistance. Pari relevé pour l’audacieuse Alexandra Lucas qui a été choisie pour être l’une des porteuses de la flamme olympique.
En 2023, il était impossible de s’ennuyer : quand il n’y en avait plus… il y en avait encore ! Avant de tourner la page pour aborder 2024 et ses Jeux Olympiques tant attendus, on s’offre un dernier récap’ des rendez-vous sportifs qui nous ont fait vibrer tout au long de cette dernière année.
Elles souhaitaient démontrer à toutes et tous que le vélo est un formidable outil d’affirmation et d’émancipation. Louise Roussel et sa co-équipière Océane Lepape ont pédalé durant deux mois pour rencontrer des pratiquantes. Elles en ont rapporté mille souvenirs mais aussi un documentaire, « Les échappées ».
Elle fait partie d’une asso qui met notamment en avant les sports de glisse et plus particulièrement du wakeboard. Plus largement, elle s’engage pour que les filles se fassent une place dans tous les sports extrêmes. Capucine est une « Demoiselle Shreddeuse » qui ne veut plus avoir peur de rien.